17 janvier 2009

2009 – l’année „super-électorale“

Demain, presque exactement un an après la dernière élection, on revote en Hesse, aucune coalition n’ayant pu se former. Une année de chaos dans ce Land se terminera donc sans doute par une défaite historique du SPD et un retour inespéré de Roland Koch. La soirée elecorale risque donc d’être assez peu passionnante. Seul deux questions se posent : l’ampleur de la dafaite pour le SPD et si die Linke – le parti populiste de gauche – réussira une nouvelle fois à franchir la barre des 5 %. Beaucoup dépendra sans doute de la participation.

L’élection en Hesse n’est que le début d’un marathon électoral qui attend les allemands cette année. Dû à l’existence de 16 parlements des Länder qui ont tous des législatures différentes, à également 16 élections municipales distinctes dans chaque Land, aux élections européennes plus les elections législatives au niveau fédéral, on vote souvent en Allemagne. Commes les gouvernement des Länder influent sur les décisions fédérales par le Bundesrat (la chambre haute du parlement), les élections dans ces états fédéraux ont toujours une influence nationale. L’Allemangne se trouve donc en campagne électoral permanente.

Cela est des plus vrai cette année, car les allemands on voté plus souvent qu’une seule fois, en 1994. La langue allememande permettant facilement la création de mots composés, on parle d’une « Superwahljahr » - une année super-électorale. En détail, voici le calendrier électoral de cette année :

  • Election du parlement du Land de Hesse le 18 Janvier
  • 7 Juin : Elections européennes et elections municipales dans huit Länder : (Badn-Württemberg, Mecklenbourg-Pomméranie Occidentale, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Rhénanie-Palatinat, Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe)
  • 30 Août: Elections du parlement des Länder de la Sarre, de Saxe et de Thuringe.
  • 27 Septembre: Elections du parlement fédéral et du parlement de Brandebourg.

Les elections européennes risquent une nouvelle fois de n’avoir rien à voir avec l’Europe, elle seront interpretés comme un test pour les legislatives de Septembres. Une seule question se pose: la CSU – qui a derrère elle une terrible élection en Bavière – pourrait ne pas passer la barre des 5% au niveau national, ce qui serait catastrophal pour ce parti regional qui base son influence au niveau national sur sa dominance en Bavière et a vocation à jouer un rôle au niveau national et européen.

Les trois élections régionales qui suivent en août sont plus intéressantes. Premièrement, elles auront lieues très peu de temps avant les législatives. Deuxièmment – du moins en théorie – le parti die Linke pourrait former une coalition avec le SPD dans deux Länder (la Sarre et Thuringe) en étant le plus grand des deux partenaire. Le ministre président viendrait donc de ce parti, considéré par les partis de droites comme anticonstitutionnel, car héritier du SED, le parti d’Etat de la RDA. Je ne pense pas que le SPD jouera ce jeu, nous risquons plutôt de sorir de ces elections avec trois grandes coaltitions. En Brandebourg, la situation risque de changer très peu – le SPD gardera le pouvoir, mais il pourrait changer de partnaire pour sa coalition et gouverner avec die Linke au lieu du CDU. En ce qui concerne les elections pour le parlement fédéral, le Bundestag, il risque également d’y avoir peu de changements dans les rapport de force actuels : ni une majorité pour le centre-gauche (rouge-vert, le SPD et les verts), ni pour le centre-droit (noir-jaune, le CDU/CSU et le FDP), die Linke n’étant pas une option pour une coalition au niveau national. Soit la grande coalition continuera donc, soit une coalition à trois sera formée : la coalition du « feu » (rouge, jaune, vert) ou la coalition de la « Jamaique » (noire, jaune, vert). Mais ça, ce n’est que dans neuf mois, beaucoup peut arriver jusque-là.

J'ai oublié une election - indirecte celle-ci. Le 23 mai sera aura lieu l'election présidentielle. Mais ce serait un énorme surprise si l'assemblée électorale ne réélisait pas Horst Köhler.

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