30 avril 2007

British Music Week

La semaine dernière avait lieu à Berlin la British Music Week, dans le cadre de laquelle un bon nombre d’excellents groupes britanniques jouaient sur diverses scènes de la ville. Je ne vois pas trop l’intérêt de cet événement, car un bon nombre d’excellent groupes britanniques jouent presque toutes les semaines à Berlin. Cela ne m’empêche pas d’en profiter d’aller voir un concert, surtout si celui-ci promet un excellent rapport qualité prix avec quatre groupes jouant en une soirée sur la scène du Lido (où je commence à devenir un habitué). Le grand nombre de groupes devait encore s’avérer très avantageuse.

Le premier groupe, The Hedrons, ne vaut la peine d’être nommé qu’à cause de sa composition cent pour cent féminine, un fait assez rare chez un groupe de punkrock. Pour la caractérisation musicale je cite Thomas, qui était au concert avec moi : « C’est un de ces groupes dont toutes les chansons sonnent pareil ». Tout est dit. En plus, c’etait affreusement bruyant, ce qui me faisait craindre pour mon ouïe. Celle-ci ne fût heureusement nullement endommagée et je pût prendre plaisir au son de The Wombats, qui suivaient au programme. Ce groupe, une agréable découverte pour moi, est composé de trois jeunes hommes qui jouent un rock solide et mélodieux. Leur marque de fabrique semble être des ouhh-ouhhs qui ne manque dans aucune des morceaux, mais qui passent bien. Je vais devoir réécouter ça, car j'ai été conquis.


Le troisième groupe était la star inattendue de la soirée, The Pigeon Detectives. Ceux-ci sont dors et déjà fêtés par la presse musicale alors que leur premier album n’est même pas sorti en Allemagne. A les écouter et les voir au concert, cela est tout à fait justifié ! Leur musique peut être qualifié de britrock ouvrier entre les Arctic Monkeys et les Kaiser Chiefs (tout en étant plus proche des premiers). La présence sur scène est excellente, et l’ambiance dans la salle suit ! Le chanteur, on dirait un Hobbit, n’arrête pas de gesticuler, de courir d’un côté de la scène à l’autre (elle est assez petite, heureusement) et à encourager le publique à suivre la cadence, ce qui celui-ci fait volontiers.

Le Headliner de la soirée, The Others, sont le groupe qui m’avait initialement animés à me déplacer pour ce concert. Il fait partie de ces groupes qui ont émergés dans la vague de renouveau po-rock britannique de 2005, mais il n’a pas tout à fait réussi sa percée et est donc resté un peu à l’arrière plan. Cela n’est pas dû à la qualité de leur musique, qui – en tout cas sur leurs disques – n’a pas à pâlir par rapport au son des autres groupes de cette génération, bien qu’il est de tendance un peu plus punkrock. Par contre, le concert de cette soirée peut donner un début d’explication. Déjà, les membres de The Others arrivent sur scène en vacillant – c’est particulièrement frappant dans le cas du chanteur – et à les entendre parler, on se demande comment ils font pour jouer convenablement, ce qu’ils font, il faut l’admettre. Malheureusement, la motivation n’a pas l’air d’y être, et après moins d’un demi-heure, la performance est terminée. Excuse – ils ne jouent pas avec leur bassiste habituel. Ce n’est quand même pas acceptable – un déception, donc. Heureusement qu j’avait entendu assez de bonne musique avant pour que la soirée soit malgré tout une réussite.

Au service de sa Majesté

Beaucoup ne le savant pas, mais le chef de l’Etat du Canada est la Reine Elisabeth II dans sa fonction de Queen of Canada. Cela veut dire que lorsque la reine d’Angleterre se trouve au Canada, ce qui est très rare, elle devient la reine des canadiens. En pratique, c’est don le gouverneur général, en ce moment Michaëlle Jean, une ancienne journaliste d’origine haïtienne, qui remplit la fonction de chef de l’Etat. Pour moi, le fait que le Canada soit une monarchie a la conséquence que j’ai signé mon contrat de stage avec sa majesté la reine Elisabeth II. Je lui est donc juré mon allégeance pour la durée de mon stage.


De fait, cette semaine, j’ai du mettre les bouchées double pour remplir à mon devoir. En effet, il s’agissait de la semaine la plus intense côté travail depuis que mon stage à débuté il y a déjà six semaines. Deux conférence de nature très différentes avaient lieu à l’ambassade dont la section politique avait la charge. Comme c’est toujours le cas quand il y a beaucoup a faire, les stagiaires sont mis à contribution. Cela est fatiguant, mais également très intéressant, car l’on a l’occasion de découvrir pas mal de choses qui resteraient dans l’obscurité autrement.


La première conférence avait lieu en début de semaine. Il s’agissait d’un rencontre du Refugee Coordination Forum, une ronde de discussion créée par le Canada pour discuter de la problématique des réfugiés palestiniens dans le conflit au Moyen-Orient. Y participaient des pays concernés (essentiellement des occidentaux) et des organisations internationales (UE et organisations de l’ONU). Mon rôle consistait à faire de la recherche sur le sujet ultérieurement ainsi que d’être en charge que tout se passe bien côté organisation pendant le déroulement des discussions. Cela me permit d’être présent lors de la plus grande partie des délibération, ce qui est une bonne chose, car je pût voir comment se passe une conférence diplomatique au niveau de travail. Sans dévoiler de contenu, je voudrais quand même retenir trois points que j’ai trouvé frappant : Premièrement, les participants étaient très pessimistes sur la possibilité de résoudre le conflit. Il semble sans issue et il semble qu’il soit déjà trop tard pour une solution à deux Etats. Deuxièmement, l’extrême misère dans laquelle se trouvent les Palestiniens à cause du verrouillage des territoires occupés par Israël – surtout de part le mur et les nombreux check-points. Finalement, j’ai été surpris qu’un sentiment très critique envers Israël dominait une grande majorité des délégations.


La deuxième conférence qui avait lieu à l’ambassade la semaine passée était de nature complètement différente. Cette fois, il ne s’agissait pas de pourparlers derrière des portes closes, mais d’un événement ouvert au public. La conférence portait sur le thème de l’Allemagne et du Canada a la veille du sommet du G8 à Heiligendamm. Des intervenants venant de la recherche, du monde politique et de l’ambassade discutèrent de différents thèmes en relation avec ce sujet. Encore une fois, les stagiaire étaient responsable du bon déroulement de la conférence, ce qui permit de nouveau d’assister à une grande partie des débats. Ceci était une bonne chose, car les intervenants étaient de qualité : deux députés du Bundestag, une ministre de l’Alberta, deus professeurs d’université canadiens, des représentants de think-tanks allemands. Ce qui présentait un intérêt particulier pour moi était le fait que plusieurs participants à la conférence m’étaient connus pour les avoirs cités dans mon mémoire de fin d’études, c’était donc intéressant de les voir « en vrai ». De plus, il s’est avéré que l’un des co-organisateurs de la conférence venait d’être nommé professeur au Heidelberg Center for American Studies, ou je donnais des tutorats pendants mes études, et qu’il donnera également des cours à l’institut de sciences politiques de Heidelberg… Le monde est petit !


Les deux dernières photos montrent le Canada Room et le Timber Hall, deux salles de l'ambassade où ont lieu des évènements publics.


28 avril 2007

Election présidentielle – premier tour

Les jeux sont faits, le premier tour de la présidentielle française est terminé et les résultat sont la. Pas de mauvaises surprises cette fois, s’il y a des surprises, elles sont plutôt bonnes :

  • Les deux candidats prévus sont au second tour, l’écart entre eux est conséquent, mais à peu près tel que l’on l’attentait. Rien n’est joué, car les deux candidats semblent avoir fait le plein des voix dans leurs camps respectifs. Les reste devra venir en convaincant ou en tablant sur le rejet de l’autre.

  • La participation est exceptionnelle et m’a beaucoup surpris. Car bien que l’on nous a répété que la campagne passionnait, on ne peut jamais prévoir comment cela se traduit en mode de participation. Le taux d’abstention bas est une explication pour certains autre phénomènes.

  • Prochaine excellente surprise, le score assez médiocre de Le Pen. Même s’il peut être expliqué par la forte participation, il perd tout de même près 1.000.000 de voix par rapport à la dernière présidentielle. Surtout si l’on considère que cette fois, il n’y avait pas Maigret et que de Villiers recueille peu de voix. On peut se poser des question si c’est bien l’extrême droite qui recule ou si c’est Sarkozy qui ratisse bien à sa droite.

  • Bayrou fait un score plus élevé que ce que je pensais et confirme le niveau qui lui était donné dans les sondages. Reste à voir comment il va se comporter non seulement entre les deux tours, mais surtout par la suite. Cèdera t’il à la tentation des alliances électorales avec la droite ou continuera t’il sur sa lancée en ayant le courage de faire la course indépendamment lors des prochaines échéances électorales, quitte à perdre beaucoup de sièges dans les diverses assemblées représentatives ? Si cela était le cas, des changements profonds et de nouvelles options attendent le paysage politique français. On pourrait imaginer un FDP (lors de son époque vraiment au centre – libéral sur les idées, pas seulement économiquement) à la française, qui pourrait faire et défaire les majorités.

  • Finalement, la déconfiture des communistes qui s’annonce depuis des années se poursuit. S’il n’arrivent pas à enfin trouver le chemin de la refondation, ils sont finis et laissent la place aux trotzkistes de Besancenot et compagnie. Cela pourrait être bien égal, mais l’apport des voix communistes était souvent la clef du succès pour la gauche modérée en France. Cet apport devient moins évident avec une gauche extrême radicalisée.

Bref, les semaines avenir restent passionnantes, car c’est maintenant que les données de la politique française pour l’avenir se décident. Les traces que laissera cette présidentielle resteront sans doute inscrite pour quelque temps.


22 avril 2007

Un week-end printanier à Berlin.

J’ai vraiment de la chance! Depuis que je suis arrivé à Berlin, à part quelques jours de pluie ente deux, je n’ai encore rien remarqué de la grisaille que l’on dit caractéristique de Berlin. Au contraire, il fait beau tout le temps. Et bien que nous n’ayons pas les températures estivales de la semaine dernière, le soleil invite encore à sortir cette fin de semaine. On peut ainsi observer la ville devenir de plus en plus verte. Ainsi, les arbres de ma cour intérieure se sont garnis de feuilles et celle-ci est devenu beaucoup plus accueillante. J’ai donc fait un petit tour en vélo le long de la rive Neuköllnoise du Landwehrkanal ainsi que de sa prolongation, le Neuköllner Schifffahrtskanal (les trois f ne sont pas une faute de frappe, depuis la réforme de l’orthographe allemand cela s’écrit ainsi) pour faire quelques photos.

Pour pouvoir profiter pleinement du printemps, je me suis acheté hier un nouveau vélo – le cinquième vélo d’adulte que j’aie possédé : le premier fût détruit lors d’un accident, le second volé devant mon immeuble à Heidelberg, le troisième, qui était d’occasion, était cassé et le quatrième de même. Plus de détails dans quelques phrases. J’ai pu acheter ce vélo grâce aux fonds mis à ma disposition par mes parents á cette fin pour mon anniversaire. Ma nouvelle bicyclette est un trekking bike tout à fait adapté à la vie quotidienne citadine. L’achat était devenu plus que nécessaire dû à l’état de mon ancien modèle. Déjà à Heidelberg, le garde-boue était tombé un jour, le dérailleur était complètement défaillant, ce qui fait que la chaîne sautait quand je maltraitait trop les pédales. De plus, dernièrement, l’une des transmissions des freins a cédé et l’autre frein n’était plus tellement valable non plus. C’était donc devenu un danger pour moi et les autres sur la route. Je le garde quand même comme deuxième vélo pour mes visiteurs. Réfléchissez-y donc à deux fois quand je vous proposerai de faire du vélo avec moi ici… Quel plaisir d’utiliser mon nouvel engin : on peut rouler vite sans avoir peur de ne pas s’arrêter au prochain feu, ce ne fait plus plein de bruit et s’est tellement moins fatiguant.


Un bon week-end n’est bien sûr complet que si l’on à l’occasion d’aller voir un bon concert. J’ai toujours du mal à classifier et à décrire la musique que fait un groupe, c’est pourquoi je m’abstiendrai de le faire dans le cas de The Blood Arm de L.A., California. Ces trois gars et une fille était à l’honneur hier soir au Lido de Kreuzberg et je suis toujours totalement conquis par leur performance. Leur album Lie Lover Lie est déjà excellent, vous devriez absolument l’écouter. Mais en live, The Blood Arm est à ne pas manquer. Tous les éléments pour un show réussi sont rassemblés. Il y a la musique excellente, bien sur. Ensuite, le charisme incroyable du groupe dans son ensemble (la fille aux synthé est remrquable) et du chanteur en particulier. Celui-ci rappelle vocalement Alex Kapranos de Franz Ferdinand, il a des qualités de entertainer indéniables et ne semble avoir que du sexe dans la tête. J’ai rarement vu une telle interaction avec le publique. Entre les morceaux, il n’arrête pas de draguer des membres masculins et féminins du public – gentiment et avec beaucoup d’humour – et de vanter les qualités (sexuelles) des membres du groupe. Il se mélange au public à plusieurs reprises et réussi à faire s’asseoir tous le monde pour la chanson « Angela ». D’autres éléments du show sont un annonceur qui fait partie de l’entourage du groupe et qui chauffe la salle à bloc et le fait qu’à la fin du concert, le chanteur fasse monter du public sur la scène. Là, je ne suis pas trop fan, mais ça met de l’ambiance. En résumé, c’était mon concert de l’année jusqu’à maintenant, et cela veut dire quelque chose. Les autres que j’ai vu jusqu’à présent était en effet également de qualité.


Finalement je dois encore écrire quelques mots sur l’élection présidentielle d’aujourd’hui. Moi même, je ne peut pas voter, car je devrais pour cela me déplacer à Stuttgart ou Freiburg (puisque le vote par correspondance n’existe pas en France et je m’y suis pris trop tard pour faire une procuration) mais je suis quand même très expectatif en ce qui concerne les résultats de ce soir. Je dois dire que je suis assez confiant pour la qualification de Ségolène au second tour. Mais j’ai un peu peur d’un trop bon score pour Sarko et également pour le Pen. J’ai effectivement un pressentiment qu’il pourrait finalement faire mieux que Bayrou – ce dernier n’ayant pas de projet et jouant sur le mécontentement, ce qui n’est pas convaincant dans son cas. De plus, Le Pen fait toujours mieux qu ce que lui prédisent les sondages. Je suis surtout curieux comment Bayrou va se comporter entre les deux tours : va t’il se dégonfler et se rallier à Sarko pour sauver sa peau et assurer son avenir politique ou va t’il continuer son cheminement du politicien anti-système au centre et négocier chèrement son ralliement à Ségolène Royale ? Si la deuxième option était le cas, la politique française deviendrait très intéressante dans les prochaines semaine, car la donne au centre et à gauche changerais entièrement. Observera t’on une scission du PS, la fin de l’UDF ? Comment se comporteraient les communistes, les verts, la gauche du PS, la droite de l’UDF, des gens comme Borloo où Azuz Bégag, les Radicaux de Gauche. Nous en saurons plus bientôt… Je serais en tout cas scotché à ma radio ce soir !

19 avril 2007

The Fratellis

Mardi soir, le temps était venu pour aller refaire un petit tour à un concert. Quel chance que justement, un des groupes très en vogue ces jours-ci était de passage à Berlin. The Fratellis de Glasgow sont tout à fait dans le style des groupes de rock britannique comme je les aimes. Stylistiquement, on pourrait les classer à mi-chemin entre Franz Ferdinand (pour la qualité musicale) et les Kaiser Chiefs (pour la bonne humeur et l’ambiance). Ainsi, mes espérances étaient exigeantes. Mais je peux dors et déjà annoncer qu’elles furent remplies. Le tout avait lieu au Kesselhaus de la Kulturbrauerei, une salle sympa dont la taille est juste à la limite de ne pas être trop grande. C’est un peu comparable à la Alte Feuerwache de Mannheim.

Le chanteur en ouverture vaut à peine le coupe d’être nommé. Il s’agit de Bosse qui produisit un set en acoustique qui irait bien autour d’un feu de camps. C’etait pas mal en faite, mais ça aurait été mieux s’il n’avait pas répété après chaque morceaux qu’il avait sauté dans la brèche au dernier moment et qu’habituellement il joue avec un groupe et qu’il fait du rock ‘n ‘roll. Qund aux Fratellis, ils étaient gigantesques. Le show sur scène n’est pas spectaculaire, mais la musique en live est comme ce que laisse espérer l’écoute sur disque – ça déménage. En partie, les arrangements sont assez différents de ceux de l’album, mais cela est plutôt à leur avantage. Même les morceaux à tempo moyen sont entraînants, ne parlons pas de ceux au rythme endiablé pendant lesquelles le public ne se faisait pas prier d’y aller à fond. Comme toujours avec les jeunes groupes, un petit bémol – c’était encore bien court. Après une heure, rappels compris, le show était terminé. Mais on peut à peine leur reprocher. Tous les morceaux de l’album Costello Music furent joué, ainsi qu’une face B. Ils n’en ont pas plus…

Visite des parents

Je viens de passer quelques jours très intenses, car mes parents étaient en visite ici de mercredi jusqu’à dimanche. Autant je me suis réjoui de leur visite – c’était quand même bien fatiguant. Cela n’a rien à voir avec le fait que ce soient mes parents, l’on pourrait écrire la même chose sur tous les visiteurs qui restent plusieurs jours. Car cela veut dire qu’après le boulot, il faut les rejoindre dans les activités touristiques. Cela me plait et c’est intéressant, mais également très usant. Mais comme je ne suis pas encore ici depuis bien longtemps, j’ai découvert der nouveaux coins avec eux. En plus, tout change ces jours-ci à Berlin : avec le temps pré estival que nous avons eu depuis quelques jours, tout devient plus vert à vue d’oeil, les gens sont tous dehors, les terrasses des cafés se remplissent – bref, la ville se montre de son meilleur côté, et celui-ci me plaît beaucoup !

Le summum touristique des derniers jours était sans aucun doute la journée passée à Potsdam, le Versailles Prussien qui se trouve à une vingtaine de kilomètres de Berlin. Nous avons en effet profité du samedi magnifiquement ensoleillé pour aller nous faire une idée de la folie des grandeurs des souverains Prussiens. Nous avons été servis : autant c’est assez écoeurant de penser que tout ce gigantisme c’est construit au détriment des pauvres sujets des rois, autant c’est impressionnant aujourd’hui. Le château Sans-Souci, le parc immense, le « Neues Palais » immense, les divers autres bâtiment, ça vaut le classement au patrimoine mondial de l’Unesco. La ville de Postdam elle-même vaut d’ailleurs également le détours. La vielle ville est très bien restaurée, les bâtiments historiques mis en valeurs, le tout pas trop sacrifié au commerce touristique. Surtout le quartier hollandais est à voir. Il est constitué de bâtisses en brique à la Hollandaise, construite dans les années 1730 par les artisans des Pays-Bas venus travailler sur le chantier de Sans-Souci. Le soir, pas la peine de dire que nous étions crevés…

Une visite des parents vaut toujours le coup du côté culinaire : Nous allons toujours bien manger et en plus, je suis invité. Particulièrement bon : un restaurant turc dans la Bleibtreustra­­ße à Charlottenburg. C'est autre chose que les Döner Kebab et le service est excellent. A noter également, l’excellent brunch dominical au Helmholtzplatz à Prenzlauer Berg. C’est all you can eat au buffet et j’aurais bien aimé en goûter plus de choses, mais j’avais l’estomac tellement plein que plus rien e rentrait. Ce sera pour une autre fois, parce que – vive Berlin – c’est assez bon marché.

En résumé, la visite des parents, c’était bien, mais fatigant. Je suis content de pouvoir redormir sans boules Quiles cette nuit – celles-ci étaient nécessaires pour pouvoir faire abstractions du ronflement de Papa. Les parents étaient d’ailleurs contents également – Papa a préféré les images de Knut dans le métro, Maman les arbres dans le parc de Potsdam… Sérieusement, Papa m’envie que j’aie le droit de vivre ici. Il a toujours rêvé de retourner vivre dans une grande ville. Par contre, Maman est bien contente d’habiter à Steinen, elle n’a jamais été très enthousiaste en ce qui concerne la vie citadine…

9 avril 2007

Pâques

J’ai profité du long week-end Pasqual pour un petit voyage à Steinen, chez mes parents. Ça ne fait pas encore bien longtemps que je suis à Berlin, meis il y avait deux bonnes raison pour faire le voyage de sept heures et demie en train. D’une part, ma sœur Anne et son copain Till étaient à Steinen pour la dernière fois avant leur départ pour un périple d’un an en Asie. D’autre part, ma grand-mère était là également. J’ai donc fait le plein en ce qui concerne la famille.

J’aime bien ça, j’en profite à chaque fois. Par contre, à la longue, le chaos de la famille Hagedorn peut devenir un peu usant. C’est ainsi qu’après des séjours pareils, je profite toujours du calme qu’apporte la vie de célibataire. Nous avons profité du temps de rêve qui régnait tout le week-end pour faire quelques belles balades, entre autres à Tunau, une découverte pour moi. C’est un beau petit village logé dans une vallée sur le versant du Staldenkopf, au dessus de la ville de Schönau (qui a acquis dernièrement une certaine notoriété pour être la ville natale de notre sélectionneur national, Jogi Löw).

Malheureusement, l’idylle touche déjà à sa fin. Je ne me réjouis pas du tout du voyage de retour. Non seulement, je n’aime pas les longs voyages en train – après plus de trois heures, je trouve qu l’on commence à en avoir plus que marre. En plus, comme le train est plein, je n’ai eu une réservation uniquement dans le compartiment fumeur, ce qui fait qu’en arrivant, je sentirai comme après une nuit passé dans un bar sans aération. Ce qu l’on ne prendrai pas sur soi pour quelques jours de vacances…

7 avril 2007

La Rütlischule

Je ne sais pas si on en a parlé en France, mais en Allemagne (en dehors de Berlin) dès que je mentionne que je vis à Neukölln, on me demande si la Rütlischule (le collège Rütli) est près de chez moi. Ce collège a été au centre de l’attention nationale il y a environ un an, car ses profs ont publié une lettre demandant de fermer l’étblissement en raison de leur incapacité à trouver des solutions aux problèmes qui y régnaient. Le collège est en effet pas loin de où je vis, il me faut cinq minutes en vélo pour m’y rendre et je passe tout près si je vais vers le Görlitzer Park où la Schlesisches Tor à Kreuzberg (un lieu de prédilection pour les sorties en soirée). Puisque la lettre de désespoir des profs de Rütli datait d’un an il y a quelques jours, on a beaucoup parlé du collège dans les médias ces derniers temps.

Il semble que l’appel au secours est porté ses fruits. En effet, un certain nombre de projets sont en cours pour maîtriser les élèves, dont un me plait particulièrement. Des élèves du collège dessinent des vêtements – le Rütliwear – qui est distribué de manière professionnelle par internet. Les vêtements ne sont pas mal du tout. Surtout les T-shirts de solidarité, dont le chiffre d’affaire sert exclusivement au financement du projet et qui portent simplement le nom RÜTLI au recto, sont bon marché à 14 euros pièce.

Je profite de l’occasion pour parler en quelques mots du public habitant à Neukölln. Tout d’abord, il faut souligner que lorsqu’on est à Berlin, on se rend compte rapidement qu’une majeure partie de ses habitants ne fait pas parti des mieux logés au niveau socio-économique. Il n’y a qu’a prendre le métro une fois pour le remarquer. On peut par ailleurs écouter des discussions très divertissantes à cette occasion. Par exemple, j’ai eu la chance dernièrement d’écouter des conseils excellents comment tirer le plus de profit d’une session au solarium…

Le public de Neukölln se laisse résumer ainsi : plutôt jeune, prolo, étranger. Je n’ecris pas cela au sens négatif. Mais ça saute aux yeux quand on a passé la plus grande partie dans sa vie dans des lieux et des milieux assez aisés, à dominance classe moyenne et assez bourgeoise. Je découvre ainsi une facette de la société allemande qui m’était jusqu’à présent inconnue (du moins de façon pratique). Et je dois ajouter : je n’ai pour le moment observé aucune scène de violence ou de délinquence. Je me suis également jamais senti en insécurité, quelle heure soit-il. Au contraire, je me sens très bien et à l’aise dans mon voisinnage au cœur de la « City » de Neukölln !

6 avril 2007

Je suis à Steinen

Je suis rentré à Steinen pour le week-end de pâques. Par chance, le temps est magnifique, ce qui permet de profiter au maximum de la beauté de la région, comme aujourd’hui avec une belle ballade dans la forêt noire. Demain arrivent Anne et Till que je verrai pour la dernière fois avant leur départ vers l’Asie. Il vont y passer un an – quelle veinards. Ça va donc être un week-end de famille intensif qui justifie le long voyage. Arès sept heures trente de train, on en à marre. Mais bon, la famille, c’est sacré !

2 avril 2007

Ça y est, je suis RMIste!

Une page se tourne : depuis dimanche, je ne suis officiellement plus étudiant (j’avais jusqu’à maintenant administrativement encore gardé ce statut). La vie sérieuse commence donc. Heureusement, je viens de recevoir la confirmation que je vais toucher l’équivalent du RMI dès le premier avril. Mon revenu est donc assuré. Pour la première fois de ma vie, je suis financièrement indépendant de mes parents… pour me retrouver dépendant de l’État. Sans pouvoir vivre une vie dans le luxe, je ne vais certainement pas mourir de faim. En effet, je touche une somme pas trop petite en plus de mon petit revenu de stagiaire, ce qui fait que j’aurai plus à ma disposition que lorsque que j’étais étudiant. En tout cas, lors des périodes pendants lesquelles je ne gagnais rien en plus en travaillant.
Je dois vous narrer mes aventures au Jobcenter Neukölln (l’équivalent de l’ANPE). J’ai en effet dû m’y rendre par deux fois la semaine dernière. La première, c’était simple et sans complications. Il s’agissait de rendre te tas de formulaires et de paperasses nécessaires pour recevoir le RMI. J’ai été agréablement surpris, le tout s’est passé très rapidement, j’ai été assuré que je toucherais l’argent très prochainement, et j’ai depuis déjà reçu la confirmation.
Mon deuxième rendez-vous était avec l’agent responsable de mon insertion au monde du travail. Cela s’est passé aussi sans problèmes, mais avec quelques anecdotes intéressantes. Premièrement, je me suis fait disputer pour ne pas avoir fait de démarche préalables pour obtenir la permission de faire mon stage. Deuxièmement, un stage de plus de deux mois, normalement, ce n’est pas possible. Bon, elle a laissé passé finalement, parce que c’est un stage payé. Ca compte donc comme mesure d’insertion dans le monde du travail. Ensuite, j’ai appris que les agents n’ont pas la permission de donner des offres d’emploi au chômeur desquels ils s’occupent, car les employeurs se seraient plaint que l’on leur envoyait trop de gens pas motivés. Les agents ne font donc rien d’autre qu’administrer les chômeurs. Finalement, j’ai eu droit à un commentaire plutôt encourageant pour moi – mais assez déprimant pour le quartier où je vis. En effet, d’après mon agent, je suis un cas de rêve. « Vous savez, monsieur. Nous sommes à Neukölln ici. Vous êtes extrêmement qualifié. La plupart des gens qui viennent chez nous n’ont aucun diplôme. Même pas un brevet.» Donc, pour un emploi, ça ne devrait être qu’une question de temps…

Ce week-end suis d’ailleurs vraiment sorti pour la première fois ici. Vendredi, resto et boire un verre avec des collègues à Friedrichshein (quartier de l’est assez central et très branché en ce moment) et samedi sortie à Kreuzberg avec Thomas et Sandra. Nous avons commencé la soirée avec quelques bières dans un bar très sympa, le Cake (ou l’on m’a glissé le numéro de téléphone d’un admirateur masculin – cela devrait-il me faire réfléchir ? Ce n’était pas un bar gay !). Ensuite, nous nous sommes rendus au Lido, une boite avec de la musique indé. On aurait dit le Karlstorbahnhof de Heidelberg, mais en plus grand et avec plus de monde qui dansait. De plus, quand nous sommes partis à 4h30, le fête battait encore son plein. Bienvenu dans la grande ville ! J’ai adoré.
Dimanche, j’ai profité du temps de plus en plus magnifique – on peut maintenant sortir en T-Shirt – pour un nouveau petit tour touristique. J’ai donc enfourché mon vélo pour aller faire un tour à Charlottenburg autour du Kurfürstendamm, le centre de l’ancien Berlin-Ouest. Le Ku’Damm rappelle un peu les Champs-Élysées, mais en un peu moins prétentieux et – ça, c’est typique pour Berlin – plus sale. Malheureusement, il y a trop de très moches bâtiments d’après-guerre entre les vielles bâtisses qui rappelle la flamboyance passée du quartier. Les rues adjacentes sont plus plaisantes, avec des boutiques et des restos sympas. Mais les coins de Berlin qui se trouvent plus à l’est me plaisent bien mieux. J’ai bien sûr fait des photos de ma promenades. J’ai également fait des photos sur mon chemin pour me rendre au travail ainsi que au Sony Center, le nouveau centre moderne de la ville – juste à proximité de l’ambassade.