28 septembre 2007

Un évènement culturel unique

J’en ai déjà parlé, ces dernières semaines j’ai fait le tour des différents musées de l’Île aux Musées. Un seul manquait encore sur ma liste et cela avec raison, car il est en pleine restauration ou plutôt reconstruction et la réouverture n’a lieu seulement qu'en 2009 : Le Nouveau Musée. Celui-ci fût détruit en grande partie dans les années 1943 et 1945 par des bombes incendiaires et explosives. En plus, lors des derniers jours de la guerre et du siège de Berlin, l’Île aux Musées fût déclarée comme forteresse, ce qui entraîna des batailles dans les bâtiments et donc encore plus de destructions. Heureusement, les collections avaient été mises en sécurité depuis longtemps. À présent, le Nouveau Musée est reconstruit d’après les plans de l’architecte David Chipperfield, qui prévoient un mélange assez controversé d’éléments anciens et modernes.

Le week-end dernier on fêtait la fête de fin du gros œuvre («Richtfest», cérémonie festive qui permet traditionnellement de faire le point sur les travaux). C’était l’occasion d’organiser des journées portes ouvertes et donc pour moi et des milliers d’autres berlinois d’en profiter pour aller se faire une idée de ce que les travaux allaient donner. Cela valait le coup. Car bien que beaucoup de travaux de restauration ne soient pas terminés, on peut se faire une idée de ce que le tout donnera quand ça sera fini. Surtout les anciennes parties du bâtiment contiennent encore des salles vraiment impressionnantes avec leurs fresques sur les mûrs et de nombreux autres ornements. J’ai hâte de voir comment se présentera le musée quand il ouvrira ses portes en octobre 2009. Il sera le nouveau lieu d’exposition entre autre de la collection égyptienne qui contient la célèbre Néfertiti. Le site internet du Nouveau Musée donne un bon aperçu du concept de la restauration.


Comme j’étais dans le coin, j’en ai profité pour aller jeter un oeil sur un autre événement du week-end. Au Lustgarten débutait l’exposition de quinze sculptures de l’artiste colombien Fernando Botero, toutes en bronze et se caractérisant par leurs formes très rondes. Une seizième sculpture, spécialement conçue pour l’exposition berlinoise, est placée à la Porte de Brandebourg. Bien sur, j’ai tout documenté photographiquement.

24 septembre 2007

Un entretien et beaucoup de bureaucratie...

J’en avais déjà parlé, mes activités renforcées de recherche d’emploi portent leurs fruits et j’ai quelques entretiens ces jours-ci. L’un d’entre eux, dont je pense qu’il s’est assez bien passé, est déjà derrière moi. Mais tant que je ne sais rien de concret, je suis prudent avec les espoirs et les attentes.

Comme l’entretient avait lieu à Munich et que l’employeur potentiel ne remboursait pas le voyage, je devais pour cela m’adresser préalablement à mes amis de l’agence de l’emploi, ce qui, malgré un procédé assez simple, veut dire qu’il faut affronter un certain marathon bureaucratique. Je me mis donc tout d’abord en route vers le « Job Center » et y passa rapidement la queue en ziguezague, car je sais entre temps qu’il faut éviter d’y aller tôt le matin et n’était donc pas là de trop bonne heure. Au premier guichet, le fonctionnaire écouta ma demande et me fît rapidement passer dans la salle d’attente numéro I. Ici, ce fût également assez vite mon tour et l’agente ne devait pas faire grand chose de plus que de me donner un rendez-vous avec mon agent personnel. Cela était déjà plus compliqué, car le fonctionnaire qui a normalement la tâche de s’occuper de mon cas – je ne l’ai d’ailleurs encore jamais vu, car c’était la même chose à chaque fois que j’avais un rendez-vous – était en vacances. Pour cette raison, madame devait passer plusieurs coups de téléphone pour savoir qui était donc chargé de me recevoir à sa place, et j’obtint finalement un rendez-vous avec un membre de la Team 627 du « Job Center » quelques jours plus tard.


Je me rendit donc à se rendez vous à l’heure demandé pour faire le constat que je n’était pas attendu. Heureusement que j’avais emmené le papier sur lequel on m’avait noté le rendez-vous et fût donc reçu malgré tout. L’agente me fait remplir un formulaire, s’en va avec dans le bureau voisin, me fait savoir que son collègue se charge de m’imprimer un billet de train et me prie d’attendre quelques minutes. Un quart d’heure plus tard apparaît ledit collègue et me donne mon billet de train pour Munich, un formulaire à faire remplir par l’employeur potentiel pour prouver que j’étais bien à l’entretien et un nouveau rendez-vous, cette fois avec l’agent chargé qui est vraiment chargé de s’occuper de moi. J’ai hâte de le rencontrer pour la première fois, je vous en donnerai des nouvelles… Je ne sais pas trop quoi penser de tout ce procédé. D’un sens, je me félicite da la façon assez peu compliqué d’obtenir un billet de train gratuit pour se rendre à un entretien, sans devoir dépenser de l’argent soi-même d’abord pour se le faire rembourser ensuite dans un procédé bureaucratique très compliqué qui dure des mois. Mais d’un autre côté, je suis étonné qu’il faille occuper un total de cinq personnes pour cette affaire. Cela me semble un peu beaucoup, pourquoi ne pas m’avoir envoyé tout de suite au gars qui s’occupe du billet de train ?


Je ne sais d’ailleurs pas trop quoi penser de l’idée de devoir déménager à Munich. Un déménagement pour un bon emploi, cela vaut le coup en tous les cas, mais Munich ? Je préfèrerais Berlin…

22 septembre 2007

La Popkomm à Berlin

Cette semaine, le Berlin musical était sur son chapeau de roue, car de mercredi à vendredi avait lieu le plus grand salon musical du continent européen, la Popkomm. Cela ne veut pas uniquement dire que les VRP de l’industrie musicale se donnent rendez-vous dans les halles du ICC, le palais des congrès. En même temps a lieu en ville le Popkomm Festival, auquel des centaines de clubs participent et ouvrent leurs portes pour de nombreux concerts, essentiellement de jeunes groupes éspoirs. Malheureusement, je n’ai pu profiter de cette opportunité d’écouter de la bonne musique que lors d’une soirée. En effet, non seulement, mes ressources financières sont limités, mais en plus, justement ce jeudi (alors que je comptait aller voir un concert exceptionnellement prometteur), je devais aller à Munich pour un entretien (je vous en parlerai prochainement).

Heureusement, il me restait le mercredi soir pour aller voir trois groupes intéressants au Lido (qui reste mon club de prédilection, même lors de la Popkomm). La soirée débuta avec Georgie James, un groupe venant d’Amérique. Sa musique est pas mal, du rock plus ou moins influencé par les styles country et americana. Le guitarriste et la fille au synthé se partageent le chant et sutout cette dernière a une voix bien plaisante. Mais le tout est très américain.


Suivent les très jeunes Eight Legs, un autre groupe qui voudrait bien être the next big thing provenant d’une ville ouvrière de Grande Bretagne. Ce n’est donc pas vraiment nécessaire d’ajouter qu’il produit du rock indé typique en ce moment, suivant les traces des Arctic Monkeys. Le tout a sans doute du potentiel, mais les propriétaires des huit jambes doivent encore un peu travailler. Les riffs et les mélodies sont bonne, les allures des membres du groupe également, sauf celle du chanteur, qui est un peu nouille. Mais peut-être que les quatres étais simplement crevés par le fait qu’ils avaient passé 16 heures sur la route en provenance de Paris. Vers la fin, les morceaux gagnaient en qualité. Peut-être qu’il faudrait donc retourner voir les Eigth Legs dans un an.


La soirée fût conclue par le collectif qui m’avait motivé à venir passer la soirée au Lido, The Cinematics, qui nous viennent également du royaume de l’autre côté de la Manche. Bien que ceux-ci présentaient également leur premier album, leur show fût présenté avec bien plus de routine et leur musique marque un présence beaucoup plus soulignée et mûre. Une des explications pour ceci est sans doute leur age pas tout à fait aussi jeune. En tout cas, The Cinematics font de la musique que l’on qualifierait sans doute de post-punk et qui va dans le sens des Editors ou de Interpol, tout en étant moins obscur que le son de ces derniers. La musique se prête bien à la danse, le groupe a du métier. Le public du Lido, qui n’est pas totalement rempli, se laisse donc conquérir et est emballé. Le déplacement valait le coup, c‘est certain.

17 septembre 2007

De nouvelles perspectives s’ouvrent...

Mon humeur est de nouveau bien meilleure ces derniers temps. Cela est du en grande partie aux résultat de ma grande offensive de recherche d’emploi que j’ai mise en œuvre depuis quelques semaines et qui commence à porter ses fruits. Ainsi, ces derniers jours, de nouvelles perspectives prometteuses se sont ouverte à moi et j’espère qu’au moins une d’entre se transformera en une bonne opportunité qui mènera à un succès. J’aimerai bien enfin savoir ce qui m’attend dans ma vie professionnelle, et ce avant que ma motivation ait dépassé son zénith.


Malheureusement, certains de ces chemins possible me mèneraient à devoir quitter Berlin, ce que je trouverais bien dommage. Mais même si je devrais avoir la chance de pouvoir rester dans cette métropole fabuleuse, je risque d’avoir bien moins de temps libre qu’à l’heure actuelle. Je compte donc en profiter pour voir et découvrir le plus possible en attendant. Comme j’étais plutôt d’humeur à me détendre un peu et que le soleil se remontrait pour une fois, pour changer, je ne voulais pas le savourer comme d’habitude au Volkspark (littéralement « parc du peuple », c’est ainsi que se nomment la plupart des jardins publics berlinois) Hasenheide ou au Treptower Park, mais de faire un petit bout de chemin pour me rendre au Viktoriapark de Kreuzberg. Je ne m’y rendait pas pour la première fois, car j’aime beaucoup ce parc. Avec sa situation en pente, il rappelle un peu le parc des Buttes Chaumont à Paris. Le Viktoriapark est situé sur le Kreuzberg (qui donne son nom au quartier) et à son sommet trône un monument à la gloire de la victoire prussienne lors des guerres de libération face aux armées napoléonienne (n’oublions pas que Berlin fût occupé de 1806 à 1808, puis une nouvelle fois en 1813 par l’armée impériale). Deux particularités font du parc avec le monument un endroit particulièrement plaisant. D’une part, une grande cascade artificielle dévale la colline, prenant son origine au pied du monument. D’autre part, la butte offre une vue imprenable sur les environs. Un endroit parfait, donc, pour passer quelques heures agréables au soleil d’automne.

13 septembre 2007

Une journée d’automne au Château de Charlottenburg

Ce n’est pas étonnant que cet été laisse une impression aussi peu satisfaisante. La météo de la première chaîne de la télévision allemande l’a confirmé : Jusqu’à présent, le mois de cette année avec le plus long ensoleillement fût le mois d’avril (!!!) et depuis, l’Allemagne n’a jamais eu plus de quatre journées d’affilée de beau temps. C’est donc dès plus difficile en ces journée de début septembre qui donnent l’impression que l’on soit déjà à la mi-octobre (les arbres perdent déjà leurs feuilles et je me demande tous les matins si je devrais mettre le chauffage en route) de se préparer à l’approche de la saison froide et grise. On aimerait bien faire encore une fois le plein de soleil et de chaleur avant le début de l’hiver.


Comme aucune période prolongée de beau temps s’annonce, il faut donc en profiter à chaque fois que le soleil se montre pour quelques heures. C’est ainsi que l’autre jour, j’ai enfourché mon vélo (dont je suis par ailleurs toujours aussi satisfait) pour faire un petit tour loin dans l’ouest berlinois au Château de Charlottenburg. Comme tous les Châteaux de Berlin et de ses environs, il est l’œuvre des rois prussiens. La construction fût débutée vers la fin du 17ème siècle dans la banlieue alors rurale de Liegnitz, puis le château fût agrandi et modifié à plusieurs reprises jusqu’au début du 19ème siècle. Bien qu’un peu moins gigantomane que les châteaux de Potsdam, la bâtiment vaut le détour. En incluant la Grande Orangerie et la Nouvelle Aile, la façade est d’une longueur totale de 500 mètres. Détruit presque entièrement lors des bombardements de la seconde guerre mondiale, le château fût entièrement reconstruit au milieu des années 1950. Il a donc retrouvé toute se splendeur et abrite maintenant plusieurs musées.


On peut penser ce que l’on veut de la monarchie, sans nos nombreux souverains qui pensaient tous qu’ils étaient les plus importants du monde et qui se laissaient construire leurs paradis privées sur le dos de leurs pauvres sujets, notre paysage culturel serait beaucoup moins riche qu’il ne l’est aujourd’hui. Rien que le parc du Château de Charlottenburg, à la française directement aux abords du château, puis à l’anglaise autour, est impressionnant. Il a été planifié par Lenné, comme pratiquement tous les parcs et jardins de Berlin. Heureusement que les temps ont changés. Maintenant, cette idylle n’est plus réservé au plaisir privé de la noblesse mais est à la disposition des citadins stressés qui peuvent venir prendre quelques heures de repos entre le Belvédère, le Mausolée et le lac artificiel, profitant entre deux de la vue magnifique sur le château.

10 septembre 2007

Le téléchargement illégal de musique cause t’il un dommage pour l’économie ?

Tout débuta il y a une dizaine d’années avec le logiciel GoZilla. Cette innovation permit pour la première fois d’interrompre des téléchargements de fichiers et de les reprendre plus tard, sans perdre ce qu’on avait déjà téléchargé sur son ordinateur. Ainsi furent créées les prémisses à la possibilité de se procurer des fichiers de grande taille sur le net. A une époque, à laquelle une ligne ISDN valait encore comme connexion rapide, un fichier Mp3 pouvait facilement être qualifié comme étant d’une taille conséquente. C’est ainsi que commencèrent à exister des sites sur la toile qui mirent à disposition des utilisateurs de la musique en fichier Mp3 à télécharger.


Evidemment, une fois que cela commençait à attirer un cercle un peu plus que confidentiel, l’industrie musicale fit assez vite interdire cette pratique. Mais un jeune homme du nom de Shawn Fannings avait à ce moment déjà inventé un logiciel révolutionnaire permettant à ses utilisateurs d’échanger des fichiers directement entre eux. Napster était né. Bientôt, il fût remplacé par Morpheus/Kazaa, qui permettait le téléchargement de plusieurs sources en même temps. Aujourd’hui, grâce à diverses bourses d’échange et du Bittorrent, il est possible de trouver presque n’importe quelle musique qui est publié et de se télécharger des albums entiers sur son ordinateur en quelques minutes. Depuis des années, l’industrie musicale essaie d’engager des poursuites envers tous ceux qui participent à cet échange de données (d’ailleurs surtout ceux qui partagent des fichiers et uniquement à bien moindre mesure ceux qui en téléchargent) en les accusant d’être à l’origine d’un dommage économique à hauteur de milliards d’euros par an. A mon avis, ce point de vue n’est pas tout à fait correct.


En effet, tout dépend de la perspective de laquelle la chose est considérée. Ce qui est décisif, c’est la manière de laquelle on défini l’industrie musicale. Est-elle composée de la totalité de ceux qui font de la musique leur gagne-pain ? Ou définit-elle uniquement les grandes maisons de disques, ceux qu’on appelle les majors (SonyBMG, Warner Music, Universal et EMI) ? Ceux-ci sont tout à fait les perdant, ceci est indiscutable, ce sont eux qui souffrent de la biasse considérable de la vente de CDs de ces dernières années. Mais la faute est en partie dans leur propre camp, car les managers des maisons de disques n’ont simplement pas reconnu les bouleversements sur le marché de la musique et auraient dû s’y adapter.


Car l’industrie musicale dans son ensemble ne souffre certainement pas du téléchargement, au contraire. Sinon, omment expliquer l’augmentation spectacilaire du nombre de fondation de groupes de musiques et des concerts ? Surtout cette dernière est, il est vrai, en partie due à la nécessité de se procurer un nouveau revenu pour palier la baisse des ventes de supports de musique (mais cela explique sans doute plutôt l’augmentation du coût d’entrée des concerts), mais si la demande de voir plus de concerts n’était pas là, l’augmentation n’aurait pas eu lieu.


A mon avis, c’est ici que le téléchargement de musique gratuit joue un rôle fondamental : La majorité des consommateurs de musique est jeune et a donc en général des ressources financières très limitées. Grâce à l’accès gratuit à la musique, le consommateur peut faire connaissance d’un nombre immense d’artistes (la radio ne remplit malheureusement plus ce rôle) qui seraient autrement passés inaperçus et ainsi investir son argent dans des concert, dont il ne lui serait autrement jamais venu à l’idée de s’y rendre. Donc, au lieu de dèpennser son argent pour quelques disques, l’argent du consommateur va aux concerts. Cela ne profite pas uniquement au visiteur du concert, mais aussi aux artistes, qui touchent une part bien plus grande du profit des ventes de billets que de celui des ventes de disques, mais aussi bien d’autres, comme les organisateurs de concerts, les promoteurs, les salles, les vendeurs de billets, et même les maisons de disques, car un visiteur de concert très emballé peut se laisser convaincre à acheter un disque assez facilement. Sans que je puisse le prouver avec des chiffres concrets, je suis sûr que ces dernières années, le chiffre d’affaire global de ceux qui font des affaires avec la musique a augmenté. Par contre, plus de personnes en prifitent que c’était le cas auparavant. Il n’y a cas jeter un oeil sur la liste des musiciens le plus riches publiée chaque année par le magazine Rolling Stone. Les premières places sont toujours occupées par des (vieux) artistes, qui gagnent des millions grâce à de grandes tournées mondiales (et non grâce aux ventes des disques). Les maisons de disques sont donc les perdantes dans cette affaire. C’est pourquoi elles combattent les bourses d’échanges sur le net avec tant de verve.


D’ailleurs, la semaine dernière, le quotidien allemand très influent Süddeutsche Zeitung a publié un article très intéressant sur l’entreprise proMedia, qui cherche et démasque des grand utilisateurs de bourse d’échange de musique pour le compte de l’industrie musicale en Allemagne. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que les tribunaux allemands commence à mettre en doute les grands moyens mis en œuvre pour ce faire. Ainsi, des pickpockets et des petits voleurs dans les magasins créeraient un bien plus gros préjudice financier, mais ne seraient pas poursuivi avec autant de zèle. Donc, l’utilisation de Emule, Bittorrent et autre pourrait bientôt devenir moins lié au risque d’encourir des poursuites pénales et civiles.

7 septembre 2007

Le Bode-Museum

Jeudi est pour moi le jour des musées. Sur l’Île aux Musées, il ne me manquait plus que le Bode-Museum (mis à part le Neues Museum, dont la réouverture n’est prévue qu’en 2009). La raison pour laquelle je ne l’avais pas encore visité est surtout que c’est le musée qui me semblait le moins prometteur au vue de ses expositions. Il propose en effet les collections suivantes : La collection de sculptures, le musée d’art byzantin, des œuvres de la galerie d’art et une collection de pièces anciennes. En d’autres termes, l’art européen du Moyen Age, de la Renaissance, de l’Age Baroque et du Classicisme domine. L’essentiel de la collection est par ailleurs composée d’œuvres qui avaient leur place d’origine dans des églises.


Mes attentes furent remplie. Ainsi, je n’étais pas particulièrement emballé par la collection, car ce n’est pas tellement le genre de choses que je trouve intéressantes. Bien sûr, il y avait quelques pièces qui me plaisaient et la collection est parfaitement bien présentée. Un très bon usage est fait de l’espace, chaque pièce trouve sa place et les œuvres sont excellemment éclairées. De plus, l’exposition est arrangée de manière bien compréhensible par thèmes et par époques. Par contre, on tend un peu à se perdre dans le labyrinthe des différentes pièce, ce qui fait que l’exposition n’est pas forcément visitée en ordre chronologique. Mais comme je n’y connais rien, ce n’est pas bien grave. De faite, la visite du musée était une bonne opportunité de me cultiver en terme de l’Histoire de l’art européen.


Ce qui vaut particulièrement le coup, c’est l’architecture du bâtiment qui abrite le musée. De l’extérieur, il attire les regard de part sa situation au bout le l’Île aux Musées, mais à l’intérieur, il vaut également le détour. En particulier, la Grande Coupole et la Petite Coupole avec leurs montées d’escaliers majestueuses, ainsi que la Basilique, sont très impressionnantes. Mais aussi les salles d’exposition ont un grand intérêt architectural, en particulier en ce qui concerne les différents ornements. Je les trouvais souvent plus intéressants que les expositions. Les architectes du bâtiment, ainsi que ceux qui l’ont restauré ces dernières années, ont donc fait un excellent travail.


Des photos du musée et du centre de Berlin de nuit se trouvent ici.

6 septembre 2007

Comme on les connaît

Le Lido à Berlin Kreuzberg es tune scène fabuleuse qui présente un programme musical à en faire envier bien d’autres. Ce n’est donc pas étonnant que je m’y suis rendu une nouvelle fois mardi pour voir l’un de mes groupes préféré en provenance du Canada qui venaient se produire ici pour clore leur tournée européenne qui précède la sortie de leur nouvel album, Happiness Ltd.

Mais d’abord, il fallait comme d’habitude se laisser surprendre par le goupe qui jouait en ouverture – la surprise peut être agréable ou mauvaise. Cette fois, Young Love de New York se présenta sur scène et je dois avouer que j’ai un peu de mal à caractériser leur style musical. Bien que c’est difficilement imaginable, j’ose le qualifier comme mélange entre la emo et le new rave. Assazons ainsi : Le premier morceau sonne un peu comme Panic at the Disco ! (surtout en ce qui concerne le chant), le second contient des éléments des Klaxons ou de The Faint, les morceaux plus calmes rappellent Jimmz Eat World et certains même The Killers. En tout cas, le chant est plutôt une affaire d’émotions, le rythme vient du disco et la musique contient aussi bien des riffs venant du rock que des éléments sonores électroniques. C’est clair ? Sans doute que non… J’ai pas mal aimé, même si je n’ai pas trouvé de ligne claire. Ainsi, il faudra attendre la sortie sans doute imminente du premier album pour se faire une idée plus précise. Le chanteur, qui est beau gosse, il faut l’avouer, se prend déjà pour une superstar sur scène, cela peut donc être gai.

De toute façon, j’étais venu pour voir le groupe phare de la soirée, Hot Hot Heat, composé de quatre membre et venant à nous en provenance de Victoria, Colombie Britannique, au Canada. Comme j’aime beaucoup les deux derniers album du groupe, classé comme l’un des principaux représentants de la renaissance du New Wave, et que j’avais été très emballé lorsque je les avais vus avec Rémi au Substage de Karlsruhe, je m’attendais à vivre une excellente soirée. Je ne connaissais qu’une seule chanson du nouvel album, « Let Me In », le single sorti au préalable, qui passe à la radio. Cela me rendait un peu sceptique en vue des nouveaux morceaux, car à l’écouter je la trouvais un peu surproduite et musicalement surchargée. Je craignais donc que Hot Hot Heat allais devenir comme le Killers, faisant de la musique trop opulente. Heureusement, le concert laisse présager que mes craintes sont vaines. En live, Hot Hot Heat sont comme je les connaissais. Les (seulement) cinq nouveaux morceaux présentés lors du concerts sont tous très bon, bien que instrumentalisés avec plus d’opulence que ce que l’on connaissais de Hot Hot Heat jusqu’à présent. Le reste de la setlist était composé des nombreux tubes des albums précédents. Aucune prise de risque, doc, et un succès assuré auprès du public. Le Lido n’était pas tout à fait rempli, mais il y avait de la concurrence avec Razorlight – qui visent le même public – qui jouait en même temps á la Kulturbrauerei. Le public était composé d’un mélange intéressants de très jeunes fans et de mebres de la génération 25+ et il se laissa entraîner par la musique, ce qui n’est pas étonnant vue l’énergie qui provient de la performance sur scène.


Je vaux d’ailleurs ici rendre hommage au public du Substage de Karlsruhe. Quand Hot Hot Heat avaient joué là, j’avais vécu l’une des meilleures ambiance que j’aie rencontrée lors d’un concert. Du début à la fin, la salle était en feu, pogo et crowdsurfing compris. Bien que surtout le dernier soit assez énervant, une ambiance incroyable régnait dans la salle et il était difficile de trouver quelqu’un qui ne soit pas sorti du concert en sueur, tant ça y allait. C’est sans doute dû au Substage, qui est aménagé dans un ancien passage souterrain désafecté et ou se développe toujours une ambiance particulière. Mais je pense aussi que le public berlinois est sans doute plus blasé que celui en province, pour qui l’apparition d’un bon groupe est plus exceptionnelle. Ainsi, mardi au Lido, ça dansait bien, mais c’était tout de même autrement plus calme.


3 septembre 2007

Le Mémorial d’Honneur Soviétique de Berlin Treptow

Imposant, grandiose, impressionnant, assommant, exprimant la folie des grandeurs, intimidant – tous cela sont des attributs qui valent pour un exemple édifiant d’architecture de la dictature communiste à Berlin, le Mémorial d’Honneur Soviétique dans le parc de Treptow. Bien que un peu à l’écart des habituels itinéraires touristiques, il ne devrait à mon avis manquer dans aucune visite de la ville, car il est un important monument de l’histoire européenne d’après-guerre. Édifié entre 1946 et 1949 à l’honneur des combattants de l’Armée Rouge tombée lors de la libération de Berlin (5000 soldats y sont également enterrés), le mémorial se pénètre par l’un de deux arcs de triomphe qui surplombent les deux entrées. On se dirige d’abord vers la statue assez humble de la Mère de la Nation Endeuillée. Lorsque celle-ci est atteinte, la vue est attirée par le mémorial en soit, qui offre un spectacle on ne peut plus contrastée pas rapport à cette première statue : Sur une superficie de 10 hectares est situé, entouré d’arbres, un champ d’honneur, encadré par des sarcophages blanc ornées de sculptures, et aux extrémités duquel sont placés d’une part, deux immenses tringles couleur rouille qui symbolisent des drapeaux en berne, et d’autre part une immense statue d’un soldat portant un enfant et détruisant avec son épée la croix gammée. La statue du soldat est située dans sur un axe parfait avec la mère en pleurs, mesure 11 mètres à elle seule mais est placée sur un talus et un socle, ce qui donne une hauteur totale de 30 mètres.


L’on ne connaît une architecture de ce type uniquement en relation avec des dictatures, un mémorial nazis n’aurait sans doute pas été moins monumental. C’est pourquoi il est assez étonnant, mais également une bonne chose, que le mémorial n’est pas uniquement survécu la chute du communisme, mais ait aussi été entièrement restauré ces dernières années en étant été laissé inchangé. Ainsi, les inscriptions sur les sarcophages sont toujours les mêmes, alors qu’elles sont des citations de Staline qui glorifie la libération de l’Union Soviétique et de ses peuples voisins de la terreur de l’occupation nazie. Bien que cela soit en effet une vérité historique qui est tout à fait honorable, cette vérité devrait sans doute être altéré avec le recul, vu les crimes perpétrés par le stalinisme. Mais cela aussi fait partie de l’Histoire allemande et européenne et je trouve que c’est une chance que ce mémorial continue à exister, non seulement pour rappeler les évènements tragiques, mais aussi comme monument (un peu contre son gré) de la folie des grandeurs dictatoriale. De plus, à sa contemplation, on comprend pourquoi en Estonie, qui est loin d’en avoir finie avec la réconciliation avec son Histoire, le déménagement d’un monument, qui fût sans doute édifié pour exprimer les mêmes idées, du centre de Talinn vers la périphérie de la ville ait créé autant de remous.


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