13 septembre 2007

Une journée d’automne au Château de Charlottenburg

Ce n’est pas étonnant que cet été laisse une impression aussi peu satisfaisante. La météo de la première chaîne de la télévision allemande l’a confirmé : Jusqu’à présent, le mois de cette année avec le plus long ensoleillement fût le mois d’avril (!!!) et depuis, l’Allemagne n’a jamais eu plus de quatre journées d’affilée de beau temps. C’est donc dès plus difficile en ces journée de début septembre qui donnent l’impression que l’on soit déjà à la mi-octobre (les arbres perdent déjà leurs feuilles et je me demande tous les matins si je devrais mettre le chauffage en route) de se préparer à l’approche de la saison froide et grise. On aimerait bien faire encore une fois le plein de soleil et de chaleur avant le début de l’hiver.


Comme aucune période prolongée de beau temps s’annonce, il faut donc en profiter à chaque fois que le soleil se montre pour quelques heures. C’est ainsi que l’autre jour, j’ai enfourché mon vélo (dont je suis par ailleurs toujours aussi satisfait) pour faire un petit tour loin dans l’ouest berlinois au Château de Charlottenburg. Comme tous les Châteaux de Berlin et de ses environs, il est l’œuvre des rois prussiens. La construction fût débutée vers la fin du 17ème siècle dans la banlieue alors rurale de Liegnitz, puis le château fût agrandi et modifié à plusieurs reprises jusqu’au début du 19ème siècle. Bien qu’un peu moins gigantomane que les châteaux de Potsdam, la bâtiment vaut le détour. En incluant la Grande Orangerie et la Nouvelle Aile, la façade est d’une longueur totale de 500 mètres. Détruit presque entièrement lors des bombardements de la seconde guerre mondiale, le château fût entièrement reconstruit au milieu des années 1950. Il a donc retrouvé toute se splendeur et abrite maintenant plusieurs musées.


On peut penser ce que l’on veut de la monarchie, sans nos nombreux souverains qui pensaient tous qu’ils étaient les plus importants du monde et qui se laissaient construire leurs paradis privées sur le dos de leurs pauvres sujets, notre paysage culturel serait beaucoup moins riche qu’il ne l’est aujourd’hui. Rien que le parc du Château de Charlottenburg, à la française directement aux abords du château, puis à l’anglaise autour, est impressionnant. Il a été planifié par Lenné, comme pratiquement tous les parcs et jardins de Berlin. Heureusement que les temps ont changés. Maintenant, cette idylle n’est plus réservé au plaisir privé de la noblesse mais est à la disposition des citadins stressés qui peuvent venir prendre quelques heures de repos entre le Belvédère, le Mausolée et le lac artificiel, profitant entre deux de la vue magnifique sur le château.

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