30 mars 2009

Energique – Franz Ferdinand au Docks

Bizarrement, je n’avais encore jamais eu l’occasion de voir Franz Ferdinand sur scène. La raison est sans doute que lors de leurs dernières tournées, je n’étais pas encore un habitant d’une grande ville et que les quatre écossais ne sont jamais passés par les villes moyennes du sud-ouest de l’Allemagne. Il était donc plus que temps d’y aller et je n’ai pas longtemps hésité de m’acheter une place pour ce concert au Docks, bien que la facture fût assez salée.

Lors de notre arrivée au Docks, il fallait d’abord faire la queue : une première fois à l’extérieure dans le froid, car les masses devaient tous se frayer un chemin pour accéder à la salle à guichet fermé. Ensuit, encore une queue pour donner la garde-robe. C’est vraiment pas pratique au Docks, mais on ne peut pas garder son manteau tout le concert, quand même. Quand nous avions laissé tout ça derrière nous, Kissogram, qui jouait en ouverture, était déjà sur scène. Le trio berlinois semble vouloir profiter de la notoriété de Franz Ferdinand pour lancer sa carrière en accompagnant les britanniques pendant toute la tourné européenne. La musique est du rock bien dansant à forte influence électronique. Il y a quelques bons passages, on entend quelques bonnes hooklines, mais il manque quelque chose. « De la bonne musique à écouter en arrière-plan », c’´tait le commentaire de ma compagnie à ce concert, mais pas vraiment pour écouter en boite.

Puis, enfin, ça a commencé, par « Darts of Pleasure », puis – déjà si tôt – LE tube du deuxième album, « Do You Want To ». Déjà, la salle était bouillait. Mais on avait pu s’y attendre. Franz Ferdinand ne sont ils pas le groupe qui a ramené l’ambiance au rock indépendant avec leur premier album ? Même après cinq ans, les moreaux transmette une tension et une énergie qui explose parfaitement sur scène et qui fait se déchaîner le public. Suivent 80 minutes d’action, durant lesquelles toutes les valeurs sûres du premier album sont présentées, ainsi qu’une grande partie de la dernière œuvre Tonight: Franz Ferdinand. L’album intermédiaire est malheureusement un peu délaissé, on attend en vain d’excellentes chansons comme « Evil and A Heathen » ou encore « I’m Your Villain ».

Par contre, les nouveaux morceaux du troisième album sont parfaits pour la scène. Bien que Tonight: Franz Ferdinand ne soit pas l’album de l’année, le groupe se souvient de ses racines et continue à faire de la musique qui a un seul but : faire danser. « No You Girls », « Bite Hard » ou encore « Ulysses » sont des chansons sur lesquelles un ne peut simplement pas rester immobiles en concert. Et même les morceaux du disque qui ne me plaisent pas tellement valent le coup en live, comme « Lucid Dreams » que je trouve un peu trop disco (toute la setlist ici). Ce qui m’a presque les plus emballé, c’était une version un peu électro de « Outsiders », qui s’est terminé en une orgie de percussions à laquelle a participée tout le groupe.

Au final, on trouve ce pourquoi on est venu ce soir là : du plaisir et de la bonne musique. Je ne m’étais pas vraiment fait de soucis au préalable, la qualité de Franz Ferdinand est trop bonne. Si en plus on a la chance de vivre la voix exceptionnelle d’Alex Kapranos en parfaite combinaison avec ses compères, pas grand-chose ne peut gâcher ce moment. Si en plus le groupe est de bonne humeur et entraîne le public qui commence à faiblir en cours de concert, on reconnait les pros de l’Entertainment. Quand les dernières notes du dernier appel « This Fire » se terminent, je ne vois que des visages heureux autour de moi. Qu’y a-t’il de plus beau qu’un public qui quitte la salle content d’être venu ?



22 mars 2009

Blankenese

Le quartier de Hambourg Blankenese est réputé pour être un lieu ou vivent les habitants plutôt huppés de la ville. Ici vit le vieil argent, ainsi, les habitations ne sont pas exagérément immenses. Le quartier vaut le coup d’être vu, j’ai donc profité de ce premier beau jour de weekend de l’année pour une petite balade d’exploration.

Le charme de Blankenese est dû à un ensemble d’éléments différents. Tout d’abord, ici, ce n’est plus tellement urbain, on a l’impression d’être déjà à la campagne. Cette impression est renforcée par une caractéristique unique de Blankenese : sa situation en pente et donc son caractère de « quartier à escaliers ». En effet, la situation très pentue fait que très peu de rues traversent le quartier. Par contre, un vrai labyrinthe d’escaliers et de ruelles mène à travers les maisons. On se perd constamment. La situation du quartier est phénoménale : la pente orientée au sud descend vers l’Elbe. De partout, on a une vue imprenable sur le fleuve majestueux (il a ici une largeur de trois kilomètres). Des meilleurs emplacements, on la voit se perdre à l’horizon. La vue est particulièrement bonne du Süllberg. Finalement, Blankenese est encadré par de nombreux parcs pleins de vieux bois majestueux qui invitent à s’y détendre. Une balade bien reposante.

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19 mars 2009

Sports d’hiver en famille

Comme notre long week-end au ski nous avait tellement emballé l’an dernier, décision fût prise de retourner passer quelques jours dans le Toggenbourg cette année. La dernière fois, une partie de la famille était encore en train d’explorer l’Asie. Cette année, uniquement Philippe manquait, il devait bosser. J’en ai profité pour emprunter ses skis, qui sont meilleurs que le miens.

De bons skis étaient d’ailleurs bien nécessaires, vu notre style très rapide (la saison prochaine, je skie avec un casque, ma décision est prise). Le domaine skiable de Toggenbourg a pas mal de pistes large, bien planées mais assez raides – c’est parfait pour de larges virages en pleine vitesse avec les skis paraboliques. Grace aux conditions exceptionnelles d’enneigement, les occasions de skier dans la neige profonde ne manquaient pas non plus, ce que j’adore. Malheureusement, le temps n’était pas toujours idéal, mais assez bon pour toujours pouvoir skier.

Une telle façon de skier est fort fatigante pour les cuisses. C’est pourquoi Roland en avait assez de ne skier que dans la matinée. Et déjà, quand midi approchait, on sentait que sa fatigue augmentait. De plus, son espoir que sa fille skierait à la même vitesse que lui était vain. Bien qu’elle n’ait pas skiée depuis des années, elle le lâchait également facilement. Le ski, c’est comme le vélo, cela ne se perd pas! Mais bon, Roland voulait bien sûr également avoir du temps pour de belles balades dans la neige avec sa petite femme.

Les soirées étaient donc plutôt calmes et se terminaient tôt, car nous étions tous usés par le ski et l’air frais. Si en plus on savoure de la bonne cuisine et on boit du bon vin, tout est parfait. Cerise sur le gâteau : la ligue des champions sur la chaîne suisse alémanique – un régal. Dommage que ce soit si loin de Hambourg.

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15 mars 2009

Un exploit sportif

Le week-end dernier, une partie de la famille s’est retrouvée pour un exploit sportif : la participation à la course à pied du Mathaisemarkt à Schriesheim. Mon frère Philippe et moi avions déjà participé il y a deux ans. Cette fois, ma soeur Anne, son conjoint Till et mon oncle Helmut se sont également joints à nous. Chacun s’était fixé des objectifs personels pour cette course de dix kilometres qui avait lieu en cinq tours à travers le centre historique de cette petite ville viticole à côté de Heidelberg. En même tant, tout le monde ne pouvait pas assez répèter qu’il ne s’ètait pas assez entrainé et qu’il n’était pas en pleine forme.

Nous avons eu de la chance avec le temps et c’est ainsi que le départ fût donné par un soleil radieux à 13h30. Les uns partirent à « toute vitesse » (citation de Till parlant de Philippe et moi), les autres y sont allés un peu plus calmement. Pendant que nous sportifs nous usions sur la route, dautres membres de la famille étaient là pour nous crier des encouragements et documenter le tout photographiquement comme il se doit. Au final, j’étais très satisfait de mes résultats, car j’avais atteint les deux objectifs que je m’étais fixés : Premièrement, j’ai largement remporté la course interne de la famille et ai donc pris ma revanche sur ma courte défaîte d’il y a deux ans. Deuxièmement, à ma propre suprise, j’ai nettement amélioré mon temps de la dernière fois d’environs deux minutes. Pourtant, j’étais vraiment sceptique quand à ma forme. Apart Philippe, qui avait « un jours sans » et n’était donc pas content de lui, tout le monde a atteint ses objectifs personnels. Nous étions donc heureux et satisfait de notre course. Dans l’euphorie générale, rendez-vous fût pris pour d’autres évènements du genre, ou tout du moins la participation à la même course l’an pochain.

Après ces exploits, nous avions bien mérités les gâteaux qui nous attendaient ensuite chez ma grand-mère, une bonne occasion également pour encore échanger ses points de vue sur l’évênement. C’était bien nécessaire de prendre des forces pour nous sportifs occasionnels. Nous allions d’ailleurs bien sentir la course dans nos jambes les jours suivants.

4 mars 2009

The Spinto Band

6 personnes sur scène pour environ 35 dans le public. C’était la triste réalité mardi soir au Headcrash. Heureusement, ni The Spinto Band ne se laisse décourager, ni le public s’empêcher de danser. Au contraire : on est félicité pour être le public le plus dansant de la tournée. Pourtant, The Spinto Band aurait mérité plus de reconnaissance. Sa pop de bonne humeur très entraînante est exactement ce qu’il faut pour embellir la grisaille de cet hiver. La playlist contenait à part égale des morceaux des deux albums, plus un instrumental et – en dernier rappel – une reprise de « Shake, Rattle and Roll ». Dommage que l’ingénieur du son n’ait pas bien fait son travail, ce qui fait que le chant n’était pas assez dominant par rapport à la musique. De plus, le Headcrash n’est pas absolument le cadre idéal pour un tel concert. Le club aurait un certain potentiel, mais le budget ne suffisant pas pour de bons effets lumière, toute la salle était bien trop éclairée.

Le groupe en ouverture, The Sugars, a d’ailleurs bien plu également. Son rock assez puissant a également bien fait danser le public. Ceux qui étaient là étaient contents. C’est déjà ça.

2 mars 2009

Coup sur coup...

… je suis allé pratiquement d’un concert à l’autre cette fin de semaine. Tout a commencé jeudi soir, lorsque j’ai spontanément décidé d’aller voir le groupe Sport au Hafenklang (traduisez « le son du port »). Sport est le groupe du guitariste de Kante – un important groupe assez intello chantant en Allemand – qui y vit ses envies de faire de la musique rock. Le résultat est du rock intello assez puissant (et fort bruyant au Hafenklang) sur les traces du Tocotronic (le groupe phare des intellos musicaux allemands) des années 90. Cela fait plaisir à écouter, et 90 minutes de bonne musique live pour huit euros, ça se prend ! Comme en plus mes morceaux préférés du troisième album Unter den Wolken ont joués, je suis ravi.

Vendredi, j’enchaîne avec un autre petit concert, cette fois d’un jeune groupe au Molotow. Il s’agit de Sky Larkin, un trio de rock indépendant du Yorkshire. Le groupe se caractérise par les points suivants : une chanteuse, pas du rock typique anglais du moment mais un peu plus bruyant à influences américaines, et un batteur omniprésent qui se dépense énormément pendant le concert. Celui-ci travaille sa batterie jusqu’à l’épuisement, ne manquant pas de trouer le plafond (très bas à cet endroit) de la salle. Ça fait toujours plaisir de voir des jeunes groupes sur scène qui s’amusent et ont l’air d’avoir du mal à croire que les gens se déplacent pour venir les voir. Un bon début de weekend.

Dimanche, je change complètement de registre. Cette fois, je me rends à la Laeiszhalle pour goûter aux plaisirs d’un concert de musique classique. L’orchestre symphonique de Hambourg dirigé par Jeffrey Tate joue entra autre la 7ème symphonie de Beethoven. Je n’ose pas trop en dire plus, car je n’y connais rien – sauf que j’ai beaucoup aimé. De plus, le cadre est très agréable, la salle est de style baroque, on a de quoi en prendre plein les yeux.