28 avril 2007

Election présidentielle – premier tour

Les jeux sont faits, le premier tour de la présidentielle française est terminé et les résultat sont la. Pas de mauvaises surprises cette fois, s’il y a des surprises, elles sont plutôt bonnes :

  • Les deux candidats prévus sont au second tour, l’écart entre eux est conséquent, mais à peu près tel que l’on l’attentait. Rien n’est joué, car les deux candidats semblent avoir fait le plein des voix dans leurs camps respectifs. Les reste devra venir en convaincant ou en tablant sur le rejet de l’autre.

  • La participation est exceptionnelle et m’a beaucoup surpris. Car bien que l’on nous a répété que la campagne passionnait, on ne peut jamais prévoir comment cela se traduit en mode de participation. Le taux d’abstention bas est une explication pour certains autre phénomènes.

  • Prochaine excellente surprise, le score assez médiocre de Le Pen. Même s’il peut être expliqué par la forte participation, il perd tout de même près 1.000.000 de voix par rapport à la dernière présidentielle. Surtout si l’on considère que cette fois, il n’y avait pas Maigret et que de Villiers recueille peu de voix. On peut se poser des question si c’est bien l’extrême droite qui recule ou si c’est Sarkozy qui ratisse bien à sa droite.

  • Bayrou fait un score plus élevé que ce que je pensais et confirme le niveau qui lui était donné dans les sondages. Reste à voir comment il va se comporter non seulement entre les deux tours, mais surtout par la suite. Cèdera t’il à la tentation des alliances électorales avec la droite ou continuera t’il sur sa lancée en ayant le courage de faire la course indépendamment lors des prochaines échéances électorales, quitte à perdre beaucoup de sièges dans les diverses assemblées représentatives ? Si cela était le cas, des changements profonds et de nouvelles options attendent le paysage politique français. On pourrait imaginer un FDP (lors de son époque vraiment au centre – libéral sur les idées, pas seulement économiquement) à la française, qui pourrait faire et défaire les majorités.

  • Finalement, la déconfiture des communistes qui s’annonce depuis des années se poursuit. S’il n’arrivent pas à enfin trouver le chemin de la refondation, ils sont finis et laissent la place aux trotzkistes de Besancenot et compagnie. Cela pourrait être bien égal, mais l’apport des voix communistes était souvent la clef du succès pour la gauche modérée en France. Cet apport devient moins évident avec une gauche extrême radicalisée.

Bref, les semaines avenir restent passionnantes, car c’est maintenant que les données de la politique française pour l’avenir se décident. Les traces que laissera cette présidentielle resteront sans doute inscrite pour quelque temps.


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