En temps de crise il faut être effectif et utiliser des effets de synergiee. Voici donc mes trois derniers concerts unis en un seul post.
Commençons par une affaire un peu folle, un voyage de Hambourg à Hanovre un mercredi soir, tout ça pour aller voir les Kilians en concert. Bon, la tournée du printemps avait été annulée pour cause de problèmes de voix du chanteur et la nouvelle date de concert à Hambourg coïncidait avec le concert de Maxïmo Park. Quelqu’un avait un ticket pour Hannovre en trop. J’ai donc sauté sur l’occasion, d’autant que je trouve que les Kilians sont un groupe extraordinaire.
Déjà lors du premier concert des Kilians que j’avais vu à Berlin, j’avais été très emballé par ce groupe de la profonde province allemande qui sonne comme s’il était l’un des « the-bands » anglo-saxons. A Hannovre, j’ai trouvé cela bien bizarre de me retrouver au milieu de jeunes « provinciaux » (ça sonne un peu hautain de dire ça, mais la différence avec le public de Hambourg était bien visible) pour admirer ces cinq jeunes qui ont à peine plus que vingt ans. Ça en valait la peine tout de même, le Kilians étant de vraies bêtes de scène qui ont d’ailleurs bien gagnés en expérience. Ils mériteraient plus de reconnaissance au-delà de leur public actuel.
Une bonne semaine plus tard, j’étais de retour dans l’une de mes salles favorites de Hambourg, la Prinzenbar. Ici jouait un autre groupe exceptionnel, Hjaltalín. Je les avais découverts à l’occasion du Dockville Festival, ou ces sept musiciens avaient ouvert le festival le vendredi après-midi, bien trop tôt au programme à mon goût. Il fallait donc venir les voir en atmosphère plus intime dans une petite salle. L’apparition régulière de nouveaux talents originaire d’Islande étonne toujours, ce petit pays n’ayant que 300.000 habitants.
Hjaltalín ne sont pas uniquement islandais, c’est également le seul groupe de rock que je connaisse qui se sert d’un basson dans sa musique. C’est de la folk orchestrale très intéressante et amusante. Lors de ce concert à la Prinzenbar, on a découvert l’étonnante affection que Hjaltalín a pour la musique disco. On a eu droit à une composition originale, mais aussi en encore une version bien particulière de Don’t Stop 'til You Get Enough“ de Michael Jackson.
Ce samedi, j’ai eu l’occasion d’assister au premier point d’orgue dans la saison musicale de cet automne. Cinq ans après leur dernier album, les Kings of Convenience viennent de sortir un nouveau disque, Declaration of Dependance, qu’ils venaient présenter au public hambourgeois au Kampnagel. La salle K6 s’est avéré être un bon choix pour ce concert, car la combinaison d’une tribune assise au fond avec des places debouts à l’avant a permis une atmosphère assez intime malgré la taille assez conséquente de la salle. C’est clairement un plus, vue le genre de musique, de la folk acoustique très calme. Les un trouverons la musique des deux norvégiens Erlend Øye et Eirik Glambek Bøe ennuyeuse, les autres tout à fait merveilleuse. Il y en a pas mal de ces derniers, le concert ayant lieu à guichet fermé.
Ceux qui s’étaient occupés de leur ticket à temps ont eu droit à un excellent concert. Celui-ci a commencé très calmement, monsieur Øye semblait par ailleurs un peu agacée. Mais cela a vite passé. La première moitié du concert, les deux jeunes trentenaires sont restés entre eux sur scène, juste accompagnés de leurs guitares acoustiques. Etonnant ce que deux guitares peuvent produire comme son, surtout quand on sait les jouer aussi bien. Le tout est accompagné du chant parfaitement en harmonie des deux hommes. Ensuite, des renforts en personne d’un (contra-)bassiste et d’un violoniste sont arrivés sur scène pour un peu plus de tonus. Alors que la première partie était dominé par les bien calmes morceaux du nouvel album ainsi que de Quiet is the New Loud, l’on retrouva maintenant plus de chansons un peu plus entrainantes de second disque Riot on an Empty Street. Le public était aux anges.
D’ailleurs, le concert était loin d’être ennuyeux, au contraire. Messieurs Øye et Bøe communiquent beaucoup avec leur public et ont clairement un énorme plaisir à jouer sur scène. On a droit à des blagues et tous les instruments du show réussi : crowdpleasers, audience participation et le droit du public de demander choisir le prochain morceau. Cela peut facilement ce faire quand, comme ce soir, on joue sans setlist. Tout de même, „I’d Rather Dance…“, demandé pendant tout le concert, ne fût joué qu’en dernier rappel. Les deux Kings of Convenience n’en avaient pas assez de la centaine de minutes passées sur scène. Erlend Øye avait organisé une petit aftershow party improvisée dans une autre salle du Kampnagel, où les nombreuses personnes qui s’y sont rendus ont eu droit à un dj-set assez surprenant – un mélange intéressant. Et en plein milieu, le Kings se faisaient plaisir.
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