30 septembre 2009

Reeperbahnfestival 09

Comme l’an dernier, je ne voulais absolument pas manquer le Reeperbahnfestival 2009. Ce festival profite de la particularité de Hambourg, où l’essentiel des salles de concerts, boites de nuits et théâtres de boulevard sont concentré autour de la Reeperbahn. (Et oui, la Reeperbahn, ce n’est pas seulement le sexe, mais toutes sortes d’amusement, y inclus la culture!) Sur une vingtaine de scènes différentes se produisent pendant trois jours, du jeudi au samedi, des musiciens de tous les genres de la musique populaire : pop, rock, folk, chanson française et allemande, rap, electro, etc. La plupart des artistes sont des « espoirs », mais tous les ans viennent également quelques groupes plus expérimentés et/ou connus, comme cette année Dinosaur Junior, Editors ou encore le groupe allemand Deichkind. Cette année, mon petit frère Rémi, tout aussi intéressé par la musique que moi, est venu me rejoindre à Hambourg pour trois jours de concerts. Voici quelques bons moments.

Le jeudi, nous avons commencés notre programme par la chanteuse française Berry, qui chantait en atmosphère très intime à l’Imperial Theater, accompagné juste par deux guitaristes. Un plaisir d’avoir, pour une fois, la chance de voir de la chanson française sûr scène à Hambourg, surtout quand c’est de qualité et quand cela vient d’une chanteuse avec autant de charme. La révélation de la soirée, par contre, c’était le groupe norvégien Washington, qui jouait sur la scène de la magnifique Prinzenbar. C’est de la folk-rock qui aurait aussi en pu venir de Portland Oregon, ou Albuquerque, New Mexico. Les connaisseurs devineront les groupes ayant inspirés Wahsington, ajoutons en plus Calexico.

Comme jeudi, le vendredi, nous avons plutôt évités les stars du festival pour des artistes moins connus. Avec raison, car on peut avoir du mal a rentrer dans les salles, si on ne choisit que les grandes pointures de la scène. Après un début de soirée avec les fabuleux Broken Records (encore de la folk-rock, mais cette fois plutôt entre Arcade Fire et les Frames), malheureusement pas dans une salle qui leur allait bien, nous avons dû attendre la fin de soirée pour être une nouvelle fois très emballés.

Tout d’abord, c’était au tour de Reverend and the Makers de faire un show sur la scène de l’Uebel & Gefährlich. Jon McClure, le « reverend » et chanteur du groupe, a bien un égo énorme, mais il sait faire ce qu’il fait. La pop-rock à influence un peu électro est à sa place à cette heure sur cette scène, tout est parfait et la mayonnaise prend donc à merveille. A la fin du show euphorisant, le Reverend propose au public de continuer dehors. Uniquement une petite partie le suit et est gratifiée par un petit concert solo acoustique sur le parking de la salle. C’est le moment « culte » du festival qui émeut surtout les quelques britanniques dans le public, qui n’en reviennent pas. Reverend and the Makers sont tout de même une certaine pointure outre-manche. De retour dans la salle, on continue avec l’euphorie avec WhoMadeWho. On n’a qu’à danser.


Samedi soir commence tôt, car nous assistons à « Meet & Greet with Ray », un petit show interview très sympa à Schmidt’s Theater, ou quelques artistes jouant ailleurs plus tard dans la soirée sont présentés par Ray Cokesm ancien animateur « culte » de MTV Europe, sans doute plus connu en France pour avoir été chroniqueur dans l’émission de Christine Bravo Union Libre. Côté concerts, deux groupes sortent vraiment du lot aujourd’hui. L’un est Animal Kingdom, pour moi la révélation de ce festival. Ray Cokes les compares à Radiohead et Coldplay, ce qui est peut être encore un peu exagéré. Mais la musique est tout de même fabuleuse. C’est d’une beauté, je suis encore euphorique. Juste après, il est déjà tard dans la soirée, je vois pour la troisième fois en un an le très charmant groupe sud-africain Dear Reader. Ils sont toujours aussi sympathiques et on encore gagné en assurance sur scène. Une belle conclusion pour ce festival qui fut encore une fois une belle réussite.

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