Le premier mai en Allemagne, c’est plus qu’uniquement la fête du travail. S’y ajoutent diverses coutumes de fêtes pour accueillir le mois de mai, comme des « danses dans le mois de mai », ou diverses façons de célébrer la Walpurgisnacht (rendue connue par le Faust de Goethe) et, essentiellement à Berlin, des actions de mouvements contestataires de gauche et d’extrême gauche. Depuis environ vingt ans, chaque années, le quartier de Kreuzberg connaît des émeutes. Les dernières années, l’administration de la ville et les habitants du quartier ont réussis à contenir les émeutes, au point de les marginaliser. Le concept est simple. D’une part, la police, tout en étant très présente, est discrète, essaie de jouer un rôle de médiateur et ne provoque pas. D’autre part une fête est organisé dans le quartier. Je me suis donc rendu à Kreuzberg hier soir pour aller voir ce que cela donnait, et je dois dire que je suis très content d’y être allé. En arrivant, j’ai tout de suite cru me retrouver à la fête de la musique comme je l’avais connue lorsque j’étais à Bordeaux. Du monde dans la rue dans un esprit festif, des groupes musicaux partout avec devant des grappes de gens qui dansent, des stand plus ou moins improvisés ou sont vendus non seulement de bonnes vieilles Bratwurst et Döner Kebab, mais aussi des mets plus exotiques. Et au milieu de tout ça, un cortège de manifestants gauchistes et altermondialistes qui proteste pour leurs diverses revendications. Mon point d’orgue personnel était d’avoir observé, devant une petite scène où se produisait un groupe de musique turque, une centaines d’hommes et de femmes turques plus ou moins jeunes danser tous ensemble de façon orientale, en rond et se tenant la main. Le tout étant tout à fait spontané. Le concept a donc fonctionne à merveille !
Il faut tout de même ajouter qu’il semble y avoir eu quand même quelques émeutes, si l’on en croit ce qui était écrit dans les journaux. Mais c’était quand je n’était plus là. Quand je retournais vers Neukölln, j’ai tout de même croisé des dizaines de fourgons de police qui se dirigeaient vers Kreuzberg, gyrophares en marche. Ça devait commencer… Ou alors, les 5000 policiers s’ennuyaient peut-être ?
J’ai d’ailleurs publié de nouvelles photos que j’ai faîtes dernièrement durant mon premier tour avec mon nouveau vélo à Treptow et Köpenick, des quartiers de Berlin-Est.
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