Ainsi, nous avons commencé par The Horrors. A ses débuts, ce groupe aux allures à l’époque un peu pseudo-gothic n’était pas vraiment pris au sérieux, mais entre temps, les jeunes anglais ont surpris avec un très bon second album. Sur scène, le groue se présente bien, leur rock assez progressif et un peu tendances psychédélique se transmet bien au public. Le début d‘après midi n’est pas forcément la meilleure heure pour ce genre de musique, cela n’est pas très gratifiant pour The Horrors. Dans l’obscurité d‘une petite salle, cela rendrait mieux. Nous avons enchaînés avec Johnossi. Le rock bien dansant de ce duo danois vit de son énergie. Malheureusement, en cet après-midi, on n’en sentait pas grand-chose – peut-être est-ce dû à un mauvais mixage du son ? Dommage, en tout cas.
Maintenant, il fallait vite changer de scène pour un premier point d’orgue de la journée : The Ting Tings. J’ai énormément écouté leur unique album We Started Nothing ces derniers moi, car celui-ci recèle de tubes dont les mélodies ne quittent plus ma tête depuis. Et tout ça, c’est fait pour danser. J’attendais donc ce concert impatiemment, et je ne fus pas déçu ! Le passage sur scène était court, mais plein d’énergie, et avait tous ce qu’il fallait : la basse, les tubes, et les rythmes pour faire danser tout le public L’un des meilleurs concerts du festival.
Pas le temps de se reposer, il fallait s’échapper car Katy Perry et ses hordes de fans allaient prendre possession de la scène, décorée en rose pour l’occasion. L’occasion pour nous de prendre des forces pour le reste de la soirée. Les Editors, à qui c’était maintenant le tour de prendre place sur la scène principale, étaient un peu décevants. Lorsque je les avais vus l’an dernier à Motor im Grünen – plus tard dans la soirée et dans le noir, j’avais été bien plus emballé. Les quelques nouveaux morceaux présentés ce soir n’étaient pas non plus excellents – les influences electros qui se font sentir partout ces temps-ci ne conviennent pas à tout le monde. Tout de même, Tom Smith, le chanteur, a une voix impressionnante et les vielles chansons plaisent toujours.
Dès la fin du set des Editiors, nous avons gagnés la zone directement face à la scène, car ça allait être le tour de Franz Ferdinand. Nous voulions absolument être aux premières loges pour ce concert – et cela en valait la peine. Des la première note, la foule commence à sauter, et ne se calme que quant le quatuor, de très bonne humeur ce jour-là, quitte la scène. On m’a dit que les gens dansaient jusqu’au dernier rang. Ce n’est pas étonnant, étant donné que la musique de Franz Ferdinand est faite pour ça. En live, elle est jouée avec un tel élan que tout le public est entraîné. La routine de la longue tournée semble faire du bien au groupe, car le concert m’a encore plus euphorisé que celui au Docks du mois de Mars. Cela est peut-être aussi dû au bon degré d’alcoolémie que j’avais atteint à ce moment de la soirée. Pour moi, c’était clairement le meilleur concert de tout le festival.
Comme j’étais devant, j’y suis resté pour les Kings of Leon, les « Headliner » de cette première journée. Pas de doute, ceci est un excellent et grand groupe, mais après l’euphorie de Franz Ferdinand, leur performance scénique paraît un peu nouille. C’est sans doute un peu au désavantage des premiers de faire cette comparaison, la musique des Kings of Leon étant bien plus détendue à la base. Mais quand même, il manque ici la dernière étincelle qui avait encore fait délirer la foule chez Franz Ferdinand. Malgré tout, les Kings of Leon m’ont beaucoup plu, car j’aime leur rock tendances blues et à influence des états du sud des États-Unis et je les écoutes beaucoup depuis des années. Et surtout en live je dois constater : malgré ses paroles très débiles, la chanson « Your Sex Is On Fire » est un tube absolu. C’était l’un des rares moments ou les Kings of Leon ont vraiment réussi à mettre le feu au public. Je suis heureux d’avoir pu enfin les voir sûr scène, mais je ne dépenserais certainement pas une fortune pour aller les voir dans l’une des grandes salles polyvalentes de la république.
Après tout ça, je n’en pouvais plus. J’ai donc juste jeté un œil sur l’autre scène, ou Kraftwerk faisaient leur « spectacle » - c'est-à-dire immobiles sur scène derrière les synthés – avant de retourner au camping pour une dernière bière et une nuit très peu reposante et fort fraîche.
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