19 août 2008

De retour à Berlin

Le weekend dernier, j’avais une excellente excuse pour faire un nouveau passage à Berlin (non que j’en aurais besoin). MotorFM, par sa programmation musicale la meilleure station de radio allemande que je conaisse, invitait à un petit festival estival à la Citadelle de Spandau : Motor im Grünen. Je ne voulais et ne pouvais pas manque ça.

Lorque nous sommes arrivés à la citadelle, nous avons constaté que nous n’avions pas manqué grand chose en râtant la majeure partie du concert du groupe qui se trouvait sur scène à ce moment, les gallois de The Guns (ils décrivent leur musique par independent/punk/2step-rock). Cela fût suivi par une petite déception, car les Fotos étaient annulés pour être bloqués dans les embouteillages sur l’autorute.

Ainsi, c’était au tour de I am X de se retoruver sur scène. Dans les cercles electros, cet artiste semble être une figure de renom. En tout cas, la musique ne passait pas trop avec le reste de la programmation du festival, qui était plutôt rock. Bien que quelques éléments étaient pas mal, je ne suis pas fan de cette musique assez electronique. Par contre, le show sur scène de Chris Corner et son groupe était assez divertissant et me rappelait l’époque de l’euphorie techno des années 90s par son kitsch et son ridicule. On retrouvait cela en partie dans le public.

Suivit sur scène le groupe Polarkreis 18, qui étaient de passage à Motor im Grünen avant la prochaine parution de leur second album très attendu par les fans et la critique. Les six jeunes hommes originaires de Dresde, dont le rock très atmosphérique passe très bien sur scène, ne nous donnèrent pas vraiment d’avant goût de ce qui nous attend. A part une nouvelle chanson, le public a eu droit aux meilleurs morceaux de l’album précédent pendant ce show bien trop court. Heureusement, ils ont joué mon morceau préféré, j’étais donc satisfait.

La pause qui suivit n’était même pas assez longue pour passer le queue de la baraque à frite, nous avons donc dû nous dépêcher de rejoindre le devant de la scène pour le premier point d’orgue de la journée, les Dirty Pretty Things. On ne peut pas parler de ce groupe sans nommer l’une des machines à scandales favorite du moment de la presse people, Pete Doherty. Avant que celui-ci soit connu pour ses excés d’alcool et de drogue, il était, en compagnie de Carl Barât, à la tête de The Libertines, sans doute l’un des groupes les plus influents du rock indé du début des années 00. Après la séparation des Libertines en 2005, Pete Doherty fonda les Babyshambles et doit depuis sa notoriété moins à sa création musicale toujours excellente (dont la plus grande partie de ceux qui se delecte aux scandale n’a jamais entendu une seule note) qu’au fait que la presse à scandale n’attend que sa mort par overdose, de préférence dans les bras de son ex Kate Moss ou de l’autre machine à scandale du moment, Amy Winehouse.

Musicalement, les Dirty Pretty Things n’ont rien à envier aux Babyshambles, mais on leur offre moins d’attention car ils ne créent pas de scandales. Comme on le remarque vite, les Dirty Pretty Things représentent le côté plus rock des Libertines (le batteur en faisait également partie), tout en faisant de la musique dans le même esprit des deux autres groupes. J’étais aux anges. De plus, on pouvait observer sur scène un contraste assez divertissant: Tandis que les trois hommes aux instruments à corde au devant de la scène représentaient au mieux tous les clichés du rock indé (pâles et maladifs, maigres, jeans moulants, cheuveux masquant la figure), le batteur était tout le contraire. Black (c’est assez rare dans ce genre musical pour le signaler), musclé et torse-nu, il travaillait dur derrière sa batterie. J’ai eu bien du plaisir.

La soirée fût conclue par les Editors, également un groupe d’outre-manche. J’aime les nommer « Interpol pour les pauvres », bien que cela soit peut-être un peu insultant et ne respecte pas leur qualité. Mais la comparaison se fait facilement, tellement la voix du chanteur Tom Smith ressemble à celle de Paul Banks et que la musique des deux groupes fait les mêmes références à Joy Division. En même temps, la musique des Editors est moins sombre et plus pathétique que celle d’Interpol et n’atteint pas tout à fait la qualité exceptionelle du groupe New Yorkais. N’empeiche que les Editors mettent vite le public, venu en grande partie surtout pour eux à la citadelle, dans leur poche. La musique en conjonction avec les effêts lumière et la présence scénique du chanteur est impressionante. Les tubes connus du public entier étaient tous de la partie, tout le monde était content. La soirée s’est terminée pour nous à la after show party dans l’une des quatres tours ouvertes de la citadelle, avant de devoir faire le long voyage en métro de Spandau à Neukölln.

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