Quand on voyage comme moi en « routard » et qu'on veut en voir le plus possible là où on va, cela est à la longue assez fatiguant. À chaque fois que je décide de continuer mon chemin, c'est une nouvelle aventure. Il faut d'abord trouver le bon bus (ou train) à prendre (l'affichage, quand il y en a un, n'est en générale pas en anglais, mais en écriture locale). Ensuite, il faut endurer le voyage, souvent peu confortable. À l'arrivé, on est la plupart du temps d'abord complètement désorienté. Il faut affronter les chauffeurs de rickshaws, les secouer quand on n'a pas besoin de leurs services ou alors négocier un prix honnête pour le transport à destination. Ensuite, il s'agit de trouver un hôtel d'un bon rapport qualité-prix. Quand enfin on s'est installé dans la nouvelle chambre d'hôtel, la tension tombe. Mais il faut aller explorer le lieux où on est arrivé, s'orienter, peut être organiser les activités des jours suivants ou la suite du voyage.
Cela fait donc du bien, de temps à autre, de s'offrir quelques jours de détente, de repos à la plage et de bains dans l'océan. Pour cela, Varkala à environ une trentaine de kilomètres au nord de Trivandrum est le lieu idéal. Sympathique station touristique situé en haut d'une falaise surplombant une belle plage, Varkala est un lieu assez détendu où même les vendeurs ambulants faut défaut sur la plage. Seules exceptions: une vendeuse de té et une vendeuse de fruits, toutes les deux les bienvenues.
Je choisis un hutte en bambou confortable et bien équipée et je file à la plage. Ici, détente et baignade. La mer est agitée et les vagues sont hautes, mieux vaut se baigner non loin des sauveteurs. Quel plaisir la baignade dans les vagues, ça me rappelle des vacances sur la côte Atlantique, sauf qu'ici, la température de l'eau est de 10 degrés plus élevée. Ce n'est presque plus rafraîchissant.
Juste trainer à la plage, c'est quand même trop ennuyeux. Mais comme la plage s'étend vers le sud sur plusieurs kilomètres, on peut faire de belles balades au bord de l'eau. Idem vers le nord, mais ici, c'est en haut de la falaise qu'on se promène, à l'ombre des cocotiers. Le soir, on peu s'offrir du poisson fraîchement pêché. D'ailleurs, dans le noir, on voit des centaines de lumières dans la mer, celles de bateaux de pêche.
Varkala est clairement un lieu pour les touristes occidentaux, les visiteurs indiens sont ici largement minoritaires. Comme la saison touche à sa fin (la haute saison est de novembre à février, la très haute saison de mi-décembre à mi-janvier), c'est assez calme, ce qui est agréable. Je suis tout de même parfois un peu mal à l'aise dans des stations touristique de ce genre, car le partage des tâches est clair: les touristes occidentaux sont là pour se détendre et se faire servir, les indiens sont les serviteurs. Au moins, les hébergements, magasins et restaurants sont tous entre des mains de propriétaires et gérants locaux, ce qui assure que la région profite économiquement du tourisme. En tout cas, cela me fait beaucoup de bien d'être sur place. J'ai du mal à continuer mon chemin. Heureusement que le trajet en train vers Kollam est très court.
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