31 mars 2011

Les Backwater – naviguer à travers « God's Chosen Country »

Je viens de passer quatre jours inoubliables sur les Backwaters du Kérala. Les Backwaters, c'est un réseau unique de canaux et de lacs à travers l'arrière pays de la côte kéralaise. Le slogan qu l'office du tourisme du Kérala à choisi pour la promotion de ce État est parfaîtement justifié ici: God's Chosen Country. On se croirait au paradis.
LEs Backwaters de Munroe Island
Durant ces quatre journées, j'ai passé énormément de temps sur l'eau et j'ai profité à fond de cette région exceptionelle. De Kollam, je fais le circuit à travers les canaux de Munroe Island proposé par l'office du tourisme (KTDC). Sur un canoë, on navigue paisiblement à travers les petits canaux de l'île. Le guide, qui propulse le canoë avec une perche de bambou, nous montre de nombreuses épices qui poussent ici: poivre, nous de muscat, cardamone. Ici poussent également des mangues, des ananas, des papayas, des cachous et les noix de bethel. Nous passons À côté des habitations qui bordent le canal, on nous explique ce que l'on peut faire avec la fibre de coco, nous voyons comment sont réparés les canoës (le bois et cousu). Nous voyons des élevage de crevettes (ici, l'eau des Backwaters est salée, sauf pendant la saison de la mousson. Près d'Alleppey, par contre, l'eau des canaux et des lacs est douce). Le tout dans un cadre tellement paisible. Un circuit à recommander. Photos.
En route de Kollam vers Alleppey
Le lendemain, j'embarque sur le bateaux du KTDC pour la très populaire croisière de Kollam à Alleppey. Pour relier les deux villes, distante d'environ 85 kilomètres, on passe huit heures sur l'eau. La croisière ne parcourt bien sûr que les grands canaux, mais c'est tout de même une nouvelle journée inoubliable. On peut observer les activités humaine sur et au bord des canaux. Comme la veille, on peut observer de nombreux oiseaux. Je remarque aussi la grande mixité religieuse de la région: o voit des temples hindous, des mosqués, et de nombreuses églises des différentes confessions chrétiennes (catholiques, syriaques, mais aussi de différentes confessions protestantes). En arrivant à Alleppey, je suis grisé par ceque j'ai vu et vécu ce jour là. Photos.
Les Backwaters pres d'Alleppey
Alleppey est le centre touristique des Backwaters. D'ici, on a le choix entre divers moyen d'explorer la région. Voyageant seul, je me passe de la journée en Houseboat, car c'est trop cher et pas vraiment amusant seul. Ce serait plutôt quelque chose à faire en amoureux. Je choisis plutôt de passer la journée sur un canoë. Les Backwaters autour d'Alleppey ont un aspect différents de ceux de Munroe Island. L'activité humaine y est bien plus présente et le paysage est beaucoup plus ouvert, la végétation est moins boisée. C'est donc une bonne occasion d'observer la vie aux abords de l'eau. Le canoë est propulsé cette fois à la rame. On va doucement, c'est paisible, tranquille et calme. Ça fait du bien! De plus, le paquet inclut de très bon repas préparé par la femme du guide. On les prend chez lui, je fais aussi connaissance de ses deux filles Sandra et Angelica (pas des noms très indiens). Photos.
En route vers Kottayam
Je termine mon séjour sur les backwaters par un voyage en ferry de Alleppey à Kottayam. C'est un moyen très agréable et économique de voyager tout en pouvant continuer de profiter des Backwaters. J'ai bien sûr également pris des photos (suivent les jours qui viennent). De Kottayam, je quitte avec regret les backwaters pour une nouvelle destination très prometteuse, la réserve naturelle de Peryar, dans les Ghats Orientaux.
Pendant que j'écris ce texte sur le toit de mon homestay à Kumily, au bord de la réserve, j'entends les habitats de la ville se passionner pour la demi-finale de la coupe du monde de cricket. C'est un classique qui déchaîne les passions: Inde vs. Pakistan. Vue que l'Inde est en voix de gagner, l'ambiance est excellente.

28 mars 2011

La plage, la mer, la détente – trois jours à Varkala

Quand on voyage comme moi en « routard » et qu'on veut en voir le plus possible là où on va, cela est à la longue assez fatiguant. À chaque fois que je décide de continuer mon chemin, c'est une nouvelle aventure. Il faut d'abord trouver le bon bus (ou train) à prendre (l'affichage, quand il y en a un, n'est en générale pas en anglais, mais en écriture locale). Ensuite, il faut endurer le voyage, souvent peu confortable. À l'arrivé, on est la plupart du temps d'abord complètement désorienté. Il faut affronter les chauffeurs de rickshaws, les secouer quand on n'a pas besoin de leurs services ou alors négocier un prix honnête pour le transport à destination. Ensuite, il s'agit de trouver un hôtel d'un bon rapport qualité-prix. Quand enfin on s'est installé dans la nouvelle chambre d'hôtel, la tension tombe. Mais il faut aller explorer le lieux où on est arrivé, s'orienter, peut être organiser les activités des jours suivants ou la suite du voyage.
Cela fait donc du bien, de temps à autre, de s'offrir quelques jours de détente, de repos à la plage et de bains dans l'océan. Pour cela, Varkala à environ une trentaine de kilomètres au nord de Trivandrum est le lieu idéal. Sympathique station touristique situé en haut d'une falaise surplombant une belle plage, Varkala est un lieu assez détendu où même les vendeurs ambulants faut défaut sur la plage. Seules exceptions: une vendeuse de té et une vendeuse de fruits, toutes les deux les bienvenues.
Je choisis un hutte en bambou confortable et bien équipée et je file à la plage. Ici, détente et baignade. La mer est agitée et les vagues sont hautes, mieux vaut se baigner non loin des sauveteurs. Quel plaisir la baignade dans les vagues, ça me rappelle des vacances sur la côte Atlantique, sauf qu'ici, la température de l'eau est de 10 degrés plus élevée. Ce n'est presque plus rafraîchissant.
Juste trainer à la plage, c'est quand même trop ennuyeux. Mais comme la plage s'étend vers le sud sur plusieurs kilomètres, on peut faire de belles balades au bord de l'eau. Idem vers le nord, mais ici, c'est en haut de la falaise qu'on se promène, à l'ombre des cocotiers. Le soir, on peu s'offrir du poisson fraîchement pêché. D'ailleurs, dans le noir, on voit des centaines de lumières dans la mer, celles de bateaux de pêche.
Varkala est clairement un lieu pour les touristes occidentaux, les visiteurs indiens sont ici largement minoritaires. Comme la saison touche à sa fin (la haute saison est de novembre à février, la très haute saison de mi-décembre à mi-janvier), c'est assez calme, ce qui est agréable. Je suis tout de même parfois un peu mal à l'aise dans des stations touristique de ce genre, car le partage des tâches est clair: les touristes occidentaux sont là pour se détendre et se faire servir, les indiens sont les serviteurs. Au moins, les hébergements, magasins et restaurants sont tous entre des mains de propriétaires et gérants locaux, ce qui assure que la région profite économiquement du tourisme. En tout cas, cela me fait beaucoup de bien d'être sur place. J'ai du mal à continuer mon chemin. Heureusement que le trajet en train vers Kollam est très court. 

25 mars 2011

Trivandrum

Après un assez court trajet en train (le premier de mon voyage, assez peu spectaculaire; je m'offre le luxe de voyager en 3ème classe AC) je rejoint Trivandrum, la capitale du Kérala. Le nom indien de la ville est Thrivananthapuram. C'est bien trop compliqué pour moi, je n'arrive pas à le mémoriser. Ça ne fait rien, car les indiens utilisent également Trivandrum, le nom britannique. Bizarrement, quand j'arrive, les hôtels à prix bas sont presque tous complet, mais je trouve une chambre acceptable correspondant à mon budget.
Palais Puthe Malinga
Il y a deux coins à Trivandrum qui sont intéressant d'un point de vue touristique. Il s'agit d'une pat du quartier du Fort, qui abrite le palais Puthe Maliga ainsi que le temple Sri Padmanabhaswami (dans lequel on ne peut pas pénétrer entant que non-hindou). Deux kilomètres plus au nord se trouve le complexe des musées. Les deux quartier sont reliés par la M.G.-Road (Mahatma Gandhi Road, nom de rue très fréquent dans les villes indiennes), rue commerçante ou on trouve également tous les bâtiments représentatifs de la ville: hôtel de gouvernement, université, églises, mosquée. À proximité est situé le marché Connemara, on on trouve tout ce qui se mange: fruits, légumes, beaucoup de poisson, moutons et chèvres vivants.
Napier Museum
Les sites les plus intéressants sont clairement le palais et le Napier Museum. Le palais appartient toujours à la famille des maharadjas de Travancore, il est un chef-d'œuvre de l'architecture kéralaise. J'admire surtout les boiseries sculptées à l'intérieur (photos interdites!). La visite ne se fait qu'avec un guide, ce qui est dommage car cela ne laisse pas beaucoup e temps pour tout regarder de près. Le Napier Museum, l'un des plus anciens musées de l'Inde, fondé au 19ème siècle par le maharadja de l'époque, impressionne également surtout par son bâtiment. Je visite également les autres musées du site ainsi que le zoo. Celui-ci est moderne, avec de grands enclos et des tableaux d'explication très intéressants sur la faune et la flore du Kérala. J'étudie cela de près. À mentionner également la Sri Chitra Art Gallery qui expose une impressionnate collection de tableaux du peintre indien Ravi Varma ainsi que quelques oeuvres de Nicolaus Roehrich, un peintre russe quia beaucoup peint l'Himalaya indien.
Ponmudi, au sommet
J'ai profité de mon séjour à Trivandrum pour une première excursion dans la montagne, plus précisément à Ponmudi, une minuscule Hill Station dans les Ghats Occidentaux. L'excursion n'était qu'un succès partiel. Le voyage en bus pour y accéder mène à travers de magnifiques forêts et des plantations de té. Sur place, je profite de la vue (bien que le temps soit un peu brumeux) et j'ingurgite les odeurs et les bruits de la forêt. Ça fait du bien. J'aperçois aussi quelques singes dans la cime des arbres et je vois des papillons immenses, dont l'envergure doit correspondre à celle d'un moineau. Malheureusement, Ponmudi est une pure station touristique, complètement abandonnée ce jour là. Les possibilités de balades sont minimes, Je trouve heureusement un moyen de grimper sur l'un des sommets alentours, bien qu'il n'y ait pas vraiment de chemin, ce qui me satisfait plus ou moins. C'était une logue journée fatigante qui n'en valait pas vraiment la peine.
Voici les photos correspondant à mon récit.

24 mars 2011

Arrivé à l'extrémité de l'Inde: Kanyakumari

J'arrive à Kanyakumari en pleine nuit, après un voyage en minibus de Madurai, que nous avons quitté en fin de soirée. Je n'avais pas envie de passer six heures dans un bus public bondé et inconfortable. La ville n'est pas très accueillante en cette heure tardive: c'est désert et j'aperçois quelques gros rats se faufilant le long des murs. Je me dépêche de me loger dans la première chambre bon marché venue et je décide de ne pas me laisser démoraliser par cette première impression.
Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner, les choses sont différentes. Tout d'abord, je déménage dans un autre hôtel, idéalement situé juste à côté du temple et offrant une vue sur trois mers: la Mer d'Oman, l'Océan Indien et le Golfe du Bengale. Kanyakumari montre maintenant son plus beau côté de village de pèlerins et de pêcheurs baigné par le soleil et où une brise continue apporte un peu d'air frais, toujours le bienvenu. Je rappelle que les températures maximales avoisinent les 35° C et les minimales 25.
Kanyakumari vit de sa situation unique sur le Cap Comorin, l'extrémité sud du sous-continent Indien. Juste à la pointe se trouve le temple Kumari Amman dédié à la déesse Devi. Celle-ci aurait en effet ici vaincu à elle seule les démons pour donner à la terre liberté et sécurité. Pour la remercier, un flux continu de pèlerins vient au temple (pas moi, j'en ai vu assez ces derniers jours). Sur la petite plage juste derrière, on se baigne dans les eaux bien sûr sacrées. Kanyakumari est un lieu très touristique, mais contrairement à Mamallapuram, on y rencontre presque exclusivement des touristes indiens. Le village est donc plein de boutiques et échoppes vendant des bricoles et les inévitables textiles (saris!). La clientèle visées sont clairement les indiens, l'occidental est donc laissé plus ou moins tranquille. Ça change et c'est très agréable.
Pour ma part, je préfère les endroits plus calme pour profiter de la mer. C'est facilement possible de les trouver ici, il suffit de suivre le littoral vers l'est. On trouve de petites plage désertes pour profiter des lieux dans la solitude. On ne peut pas vraiment se baigner, la mer est trop dangereuse et il y a de nombreux rochers. Mais je peux tout de même me laisser un peu submerger par les vagues en guise de rafraîchissement. Il y aussi quelques choses à visiter à Kanyakumari, dont le mémorial dédié à Gandhi. Le garde, qui me guide en espérant un petit don en échange, m'explique les dommages créés par le Tsunami ici. Dans la région, il a fait 8.000 victimes. Entre-temps, tout a été réparé et refait, il y a juste un petit mémorial à côté du temple. Sur les deux îlots qui font face à Kanyakumari, deux autres mémorials: un pour le swami Vivekananda, l'autre une statue immense pour le poète tamoul Kumari Amman.
Moi, je profite juste d'être ici. Je contemple la mer en essayant de réaliser que je suis à l'extrémité sud de l'inde, que mon périple ne m'emmènera maintenant plus que vers le nord. Je n'ai jamais été aussi loin au sud dans ma vie. Je contemple les couchers du soleil au bien nommé « sunset point » et un levé du soleil du toit de mon hôtel, les deux au dessus de la mer. Je vois la pleine lune se lever au dessus du village. Je me dit que j'ai de la chance de pouvoir profiter de la liberté pendant cinq mois et de ne faire que ce dont j'ai envie, loin des obligations que j'ai laissé en Europe. Rien que pour ça, le voyage vaut la peine.
Malheureusement, cette idylle est un peu troublé par des problèmes digestifs, qui me font souffrir pendant environ 24 heures. Heureusement, il y a de pires endroits pour s'en remettre. Je profite de l'occasion pour regarder un peu le championnat du monde de cricket (qui a lieu en ce moment en Inde, au Bangladesh et au Sri Lanka) à la télé. Maintenant que j'ai compris les règles, je trouve ce sport tout à fait intéressant et je comprend que l'on puisse se passionner. Comme le cricket est plus ou moins le seul sport qui intéresse les indiens, c'est bien de pouvoir n parler un peu. La phase préliminaire du championnat est maintenant terminé, cette semaine, c'est les quarts de finale.
Kanyakumari est ma dernière étape au Tamil Nadu, que je quitte pour le Kerala. Je suis un peu attristé de quitter ce bel État, tout en sachant que bien d'autres aventures m'attendent. Pour moi, le Tamil Nadu sera toujours associé à ses innombrables temples, dont je n'ai visité qu'un petit échantillon. 

18 mars 2011

Temples et palaces – Thanjavur, Trichy, Madurai

Le voyageur au Tamil Nadu se rend vite compte, que les attraits touristiques principaux de cet État sont ses célèbres temples. Lors de mon périple vers le sud, j'ai donc continué à les explorer.
Thanjavur
Thanjavur, à environ cinq heures de bus de Pondichéry, est surtout réputé pour son temple  Brihadishwara, patrimoine mondial datant de 1010. En faite, comme souvent, la construction et les ajouts à ce temple se sont étendues sur plusieurs siècles.La particularité du temple de Thanjavur est  que sa tour la plus élevée ne sont pas ses gopurams d'entrée, mais une structure au dessus du sanctuaire centrale, un vimana.  Le tout est entouré par des fortifications ainsi que d'un cloître abritant des fresques murales et quelques 250 Shiva-Lingams. C'est très impresionnant, le temple est mon préféré du voyage jusque-là. Je l'ai visité deux fois, en fin d'après-midi et tôt le matin.
Des attraits de Thajavur fait aussi partie son palace royal, qui abrite plusieurs mussées. L'ensemble vaut également le détour, en particulier la salle d'audience royale et le galerie d'art, autant pour les pièces exposées que pour son architecture. Les sites de Thanjavur sont très photogénique, j'ai donc pris de nombreuses photos.
Trichy
J'ai continué mon périple en passant par Trichy,ville qui se trouve pratiquement au milieu du Tamil Nadu. Je commençais à en avoir un peu marre des temples, je me suis donc offert une journée de paresse. Le lendemain, bien sûr,j'ai poursuivi mes explorations touristiques. Je n'ai utilisé que les transports publiques en ville, pas facile et fort peuplés, mais imbattable concernant le prix. Le Rock Fort Temple trône au dessus de la ville sur une falaise. Le temple en soit n'est pas forcément très impressionnant, mais sa situation l'est: les marches pour y accéder sont taillées dans la roche et la vue du sommet est imprenable. Je vais également faire un tour au temple de Srirangam, encore une structure énorme. Le temple est composé de 7 enceintes concentriques. Celles à l'extérieur hébergent de nombreux commerces et échoppes, au centre se trouve bien sûr le sanctuaire, non accessible aux étranger. Il y a tout de même assez à voir pour être impressionné. Je visite également le sanctuaire musulman  Natharvala Dargah, calme et agréable, ainsi que l'église néo-gothique Notre Dame de Lourdes. Cette dernière est surtout étonnante par son manque de mobilier et le fait que les croyants y entrent pied-nus. C'est l'Inde... Il y a bien sûr également de photos.
Temple Sri Meenakshi, Madurai
Dernière étape de mon périple de visiteur de temples pour le moment, Madurai est une ville de plus d'un million d'habitants, important centre commercial et spirituel de l'Inde du sud depuis des siècles. La ville est surtout réputée pour son temple Sri Meenakshi, connu mondialement. Je visite se temple également deux fois et me laisse surtout impressionner par ses salles intérieures. Du toit de mon hôtel, j'ai de plus une vue imprenable sur le temple. J'en profite donc pour boire une petite bière sur le toit en soirée et de m'imprégner le panorama. Le palais Tirumalai Nayak est également beau à voir. Il impressionne surtout par son intéressant mélange de styles d'architecture, combinant les styles indo-musulmant et baroques.
Je profite de mon séjour à Madurai pour me rendre à pied au musée Gandhi, qui est un peu excentré. Cela permet toujours de découvrir aussi la ville en dehors des coins touristiques. Le musée héberge une belle exposition sur le chemin de l'Inde vers l'indépendance et la vie de Gandhi. On peu également voir quelques « reliques » du mahatma, dont le vêtement qu'il portait lors de son assassinat. Au retour, je me laisse convaincre de prendre un pousse-pousse vélo. C'est un moyen très agréable de circuler, mais pendant tout le trajet, j'ai mauvaise conscience. Pendant que le pauvre chauffer souffre dans la chaleur avec son vélo sans vitesses, je suis confortablement installé à l'arrière. Photos

12 mars 2011

Pondichéry – un souvenir des Indes Françaises

Normalement, je voulais quitter Pondichéry plus vite, mais je m'y suis tellement plu que j'ai prologé mon séjour. C'est tellement agréable ici! Pondy, comme on dit ici, est clairement une ville indienne: sale, bruyante, vivante, chaotique. En même temps, on ressent un souffle français, un souvenir de la présence française aux Indes. 
Promenade de Pondy
Le centre-ville, un oval quadrillé par des rues perpendiculaires, est divisé par le canal (plutôt un ruisellement d'Eau sale) entre le quartier français (à proximité de la mer) et le quartier indien. Au quartier français, on trouve les administrations (y inclus « l'hôtel de vielle » - appelé aussi ainsi en indien – le consulat de France ou encore l'Alliance Française), le très réputé ashram Sri Aurobindo, un joli parc ainsi qu'au sud-est un coin avec quelques rues qui laisse penser qu'on se trouve dans une station balnéaire qui a déjà vu des meilleurs jours (on peut en dire de même pour la promenade en bord de mer). C'est dans ce quartier que je loge, dans la « Villa Labourdonnais », une petite pension familiale tenue par un français. C'est un peu au dessus de mon budget habituel, mais j'ai l'ambiance, un frigo dans ma chambre, ainsi que des draps et une serviette propre.
Le quartier indien est bien plus bouillonnant, mais ici aussi, quand on pénètre dans les rues plus calmes, on trouve de belles villas dont les entrées sont bien grillagées et ou sont garées dans les entrées des voitures luxueuse. Ceux qui habitent ici ne sont pas pauvres!
Rue Suffren
A Pondy, on peut aussi très bien manger. On trouve ce qu'on appelle la cuisine franco-indienne. Les restaurants offrent des steak-frites, du coq au vin ou encore de la bouillabaisse. Il y a également de très bonnes salades (ce qui se trouve très rarement en Inde) et d'excellentes pizzas cuites au feu de bois. Ça peut paraître un peu idiot de manger ces choses-là en étant sur le sous-continent, mais je profite de toutes les occasion qui changent de la cuisine indienne. Qui sait quand j'aurai la prochaine occasion de manger un bon steak? Le midi, je reste d'ailleurs fidèle au thali. Il y a aussi de l'alcool en abondance, ce qui est également atypique en Inde. Dans certains restaurants, on peut se payer un vin français avec son dîner. Pour ma part, je reste fidèle à la bière locale, la Kingfisher.
Hier, j'ai tenté l'expérience de faire un circuit organisé avec la « Pondicherry Tourist Development Corporation », l'office du tourisme de la ville. Le programme n'était pas très spectaculaire, j'avais déjà exploré la plupart des sites touristiques en ville la veille. La raison principale pour ma participation était l'excursion au village voisin d'Auroville, cité idéale fondée en 1968 par La Mère, disciple de Sri Aurobindo. C'était un court séjour sur place, juste le temps d'aller voir le « Matrimandir », centre de la cité. J'aurai aimé rester encore un peu plus pour me renseigner u peu mieux. J'ai eu du plaisir aussi à discuter avec et à observer les autres participants du circuit, un petit groupe de retraités sud-africains séjournant en Inde à l'occasion de la coupe du monde de cricket ainsi qu'un couple français. Pour tous, le repas inclus dans le prix était le premier thali du voyage. Ils se sont tous régalés, une dame s'exprimant « it was the hottest thing I've ever eaten » (c'était la chose la plus épicée que je n'ai jamais mangé). Cela en dit long sur la cuisine sud-africaine... J'ai pris de nombreuxes photos à Pondichéry.
Chidambaram
J'ai profité de mon séjour à Pondy pour une excursion à Chidambaram, à deux heures en bus. La cité est réputée pour son temple, l'un des plus vastes et des plus beaux du Tamil Nadu. Le temple Sri Nataranja, couvrant une enceinte de 22 ha, est en effet impressionnant. Ses quatre gopurams (c'est ainsi que sont appelées les entrées aux enceintes des temples) ont chacune été érigée par des dynasties différentes, la plus ancienne datant du 6ème siècle. C'est du moins ce qu'a affirmé le guide que je me suis payé sur place. Grâce à lui entre autre, je commence à connaître Shiva, Vishnu, Parvati, Ganesh et compagnie (il n'y a que très peu de temples dédiés à Brahma dans le sud de l'Inde). Il m'a également expliqué comment reconnaître quelle dynastie à construit un monument. J'espère pouvoir me souvenir. L'intérieur du temple est également très impressionnante, avec des cloîtres, des halls anciens, de nombreux sanctuaires et d'innombrables brahmanes à l'œuvre. Les appareils-photos sont interdits à l'intérieur du temple, mais j'ai bien sur tout documenté dehors.

7 mars 2011

Mamallapuram – Vieux temples et détente à la plage

Après la très vivante Chennai, j'ai choisi de me rendre ensuite à une destination bien plus calme, le village de pêcheurs et de sculpteurs Mamallapuram, à environ 55 kilomètre (deux heures en bus – il en faut une rien que pour quitter la mégalopole) de la ville. Dans ce lieu pittoresque et touristique, on trouve une belle plage, des temple inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO ainsi que de nombreux petits hôtels et restaurants s'adressant essentiellement à des touristes occidentaux. En périphérie naissent déjà quelques resorts pour ceux étant prêts à payer plus cher (c'est toujours imbattable comparé par exemple à l'Afrique du Nord), mais dans le village, c'est toujours agréable et plutôt mignon. Cela me rappelle un peu Manali, le village touristique de l'Himalaya.
Mon premier jour complet à Mamallapuram, je me lance dans l'exploration des temples. Les deux sites inscrits au patrimoine mondial, le Sea Shore Temple (qui souffre un peu de l'érosion) et les cinq Ranthas datent tout deux du 8ème siècle. Les cinq Ranthas sont un ensemble de petits temples avec leurs gardiens (taureau de Shiva, lion, éléphant), sculpté d'une seule roche. C'est très impressionnant et y défilent les cars de touristes et d'écoliers. On trouve également, sur et dans la colline de la face arrière du village de nombreux autres petits temples et grottes contenants d'impressionnants bas reliefs. Il y a donc à voir et à faire. Et des photos à prendre.
Les 5 Rathas
Mamallapuram est également un village de sculpteurs. En se promenant dans les rues, on entend les artisans travailler la pierre. Je ne peut donc pas faire autrement que de me faire vendre une petit statuette de Ganesh, qui devra donc veiller sur moi le reste de mon voyage. Le sculpteur qui me l'a vendue était bon commercent, mais très sympa. A part ça, 'ai passé mon temps À me reposr au soleil sur la plage, me baigner dans l'Ocean Indien bien tempéré (environ 27°) et à savourer des repas de crevettes, gambas et autres poissons grillés. Ça fait du bien.
J'ai aussi profité de mon séjour pour faire une excursion du journée à Kanchipuram, à 66km/deux heures en bus de là. Kanchipuram n'est pas seulement la capitale indienne de la production de saris, c'est également l'une des sept villes saintes du pays. On peut donc y visiter cinq temples importants. Le voyage en bus est typiquement indien: presque donné (environ 30 centimes d'euro pour le trajet), inconfortable, bruyant, sale, et un bus bondé. Mais on peut en profiter pour regarder par la fenêtre et on voit: des martins pêchers, huppes, aigrettes et autres oiseaux que je ne sains pas identifier, des rizières, des villageois, des temples, ds plantations de bananiers et cocotiers et bien d'autre choses.
Temple Kamakshi Amman (en l'honneur de Parvati)
Les cinq temples de Kanchipuram valent tous le détour. Moi-même, je préfère les deux temple plus petits et calme ayant plutôt un intérêt archéologique aux trois plus grands, toujours massivement utilisés pour le cultes, mais tout aussi impressionnants. À l'immense (il couvre 12 ha) temple Sri Ekambaranathar (dédié à Shiva), je suis béni par un brahmane qui est dans la vie de tous les jours jeune étudiant à une école d'ingénieurs. Cela me coûte un certain nombre de roupies, mais l'exérience vaut le coût d'être vécue une fois. Au retour, le bus tombe en panne et j'effectue le reste du trajet en moto-rickshaw, que je partage avec deux stagiaires hollandaises. C'est plus agréable que de prendre le bus bondé et on profite encore mieux du paysage. Bien ûr, il y a également des photos de ma journée à Kanchipuram.

J'ai écrit ce texte attablé à un café avec vue sur la mer à la promenade à Pondichéri.

4 mars 2011

Chennai

Egmore Station
Comme déjà mentionné préalablement, Chennai n'a pas grand chose à offrir d'un point de vue touristique. Quelques promenades à pied dans la ville permettent tout de même d'avoir une impression de la vie dans une grande ville indienne. Cela permet aussi de voir les quelques attractions touristiques.
Government Museum
Je logeais dans le quartier d'Egmore, non loin de l'une des grandes gares de la villes. Celle ci est d'ailleurs belle à voir, elle date de l'époque coloniale. D'ici, on peut facilement rejoindre pas mal de coins intéressant à pied, même s'il faut souvent éloigner des chauffeurs de rickshaw un peu trop entreprenants. Une promenade lors de ma première soirée m'a mené à explorer quelques rues pleines d'activités. Je remarque que les rues, peu importe leur importance, sont toujours partagées par piétons, vélos, motos, rickshaws et autres voitures. Tout cela dans un chaos invraisemblable, mais ou il ne semble pas y avoir d'accidents. Les rues sont souvent bordées de nombreuses échoppes et petits commerces. Fréquemmet, on trouve une specialité par quartier. Par exemple, je suis passé dans une rue ou il n'y semblait y avoir que des réparateurs de motos.
Le lendemain, ma première escale était le Government Museum. Ce musée n'est pas très spectaculaire, mais il est tout de même intéressant d'un point de vue historique. En effet, certaines expositions semblent inchangées depuis l'époque coloniale. En tout cas, les descriptions de certains animaux empaillés (beaucoup dans un mauvais état) mentionnent la Madras Presidency, nom de la province du sud administré par le colonisateur britannique. Par contre, d'autres expositions sont modernes et très bien faites, notamment le cabinets de bronzes, qui expose de très belles statues de Vishnu, Shiva et autres de divers époques.
Palais de Justice
Autre point d'orgue touristique de la cille, le Fort Saint George, berceau de la colonisation britannique du sud de l'Inde. Ici se trouve entre autre l'église Saint Mary's Church, plus ancienne église anglicane hors du Royaume Uni. Le quartier avoisinant le fort est sans doute l'un des plus intéressant, avec ses ruelles vivantes et un marché ou on doit trouver de tout.
Une autre marche m'amène à la plage Marina Beach. Celle si est bien fréquentée mais constitue tout de même un havre de paix en pleine ville. Ici, les vagues masquent le bruit permanent de la circulation (en particulier les klaxons). C'est reposant. Et on pourrait passer des heures à observer le va-et-vient des citadins sur la plage.
Je termine mon périple en parcourant la rue commerçante de la ville, la Dr. Rashakrishnan Salai, qui devient ensuite la Cathedral Road. Pas facile de trouver de quoi diner entre tous les magasins de luxe, je dois me contenter d'un burger à l'indienne. Après tout cela, j'en ai assez dde Chennai, que je quitte le lendemain matin pour rejoindre Mamallapuram.
Marina Beach
Photos

2 mars 2011

Il faut d'abord arriver – ma première journée en Inde

Qui a déjà voyagé en Inde le saure: l'arrivée ici est toujours un petit choc pour corps et âmes. Imaginez: Après 30 heures de voyage, vous êtes épuisé et ne voulez que trouver une chambre calme avec un bon lit. Ajoutez-y que vous venez presque directement de la Forêt Noire calme et enneigée et que vous attend une ville bruyante, sale et pleine d'activité, les températures ici sont environ 30° au dessus de ce que vous avez laissé derrière vous. C'est exactement ce que e viens de vivre. De plus, ma chambre d'hôtel correspond à ce que 'on peut attendre d'un logement bon marché ici: mieux vaut ne pas regarder de trop près dans les coins et je suis content d'avoir mon sac à viande dans lequel dormir. Mais bon, j'ai ma douche privée, ce qui est très appréciable.
Chennai/Madras, quand à elle, à tout à offrir ce que l'on peut attendre d'une métropole moderne indienne: du bruit, du monde, de la saleté, de la circulation chaotique et des centaines de chauffeurs de rickshaw qui veulent m'emmener au but. Tout cela suffit pour mes nerfs pour aujourd'hui, je n'ai donc pas fait beaucoup plus que d'arriver.
C'est tout de même suffisant en programme pour la journée. Bien que mon avion ait atterri ce matin avant 9 heures, je n'étais dans ma chambre d'hôtel que peu avant midi. Rien que le trajet de l'aéroport vers le centre ville dure presque une heure, alors que la distance n'est que de 16 kilomètres. Cela dit tout sur le trafic ici à l'heure de pointe. J'ai tout de même mes premières aventure indiennes derrière moi: des chauffeurs de rickshaw qui veulent m'aider à trouver une chambre d'hôtel (et voulant bien sûr être honorés pour), des indiens remuant la tête qui veulent faire la conversation (« Where are you from? »), et bien sûr, mes premiers repas, on ne peut plus typiques: thali à déjeuner et masala dosa à diner.
Les serveurs on d'ailleurs bien pris soin de moi, me montrant comment se mange un thali ici en Inde su sud. Le thali est le plat typique que l'on mange habituellement à midi au restaurant: Riz à volonté avec du curry, du dhal et bien d'autres choses. Comment ça marche, alors? Tout d'abord, on vous apporte une feuille de bananier. À vous de la mouiller avec un peu d'eau (une carafe se trouve sur la table). On vous apporte ensuite une copieuse potion de riz ainsi que de divers petits plats, en général un curry, un dhal, du chutney, des pickles, et du yaourt liquide pour calmer l'estomac. Dès que vous avez fini l'un de ces ingrédients, on rempli la portion (sans qu'on vous le demande), jusqu'au moment ou vous signalerez que vous avez assez mangé. Le tout se mange d'une main (la droite), ce qui n'est pas toujours facile au début. Je mange donc plus lentement que les autres, qui de toute façon observent avec intérêt comment je m'y prend. Même dans une ville comme Madras, un étranger de type européen se fait remarquer, on en croise très peu. D'ailleurs, les repas ne sont pas trop piquant, cela se mange bien et je me régale.
Chennai, non loin de Egmore Station
Je n'ai pas pu faire sans sieste aujourd'hui, d'autant plus que la différence de température est conséquente. Je dois d'abord m'habituer de me retrouver tout à coup avec 30° C. C'est assez fatiguant. Une petite balade dans Egmore (le quartier ou je loge) vers l'artère principale de Chennai, Anna Szalai, confirme l'affirmation du Lonely Planet comme quoi Madras n'a pas de très nombreux attraits touristique, malgré ses 6 millions d'habitants et son statut de 4ème ville de l'Inde. Je poursuivrai donc assez vite ma route. Mais avant, après, je l'espère, une bonne nuit, je compte tout de même explorer la ville demain.