Maintenant, mis à part les Républicains, ce sont les partisans de Madame Clinton qui peuvent jubiler. Car une décision hier n’aurait pu être qu’en sa défaveur. A présent, c’est elle que l’on fête comme la vainqueur de la soirée. Barack Obama n’a pu l’emporter que dans le Vermont, elle a par contre gagné la victoire obligée en Rhode Island, une victoire significative en Ohio et de justesse au Texas. Bien que beaucoup de délégués étaient à prendre hier, leur distribution et de se faite l’avance d’Obama n’a pas vraiment changé. Cela s’explique par leur attribution très compliquée au sain des Etats, surtout lorsque les rapports de forces sont assez égaux entre les candidats.
La valeur politique de cette victoire est bien plus importante. Car Madame Clinton est parvenu à briser le « momentum » de Barack Obama, comme disent les Américains. Il avait tout de même aligné une série imposante de victoires et ne semblait plus vraiment inquiétable, malgré une avance assez limitée dans le nombre de délégués. Il était le type vainqueur, alors qu’elle était dans la défensive. A présent, c’est de nouveau elle qui a une position de force. Grâce à la presse positive de ses « victoires surprises » (qui n’étaient pas si surprenante qu ça, les campagnes électorales sont un peu comme des évènements sportifs et sont sur-dramatisés), elle peut aborder les prochaines primaires, samedi dans le Wyoming, ainsi que dans le Mississippi et en Pennsylvanie la semaine prochaine, en position de force.
Dès aujourd’hui, Hillary Clinton est entrée dans une nouvelle offensive. Elle a proposé que les Démocrates devaient en tous les cas miser sur un ticket Clinton/Obama pour la course à la Maison blanche. Les primaires devraient simplement déterminer qui serait le future président et qui aurait le rôle de vice-président. Bien sûr, Madame Clinton se voit en première position. Autre chose est impensable pour elle. En effet, un vice-président n’a qu’un seul rôle, c’est celui du président de rechange. Aussi longtemps que le président est en vie, il n’a pas grand chose à dire. Ayant plus de 60 ans, il es difficilement imaginable que Hillary puisse encore attendre quatre ou même huit ans avant de pouvoir espérer être la chef du Oval Office. Pour Obama, la position de numéro deux, bien que certainement pas ce qu’il vise, est plus imaginable. Il est encore jeune et pourrait éliminer sa principale lacune, son manque d’expérience, avant de viser la succession d’une potentielle présidente Clinton dans quatre ou huit années. Attendons donc de voir comment il va réagir à cette proposition. En tout cas, les mois à venir s’annoncent captivants!
Voici les nombre de délégués d’après de différents médias. Les estimations diffèrent, car le comptage est plutôt compliqué.
Source | Clinton | Obama | McCain | Romney | Huckabee |
Washington Post | 1376 | 1466 | 1224 | 261 | |
NY Times | 1211 | 1312 | 865 | 142 | 205 |
AP | 1391 | 1477 | 1014 | 257 | 257 |
CNN | 1365 | 1451 | 1226 | 255 | 251 |
ABC | 1449 | 1555 | 1222 | 273 | 272 |
CBS | 1423 | 1512 | 1205 | 166 | 231 |
MSNBC | 1263 | 1324 | 822 | 282 | 243 |
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