Quelques autres photos...
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Vampire Week-end sont le groupe du moment, il est donc peu surprenant que le concert était complet. Le premier album portant leur nom a tout ce qu’il faut pour être un excellent album : l’originalité, des chansons dont on se souvient, de la diversité et quand même un style méconnaissable. Vampire Week-end est l’une des raisons pour lesquelles la presse musicale a décrété le retour de l’afro beat. Je trouve cela un peu équivoque en ce qui concerne ce groupe. En tout cas, ils s’agit de bien de rock, mais la guitare joue un rôle un peu moins éminent que l’on en a l’habitude (sans que les bons riffs manqueraient). Elle laisse de l’espace à la basse, les rythmes et bien sur au chant
Le tout donne un beau mélange, qui passe parfaitement sur scène également. Que les membres du groupe ressemblent à des fils à papa ne les empêchent pas de tout donner sur scène. En même temps, le publique écoute attentivement et avec retenue, mais dès qu’un morceaux se termine, l’enthousiasme n’a pas de limites. Après 50 minutes, c’est déjà terminé, ce qui n’est pas surprenant, étant donné que le seul album est assez court. Vampire Week-end a tout de même joué l’album entier, une face B et un nouveau morceau. Ils sont les nouveau chouchous de la scène indé et je pense qu’ils le resteront pour un moment, j’ose ce pronostic.
Le SC Freiburg, le club de notre région que nous supportons tous depuis ses épopées en Bundesliga dans les années 90, avait encore une chance minimale de réussir le retour en première ligue après trois années passées dans la seconde division. La probabilité que cela allait se réaliser était assez minime après une deuxième partie de saison très mitigée, on devait espérer des faux-pas de Mainz et de Hoffenheim. Mais on espère toujours. Mais comme le SC a encaissé une défaite dans son propre stade, il n’a même pas fait le nécessaire lui-même, d’autant que ses rivaux l’ont emporté brillamment. Ainsi, ce sera Hoffenheim, ce club d’un village de 6000 (!) habitants sponsorisé par un milliardaire qui fera partie de l’élite l’an prochain. Il faudra donc continuer à s’intéresser à la deuxième division et compter sur l’an prochain pour une possible remontée.
« Après 17 années consécutives en Ligue 1, Lens est relégué en Ligue 2 en terminant à la 18ème place du championnat consécutivement à un match nul contre les Girondins de Bordeaus (2-2) lors de la dernière journée de l'exercice 2007-2008. Le public lensois est effondré en même temps que toute une ville et une région. Cette saison restera certainement dans la mémoire sang et or comme la pire de l'histoire du club, conjuguant une finale perdue (en coupe de la ligue contre le PSG) et une relégation. »
Le même sort à touché le 1.FC Nuremberg en Allemagne. Mon frère a déjà annoncé qu’il ne dirait pas un mot aujourd’hui si Lens descendait… Ici également, on peut seulement espérer que la remontée immédiate en L1 réussira, comme l’a fait un autre grand club de l’hexagone cette saison, le FC Nantes. En attendant, réjouissons nous du succès d’un autre enfant du Pas-de-Calais : « Fronck » Ribéri (comme disent les allemands), l’actuel chéri de toute la Bundesliga.
J’avais déjà du le faire ne mars pendant un moment, mais c’était plutôt par la force des choses alors que les transports étaient en grève complète pendant 12 jours. A l’époque, je combinais encore le vélo avec la S-Bahn (notre RER, le seul transport collectif qui circulait encore). Depuis fin avril, je reprend uniquement la bicyclette pour faire le trajet d’une bonne demi-heure de Neukölln à Moabit pour rejoindre mon lieu de travail. Après une petite période pour m’habituer – il faut dire que la lecture dans le métro me manquait – je savoure maintenant. Le matin, il fait clair et pas froid, les rues sont vides et l’air frais aide un peu à se réveiller.
Le meilleur, c’est que l’on revoit la ville autrement, pas uniquement son propre appartement, le métro, le boulot. J’ai la chance d’avoir un trajet intéressant. La première partie me mène jusqu’à la Potsdamer Platz. Je la connais déjà bien car c’est le même chemin que j’empreintais pour me rendre à l’ambassade du Canada, la description se trouve ici. De là, on continue par le Tiergarten, que l’on traverse par la Bellevueallee. Comme son nom l’indique, elle mène au palais Bellevue, la résidence du président fédéral. Ici, l’on rejoint la Spree, entre laquelle et le château se faufile la piste cyclable pour donner sur le ministère de l’intérieur. Là, on traverse la Spree par le pont de Moabit et j’y suis presque. Le tout en photos se trouve ici.
Après le boulot attend la récompense : une petit sieste au soleil au bord de la Spree, peut-être un petit détour par le Landwehrkanal à Keurzberg. Maintenant que je sais que je quitte bientôt Berlin, je commence á être mélancolique et nostalgique partout. Heureusement qu’à Hambourg, une collocation bien sympathique et une très belle chambre m’attendent.
Normalement, je n’avais pas prévu de me rendre à ce concert de KettCar. Ce groupe fait de la pop-rock avec des paroles allemandes. Je trouve que par ses textes (pas la musique!) qui sont des descriptions des choses de la vie quotidiennes et de ce qui préoccupe des gens plutôt de gauche lorsqu’il réalisent qu’ils prennent part pleinement à la société de consommation ressemblent assez à ceux de Bénabar. En tout cas, l’écoute du nouvel album Sylt, plus rock que son prédécesseur Von Spatzen, Tauben, Dächern und Händen, m’a tellement convaicu que je n’ai pas résisté. Je suis donc allé prendre un billet pour ce concert à la Columbiahalle. Comme dernièrement Blackmail, KettCar a entre temps un répertoire assez conséquent de tubes qui est joué avec la participation chantante très active du public. De cette façon, trop peu de morceaux du nouvel album ont été joués à mon goût, mais au moins, j’ai entendu toutes mes chansons préférées des albums précédents. J’étais donc satisfait. Bien que le groupe ait un peu beaucoup parlé entre les morceaux (je ne suis pas la pour ça) et qu’ils ont un peu de mal à accepter qu’ils attirent entre temps un public assez mainstream, KettCar m’ont tout de même bien emballé.
Une visite au Olympiastadion vaut toujours aussi la peine pour des raison historiques et architecturales. A l’intérieur, c’est une arène sportive ultramoderne. Par contre, l’extérieur, bien qu’il ait été également entièrement restauré, a été préservé en sa substance d’origine de 1936. Aux alentours, on trouve toujours quelques statues en style dictatorial d’athlètes modèles, à côté, la vue est libre sur la piscine olympique toujours en utilisation, derrière se trouve le « champs de mai », utilisé pour des parades nazies. Bien que tout ça soit d’origine nazie, c’est quand même impressionnant !
Pour répondre à une demande explicite, voici cette fois des photos de l’intérieur du stade et de ses alentours.
Comme prévu, la visite de ce concert de Blackmail en valait la peine. Entre temps, ce groupe a assez de « tubes » pour jouer le concert presque sans chansons du nouvel album, ce qui est d’un sens un peu dommage, mais d’un autre côté, le public est tout de suite conquis. Le rock d’une forte puissance sur fond de wall of sound enveloppe ceux qui l’écoutent, un effet qui s’accentue avec la durée du concert. C’était donc un peu dommage que le groupe quitta déjà la scène pour la première fois après un heure. Heureusement, il y eut deux séances de rappel, de la seconde se termina par un jam de quinze minutes. Contrairement au chanteur (un bête de scène), le groupe ne semblait pas avoir envie que cela se termine. Je devais d’ailleurs une nouvelle fois constater que le Substage de Karlsruhe, ou j’avais vu Blackmail la dernière fois, est une salle de concert difficile à égaler pour son ambiance.
Il était donc environ 22h30, le concert était terminé. Que faire alors de cette soirée ? Un autre concert, peut-être ? Heureusement, nous savions que les nouveaux chéris de certains cercles indés, les Indelicates, jouaient pour un prix très raisonnable à 23 heures au Bang-Bang Club. Nous enfourchâmes donc vite nos vélos et nous dirigeâmes vers le Hackescher Markt. Déjà, nous étions devant la petite scène de ce petit club situé sous la ligne de la S-Bahn en attente de ce deuxième événement de la soirée. Le Bang-Bang Club est malheureusement plutôt fréquenté par un public en deçà de ma classe d’age, mais tant pis. Car la musique était tout simplement sublime. Les Indelicates – ils attirent encore un public assez confidentiel – sont une vrai perle. Musicalement, on pourrait les situer entre Los Campesinos (pour la richesse en idées) et les Stars (pour la pur beauté de la musique). Textuellement, c’est excellent également : A qui viendrait à l’idée d’appeler une chanson «Waiting for Pete Doherty to die » pour y décrire la perversité de notre société accroc à la presse people ? Dommage qu’encore une fois, le public était très nouille. Seule une petit groupe de fans avec nous en plein milieu montraient leur enthousiasme. Pourtant, rien que le guitariste, complètement dingue, vaut le détour et aurait du pousser la foule au déchaînement !