11 novembre 2008

Ce qu'il y a de meilleur en pop sentimentale

Une nouvelle fois cette année, le mois de novembre est le mois des bons concerts. On ne peut pas faire autrement que de dépenser beaucoup d'argent pour ce passe-temps, mais quand une telle concentration de qualité musicale est de passage sur les scènes des salles Hambourgeoise, impossible pour un visiteur régulier de concerts de se priver. Toute cette routine concertique a faillie me faire manquer la moitié d'une excellente soirée. Étant sûr que comme d'habitude, le concert de Elbow samedi soir au Uebel & Gefährlich commencerait à 21 heures, j'ai traîne chez mois à bien dîner et regarder la Sportschau, le téléfoot Allemand qui passe le samedi en début de soirée. A 20h45, je prends mon billet pour me mettre en route et- horreur - le concert commencait à 20 heures.
Grâce à ma nouvelle forme sportive dûrement acquise, je fîs le trajet en vélo en un temps record pour arriver sur place juste pour le début du concert de Elbow. Malheureusement, dû à mon retard, j'ai dû prendre place assez loin au fond de la salle qui se charactérise par sa profondeur. Cette dernière a d'ailleurs impressionné le groupe, qui - pour l'amusement de tout le monde, fît faire au publi LaOla à l'envers (il fallait se baisser au moment du passage de la vague). Evidemment, c'est sur YouTube....

Mais venons en à la musique. Elbow sont - du moins pour les critiques et ceux qui les connaîssent - les maîtres incontestés de la pop plutôt sentimentale. En d'autre termes, de la pop-rock qui fait appel aux émotions sans que cela soit egaréré. Tandis que les favoris du grand public Coldplay, Snow Patrol et autres Keane vendent des millions de disques et remplissent les Zéniths, Elbow sont encore bien plus confidentiels. Cela s'explique sans doute par le fait que les chansons de Elbow sont un peu moins accessibles, elles ne plaisent pas forcément dès la toute première écoute. Par contre, on ne s'en lasse pas aussi vite.
Les membres de Elbow peuvent tout de même assez bien vivre de leur musique et tandis que l'on doit débourser 60 euros pour voir Coldplay à la ColorLine Arena, un billet de 20 euros suffit pour voir Elbow dans un cadre beaucoup plus sympa. Mes attentes élevés (vu la qualité musicale) furent tout à fait remplies. On est entièrement saisi par la musique, le son pénêtre le corps et on pourrait se fondre dans la musique, surtout lorsque le groupe est rejoint par les trois violonistes. Relativement au début du concert est joué le meilleur morceau (à mon avis), "Leaders of the Free World", qui m'a donné la chair de poule et a libéré des émotions difficilement controlables. Sinon, la setlist contenait essentiellement des extraits des deux albums les plus résents. Le dernier, The Seldom Seen Kid constitue pour moi les summum de l'art de Elbow. Dommage que l'un de mes morceaux préférés, "Ribcage", n'ai pas été joué.
Si l'on considère que les membres de Elbow jouent ensemble dans cette formation depuis 18 ans, il n'est pas étonnant que l'harmonie sur scène marche parfaitement. Si l'on ajoute que le chanteur Guy Garvey a une voix phénoménale, le résultat ne laisse rien à souhaiter. L'ambiance est bonne, on raconte des blagues et pas mal d'anecdotes, mais pas autant de baratinage que certains groupes hambourgeois... Après une centaine de minutes, le concert se termine déjà, mais Elbow font leurs adieus en disant "see you nex year", ce qui laisse à espèrer un retour rapide dans le coin.
Sur Fabchannel on peut regarder le concert au Paradiso de Amsterdam, si je ne me trompe avec la même setlist que lors de cette soirée au Uebel & Gefährlich.

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