31 mai 2011

En visite dans la plus grande ville du monde – Mumbai

Cela fait des années que je suis fasciné par Bombay, cette énorme métropole dont j'ai fait la connaissance entre autre grâce aux romans de Salman Rushdie. J'ai enfin l'occasion de visiter « en vrai » cette ville de 17 millions d'habitants (25 millions d'après certaines estimations officieuses), qui se dit elle-même la plus grande ville du monde.
Gateway of India
C'est aussi ici à Mumbai que se termine mon voyage en solitaire. En effet, ma copine Andrea m'a rejoint et va m'accompagner pendant quatre semaine. Les retrouvailles étaient attendues depuis longtemps, nous de nous étions pas vus depuis trois mois.
Ce n'est pas une nouvelle, mais Bombay est une ville des extrêmes. Comme la plupart des touristes, nous logeons à Colaba, à la pointe sud de la ville. Ici, les rues sont calmes, propres et ordonnées. Dans les rues secondaires, on trouve de beaux immeubles anciens et bien entretenus, de la verdure et des rangées de grosses voitures garées juste devant. Par contre, quelques mètres plus loin se trouve un petit bidon-ville. Nous retrouvons cette proximité entre la richesse et l'extrême pauvreté partout ou nous allons en ville, que ce soit dans les rues commerçantes ou le quartier résidentiel huppé de Malabar Hill. En même temps, presque partout, il y a énormément de monde et beaucoup de bruit. Un vrai choc pour Andrea. De plus, il fait très lourd, ce qui n'arrange pas les choses. Je ne pense pas avoir déjà sué autant pendant mon voyage.
Victoria Terminus
Bien sûr, nous avons exploré tous les sites touristiques de la ville et aussi embarqué le ferry pour nous rendre à Elefanta Island, où se trouvent de magnifiques grottes scupltées. Comme c'est dimanche, il y a du monde. Nous posons pour de nombreuses photos avec des familles indiennes et avons droit aux interviews habituels sur notre origine et nos noms. Au retour, sur le bateau, c'est la panique: un scorpion montre le bout de son nez. La pauvre bête n'aura plus longtemps à vivre et les choses ce calment.
Elephanta Island
Nous avons fait une autre rencontre avec le monde animal de Bombay juste avant notre départ. Alors qu'Andrea enfilait son pantalon, elle se rend compte d'une bosse dans sa poche. Un animal pointe son museau par l'ouverture. Le pantalon est très vite renlevé et jeté par terre. Sort de la poche une petite chauve-souris un peu paniquée. Pas facile de la faire sortir de notre chambre, je parviens à la diriger vers la fenêtre avec mes tongues. 

28 mai 2011

Pas une plage de rêve mais tout de même une destination intéressante – Murud

Lorsque j'arrive à Murud, je suis d'abord un peu déçu. Au lieu de la plage de sable blanc espérée, je trouve une bande de sable noir. De plus, le sable est visqueux et collant, on croirait presque qu'il y a eu ici une petite marée noire. En tout cas, je perd l'envie de me coucher sur la plage pour me prélasser au soleil. Aussi, le fort se trouvant sur une île au large de la plage s'avère être une ruine peu impressionnante. Pourtant, j'ai fait un long voyage en bus, en bateau et encore en bus pour venir ici. En route, j'ai eu un premier aperçu de l'immensité de Mumbai. J'ai bien dû mettre deux heures pour traverser en bus et en taxi la ville de ses banlieues jusqu'au Gateway of India, où j'ai embarqué sur mon ferry.
Je ne me laisse pas décourager par la première impression et commence par me baigner. Concernant le paysage, la Côte du Konkan, le littoral du Maharashtra au sud de Bombay, est magnifique. On y trouve des plages de sable et des falaises. Par endroit, on se croirait sur la Côte d'Azur. La plage de Murud est encadré de cocotiers et de rochers. À son extrémité nord trône un château néogothique qui ne semble pas ici à sa place, c'est la résidence de Nawabs de Janjira. Au lieu de me prélasser à la plage, j'explore les environs. Le petit port de pêche de Murud est bien pittoresque, tout comme le quartier des pêcheurs juste à côté. Je découvre également que le fort impressionnant, c'est celui qui se trouve une baie plus loin. La forteresse de Janjira sort de la mer et domine la baie. En le voyant, on comprend pourquoi le fort est le seul de la côte ouest indienne à ne jamais avoir été conquis, ni par les assaillants Anglais, Hollandais ou Portugais, ni par les puissants Marathes. Pour m'y rendre, je fais une belle balade en haut des falaises, puis je prend l'un des petits voiliers bien chargés qui y transporte les touristes.
Murud est la première station balnéaire que je visite en Inde n'étant pas en premier lieu faite pour les touristes étrangers. Cela a pas mal d'avantages: pas de vendeurs qui vous dérangent sur ou aux abords de la plage, pas de restaurants servant de la nourriture pseudo-occidentale. Par contre, des familles nombreuses de Mumbai et Pune qui viennent passer ici quelque temps pour échapper à la grande ville. Eux, ça ne les dérange pas que la plage ne soit pas très propre: tant que l'on peu y jouer au cricket et se baigner, c'est parfait. Il y a aussi d'autres moyens de passer son temps sur la plage, tel des promenade à dos de dromadaire ou en calèche. En tout cas, j'ai eu mes journées de détente, bien que ça ait été différent de ce que j'avais prévu.

27 mai 2011

Vadodara

Heureusement, de nombreux hôtels se trouvent tout près de la gare à Vododara. Je m'y rend directement à mon arrivée et fais par chance un excellent choix. Pour un prix assez bon marché, je récupère un chambre assez petite, mais qui offre un très bon confort: excellent service, douche avec une bonne pression d'eau (malheureusement pas très fréquent ici) et le petit déjeûner copieux compris et servi dans la chambre. Je profiterai bien de tout ca lors de mon séjour à Vadadora. Mais d'abord, je vais directement sous la douche pour me libérer de la saleté du voyage et ensuite, au lit.
Comme Ujjain, Vadodara doit ma visite surtout à sa situation géographique sur ma route. Je passe ici deux jours tranquilles, profitant des avantages de la grande ville moderne mais à taille humaine. À première vue, Baroda pourrait presque être une ville européenne. La gare et neuve et bien organisée, juste à côté il y a un quatier avec des tours d'hôtels et des restos qui vise une clientèle de classe moyenne et étudiante. L'université n'est pas loin et ses étudiant sont très visibles en ville. On voit bien plus de gens habillés de matière occidentale qu'ailleurs. J'aperçois même un jeune femme en shorts, ce qui est presque impensable ailleurs en Inde.
Je fais quand même un peu de tourisme et visite notamment le château du maharaja de Baroda. Datant de 1890, le château est énorme et somptueux. Il est d'un style assez éclectique, combinant des éléments néogothiques et italiens avec des styles locaux: marathe, rajput, mogol. On n'a pas lésiné sur les moyens: sculptures, marbres et mosaïques italiens, le plus grand nombre de vitraux de tout le pays, des peintures du plus célèbre peintre indien Raja Ravi Varma. Le tout est dans un état de conservation excellent, sans doute parce-que le maharaja et sa famille résident toujours sur les lieux. Même aujourd'hui, sa majesté ne doit pas mourir de faim...
Quelques photos

25 mai 2011

Des expériences culturelles et spirituelles inoubliables – Ujjain

Normalement, Ujjain n'était pas vraiment prévue comme étape sur mon voyage. Mais comme la ville se trouvait sur ma route et que je n'avait pas envie de refaire encore un long trajet, j'y ai passé une journée et demie. Ujjain est l'une des sept villes saintes de l'Inde. Elle est aussi l'un des quatre lieux du pays où se passe tous les douze ans une khumb mela. Se trouve également ici l'un de 12 jyoti lingas du pays, un shiva lingam ayant son shikta (énergie créative) naturellement en soi et ne devant pas le recevoir par des rituels brahmaniques. De plus, Ujjain se trouve exactement sur le tropique du cancer et c'est le Greenwich indien. Le méridien zéro de la géographie indienne passe dans la ville.
Malgré sa longue histoire, il n'y a à Ujjain pas grand chose à visiter et la ville n'est pas bien belle à voir. Comme Ujain est tombée à plusieurs reprises aux mains de conquérants musulmans, nombre de ses temples ont été détruits à maintes reprises. Les versions actuelles des temples datent toutes du 19ème où 20ème siècle. Par contre, on peut ici absorber l'atmosphère d'une ville de pèlerinage. Le meilleur endroit pour ce faire sont les ghats, ces marches qui bordent la rivière. Ici, les croyants prennent leur bain rituel dans la rivière Shipra pour se purifier de leurs pêchés. Je passe pas mal de temps au Ram Ghat, à la tombée de la nuit et tôt le matin quand il y a le plus d'activité. Bien qu'il y ait moins de monde que je l'aurais pensé, on peut observer les rituels et essayer de capturer l'ambiance. Les chants, les tambours, les petits feux, les gens se baignant, c'est vraiment particulier. Bizarrement, tout ça à l'effet de me calmer.
J'ose aussi une visite dans le temple le plus sacré de la ville, le temple Mahakaleshwar, ou se trouve le jyoti linga. C'est tout une aventure. Le temple est fait pour pouvoir accueillir un maximum de monde. Il y a une énorme zone d'attente ou la queue peut être canalisée en zigzague comme dans les parcs d'attractions. Aujourd'hui, il n'y avait heureusement pas trop de monde, mais j'attends quand même un bon moment. La queue passe aussi à travers les catacombes du temple. L'ambiance est déjà tendue, les pèlerins sont énervés. Chacun à avec lui des offrandes pour la divinité (fleurs, noix de cocos, lait, etc.) on chante, on papote. Bien sûr, j'attire l'attention et je suis vite inclut dans les échanges. En route, on passe devant de nombreux petits sanctuaires secondaires, où on peut déjà se débarrasser de quelques offrandes. Dans le sanctuaire principal, c'est le chaos total. Tout le monde veut approcher l'icône, la toucher, verser sur elle ses offrandes. Le tout est supervisé par les brahmanes, qui veillent à ce que tout se passe comme il faut. À mon avis, à Lourdes , les choses ne doivent pas se passer bien différemment.
Je fais une autre expérience que je n'oublierai pas sitôt en quittant Ujjain pour rejoindre Baroda, ma prochaine étape. Le seul bon moyen de faire le trajet est de prendre le train. Malheureusement, toute les places réservables son prises. Je n'ai donc pas d'autre choix que de m'acheter un billet de seconde classe, où on ne doit pas réserver. Il y a un assez grand nombre de classes différentes dans les trains indiens. La classe standard est la sleeper class, qui correspond à peu près à la deuxième classe. La nuit, les place y sont transformées en couchettes. Il n'y a toujours que très peu de wagons de seconde classe dans les trains, les billets sont très bon marché (je paie l'équivalent de € 1,50 pour un trajet de plus de 300 kilomètres). Par contre, les places y sont souvent prises d'assaut et ces wagons sont la plupart du temps bondés.
Quand le train arrive en gare d'Ujjain, le wagon de seconde place est déjà tellement plein qu'on dirait que plus personne ne pourra monter à bord (du moins en voyant les choses à travers la perspective d'européen). Je me fraye tant bien que mal un chemin pour réussir à monter en même temps que bien d'autres nouveaux passagers. Avec mon gros sac à dos, ce n'est pas gagné d'avance. Un vrai combat. Une fois à bord, on est tellement serré qu'on ne peut à peine bouger. Avec l'aide d'autres passagers, je me débarrasse de mon sac, qui est passé au dessus de têtes pour trouver une place dans les toilettes transformées en pièce supplémentaire pour accueillir les bagages et quelques personnes. L'ouverture des toilettes à la turque est couverte d'une plaque en verre, c'est donc propre et cela ne sent pas. Je passe les 6h30 du voyage tout d'abord devant, puis dans les toilettes, toujours en compagnie de pas mal de monde.
En route, il règne une ambiance particulière et plutôt conviviale. On partage le même sort, donc autant rendre le tout le plus agréable possible. Assez vite naissent des conversations. Quand le train entre dans une gare, on va remplir à tour de rôle les réserves d'eau ou va chercher à manger (les trains s'arrêtent toujours assez longtemps). De plus, « nos » toilettes servent de temps à autre à fumer une cigarette en cachette. Dommage que je ne parle pas l'hindi, car personne autour de moi ne parle anglais. Mais en me regardant avec un regard en disant beaucoup, certains s'exclament: « Indian Railways ». Quand le train arrive (à l'heure) à Baroda un peu avant minuit, je suis très content d'arriver. Bien que je ne voudrais pas forcément recommencer, c'était une expérience inoubliable que l'on ne peut sans doute faire qu'ici en Inde.
Je n'ai fait que quelques photos à Ram Ghat.

24 mai 2011

Mandu: un Hampi musulman

Un voyage en bus de 15 heures me mène à Mandu. Je prend d'abord un bus de nuit, puis, depuis Indore, des bus locaux. Le dernier est plein à craquer: je suis debout dans le couloir central et dois baisser la tête, car elle touche le plafond. À part moi, cela ne gêne personne, je suis de loin le plus grand à bord. Le bus est tellement plein que certains passager doivent monter sur le toit.
À Mandu, je choisis de loger à l'Hôtel Maharaja. Le nom est trompeur, les chambres sont très simples et auraient besoin d'être rénovées. Elles sont disposées autour d'un jardin entièrement desséché. Mais c'est bon marché. Je peux choisir ma chambre, car je suis le seul à loger là. Je prend la seule avec douche en état de foncitonnement.
Mandu était longtemps la capitale des souverains de l'État de Malwa, qui couvrait la région dans le sud-ouest du Madhya Pradesh actuel. En 1304, la ville devint musulmane après a conquête par le Sultanat de Delhi. L'Afghan Dilawar Khan devint son gouverneur en 1401 et établit ici son propre royaume. Mandu est donc marqué par l'architecture afghane. Après la prise de l'État par les Marathes au 18ème siècle, la capitale fût déplacée à Dhar et Mandu commença à décliner. Aujourd'hui, il ne reste qu'un village tranquille, duquel on peut explorer le plateau de 20 kilomètres carrés sur lequel s'étalait l'ancienne capitale. Le plateau est parsemé de ruines plus ou moins en bon état, essentiellement des palais, mosquées t autres mausolées. On se croirait presque à Hampi, sauf que les bâtiments ne sont pas des temple hindous, mais des mosquées. En plus, c'est bien plus calme.
On se sent ici un peu dans un monde à part, loin de l'agitation des villes et d'autres lieux touristiques que j'ai visités jusqu'ici. Mandu n'attire pas énormément de touristes, même en haute saison. En ce moment, lors de la saison chaude, il n'y a pratiquement personne. Je pense que je suis le seul occidental sur place lors de mon séjour. Sauf quelques touristes indiens et enfants les utilisant comme terrain de jeux, je ne croise pratiquement personne lorsque j'explore les ruines.
La chaleur est fatigante. Je me lève tôt pour profiter de la relative fraîcheur matinale et fais une longue pause pendant la période la plus chaude de la journée. Le reste du temps, je me promène dans et autour de la ville en vélo. Le gens ici font preuve d'une certaine retenue, personne n'essaie de me vendre quelque chose comme c'est le cas ailleurs à la vue de touristes occidentaux. Les enfants viennent à ma rencontre en disant « bye-bye », ce qui est assez marrant, et sont, comme ailleurs, heureux si je prend leur photo. On peut également agréablement bavarder avec les habitants du coin, mais c'est souvent un peu difficile, car peu savent parler anglais. Ce n'est pas étonnant, nous sommes vraiment ici dans la province profonde.

23 mai 2011

Ellora et Daulatabad

Je n'ai qu'une soirée pour digérer la journée impressionnante à Ajanta. Comme je dois libérer ma chambre d'hôtel très tôt le lendemain matin, j'arrive de bonne heure à Ellora. C'est une bonne chose, car ainsi je suis sur place avant la foule et la chaleur de la journée.
Grotte bouddhique
Les grottes d'Ellora sont un peu moins anciennes que celles d'Ajanta. Les plus âgées datent du sixième siècle, celle-ci sont des grottes bouddhiques. Pendant cinq siècles, bouddhistes, hindous et jains ont ensuite creusé la roche pour créer de spectaculaire grottes sculptées. Le fait que ce travail ait eu lieu en partie simultanément prouve la tolérance religieuses des souverains indiens de l'époque. De plus, la concurrence entre les religions mena chaque confession à des œuvres de plus en plus spectaculaires.
À Ellora, une « grotte » est largement plus impressionnante que toutes les autres, c'est la grotte numéro 16. En faite, il ne s'agit pas vraiment d'une grotte mais d'un énorme temple entouré de petits temples secondaires et d'une galerie creusée dans la roche. Le temple Kaylasa, comme il se nomme, est le plus grand temple monolithique du monde. Il est de plus ornée de sculptures d'une finesse incroyable. Quand on s'y promène, on ne sait pas ou poser son regard. Partout se cachent de nouvelles sculptures, l'une plus belle que l'autre. Je passe plus d'une heure rien qu'à explorer ce temple, et j'aurai pu y passer encore bien plus de temps.
Temple Kaylasa
Après ça, on est un peu blasé, ce qui est bien dommage, car les autres grottes valent également le détour. Plus elles sont récentes, plus elles sont monumentales et spectaculaires, surtout les grottes hindoues. Mais aussi les grottes jaines sont des joyaux artistique, surtout la grotte 32, également un temple à part entière. Les sculptures et ornements y sont également d'une finesse spectaculaire.
Sur le chemin du retour vers Aurangaad, environ à mi chemin, je fais une escale à Daulatabad. La ville plus que millénaire a un passé très mouvementé. L'épisode le plus passionnant de son histoire date du 14ème siècle. Le sultan de Delhi du moment, Mohammed Tuqlaq, décida en effet de déplacer sa capitale à Daulatabad. Il la fit littéralement déplacer, car il força la population entière de Delhi à faire le déplacement, hommes, femmes, enfants, vieillards et infirmes. Nombre d'entre eux ne survécurent pas le voyage de plus de mille kilomètres. Comme finalement Tuqlaq ne trouva Daulatabad pas valable comme capitale, il réédita son acte de folie et le déménagement eut lieu à nouveau dans l'autre sens. Tout de même, Daulatabad est devenu un métropole florissante qui pouvait semble-t-il rivaliser avec Delhi.
Daulatabad
Aujourd'hui, il ne reste de Daulatabad qu'une petite ville ensommeillée ainsi que son fort, très impressionnant et assez bien conservé. En l'apercevant de loin, on peut bien s'imaginer que cette forteresse était presque impossible à prendre. Une impression qui se confirme lors de l'ascension du fort. Entre autre, on doit traverser un tunnel entièrement obscur. Les défenseur du fort allumaient un feu à son extrémité pour y faire souffrir les assaillant d'une chaleur insupportable.
L'ascension du fort est ardue et, dû à la chaleur, très astreignante. Heureusement, au sommet, on est récompensé par une vue magnifique sur le fort et le paysage alentour. On ne s'est donc pas fatigué pour rien. Comme les derniers jours, je remédie à la chaleur en buvant énormément. Ces jours-ci, ma consommation en eau est de 5 à 6 litres par jour.

22 mai 2011

Les grottes d'Ajanta

Comme annoncé, mon séjour à Auangabad servait surtout à l'exploration des grottes d'Ellora et d'Ajanta, qui se trouvent non loin de là. Sur les deux sites, les grottes ont été creusées il y a bien longtemps par de moines et décorées de façon spectaculaire. Les deux sites sont chacun uniques en leur genre, pour cette raison ils sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Pour des raisons pratiques, je commence par une excursion vers les grottes d'Ajanta. Cela et même une bonne idée, car elles sont plus anciennes que celles d'Ellora. On trouve à Ajanta 30 grottes, qui ont toutes étés creusées par de moines bouddhistes. Elles ont été créées pendant deux périodes distinctes. La première s'étend due second siècle avant J.C. Et se termine au premier siècle de notre ère. Ces grottes sont plus simples, essentiellement parce-que le bouddhisme de l'époque était plus austère. La seconde phase s'étend du 4ème au 6ème siècle. Ces grottes ont des décors bien plus élaborés. On différencie de plus entre des vihara, donc des monastères ou lieux de méditation, et des chaityas, donc des temples ou lieux de vénération. Ils sont facile à distinguer: les viharas contiennent toujours des cellules pour les moines, tandis que les chaityas ont souvent la forme ressemblant à la nef d'une église.
La concurrence avec Ellora puis le déclin du bouddhisme en Inde à partir du 9ème siècle sonnèrent le glas du site d'Ajanta, qui fût oublié. Il n'a été redécouvert qu'au 19ème siècle par des troupes britanniques étant de passage par hasard. C'est sans doute à l'isolement du site que l'on doit la conservation des peintures sensationnelles que l'on trouve dans certaines grottes et qui font avec les sculptures murales le charme d'Ajanta. Dans certaines grottes, on reste bouche bée à la vue des chef d'œuvres. Si en plus on se remémore que certaines grottes datent d'il y plus de 2000 ans et que les moines n'avaient que leurs muscles et de simples outils pour les créer, c'est encore plus impressionnant.
Vue la faible luminosité dans les grottes, les conditions pour faire des photos n'étaient pas les meilleures. J'en ai quand même pris quelques-unes, essayant de représenter un échantillon des plus belles œuvres. Voici le résultat.

16 mai 2011

Les villes à influence musulmane du Deccan – Bijapur, Hyderabad, Aurangabad

Après tous ces temples hindous dravidiens, il est plus que temps de changer se style et d'époque. Il se trouve que mon itinéraire me mène dans des villes marquées par les siècles plus tardifs, le 16ème au 18ème, et une culture bien différente: l'islam indien.
Mausolee Ibrahim Rouza
Bijapur se trouve dans le nord du Karnataka, à environ 150 kilomètres de Badami. L'époque ayant marqué la ville est le règne de la dynastie Adil Shah, qui régnait entre le 15ème et 19ème siècle sur le Sultanat du Deccan de Bijapur. Pendant leur règne, ils construisirent de très nombreux bâtiments religieux et administratifs de style indo-islamiques, qui ont laissé leur marque sur l'apparence de la ville. Deux mausolées sont particulièrement marquant. Golgumbaz, qui a une immense coupole, impressionne non seulement par sa taille, mais aussi par son acoustique phénoménale. Dans la galerie des murmures juste en dessous du dôme, on entendrait ce que quelqu'un chuchote à l'autre extrémité. Je ne peux pas le tester, car premièrement, je suis seul, deuxièmement, les autres visiteurs du monument s'appliquent à essayer une autre qualité acoustique: l'echo. Je tape dans mes mains et compte 12 réverbérations. Le mausolée d'Ibrahim Rouza, lui, brille surtout par ses qualité esthétiques. Il aurait été l'une des inspirations pour le Taj Mahal.
Encore aujourd'hui, Bijapur est une ville très marquée par l'islam. En ville, on tombe partout sur des petites mosquées. La population semble être en grande partie musulmane. En tout cas, on ne voit pas seulement de nombreuses femmes voilées, beaucoup d'hommes et de garçons sont vêtis à la façon traditionnelle indo-islamique. À part ça, je n'ai pas trouvé Bijapur très agréable. La ville est très poussiéreuse et sale, les poubelles traînent partout, même près des monuments historiques, pourtant souvent bien entretenus ailleurs. Autour de la citadelle au centre-ville est apparu un petit bidon-ville dont les habitants font leurs besoins derrière les murs du fort. Comme Bijapur est à l'écart des circuits touristiques traditionnels, on est ici en tant que « foreigner » une attraction, pas seulement pour les enfants. Après le centième dialogue du type suivant (je n'exagère pas!), on en a définitivement marre: « Hello, what is your name? » - « Pierre » - « Which country? » - « Germany ». Et dans la version longue: « Photo please! ». Voici les photos.
Golconda Fort
Assez spontanément, je décide de faire ensuite un crochet vers Hyderabad. Cette ville a également un cachet islamique, à part des panneaux en telugu et en anglais, on voit aussi beaucoup de signes arabes, l'écriture des musulmans indiens parlant l'ourdou. La capitale de l'Andhra Pradesh a été fondée par la dynastie de Qutub Shahi, qui régnait sur le Sultanat de Golconde jusqu'à sa conquête par l'empereur mogole Aurangzeb en 1687. Après la perte d'influence des mogols, leur représentant sur place prît son indépendence et devint le Nizzam d'Hyderabad. Par la suite, les Nizzams musulmans régnèrent sur la plus grande des principautés indiennes jusqu'à l'indépendance, au moment de laquelle ils voulurent rattacher leur État, dont la population est à large majorité hindoue, au Pakistan. Le gouvernement de Delhi n'était pas d'accord et, avec l'aide de l'armée, les a convaincu de rejoindre l'Union Indienne.
Aujourd'hui, Hyderabad ist une métropole de six millions d'habitants et je l'ai trouvée très fatigante. La ville était pour le moment le moment l'endroit le plus chaud que j'ai visité ici en Inde, d'après le journal il faisait 42° C. De plus, malgré l'acquisition d'un plan de la ville, je me suis perdu plusieurs fois dans les nombreux bazaars. Certaines traversées de rues sont une vraie aventure, mais on a pas d'autre choix que de prendre son courage à deux mains et de se faufiler dans la circulation. La fatigue suite au voyage en bus de nuit n'a pas amélioré la situation.
J'ai bien sûr visité les plus importants attraits touristiques d'Hyderabad. Le plus fameux est le Charminar, une espèce d'arc de triomphe et mosquée en un au milieu de la vieille ville construit pour célébrer la fin d'une épidémie de peste. Le quartier autour du Charminar est un immense bazaar. Il est noir de monde, comme la zone piétonnière de Hambourg un samedi de l'avent, mais en plus avec une circulation chaotique. On doit littéralement se frayer un chemin à travers les masses, tout en se débarrassant des nombreux vendeurs ambulants. Je visite par ailleurs notamment l'immense fort de Golconde ainsi que le complexe voisin de mausolées des Qutub Shahi, le très beau temple de marbre blanc Birla Mandir et l'immense statue du bouddha au milieu du lac artificiel Hassan Sagar.
Hyderabad est d'ailleurs aussi un centre important de l'industrie informatique indienne, la ville est parfois également nommée Cyberabad. Cela a fait émerger une classe moyenne ayant les moyens de consommer, ce qui se voit dans le centre-ville commercial, où je loge. Malgré tout: quand j'entre dans un centre commercial, je dois me faire fouiller par un agent de sécurité. Pour la première fois lors de mon voyage, je mets les pieds dans un vrai supermarché et je constate: les produits de soins corporels coûtent ici la même chose ou même plus que chez nous. Cela veut dire que shampoing, déodorant ou encore gel douche sont ici des produits de luxe. Les indiens préfèrent le savon, il est pratiquement donné. Photos.
Taj Mahal? Non, Bibi-ka-Maqbara
Après un nouveau voyage en bus de nuit, je rejoins Aurangabad. La ville porte le nom de son fondateur, l'empereur mogol Aurangzeb, qui y séjournait lorsqu'il n'était encore que vice-roi (subedar) des provinces du sud de l'empire. Le monument le plus marquant de la ville est le Bibi-ka-Maqbara, mausolée ou repose la femme de l'empeureur. Celui-ci est souvent appelé – dépendant du point de vue – Taj Mahal du pauvre ou Taj Mahal du Deccan. En voyant les photos, on comprend tout de suite l'association. Près d'Aurangabad se trouvent aussi de belles grottes bouddhiques. Celle-ci sont très peu visitées, car les fameuses grottes d'Ellora et d'Ajanta, situées non loin de là, leur font de l'ombre. Ces dernières sont également la principale raison pour ma venue à Aurangabad. Je devais les découvrir les jours suivants.

12 mai 2011

Au pays des Chalyukas – Badami, Aihole, Pattadakal

Un voyage en bus plus long que je ne l'avais pensé me mène à travers le Karnataka rural de Hampi à Badami, une petite ville à 140 kilomètres plus au nord. La région que j'ai traversée est peu peuplée et les paysages sont peu intéressants. Je suis sur le plateau du Deccan, loin des grandes villes modernes et des côtes peuplées. Ici, on voit peu de voitures, mais beaucoup de carrioles de bœufs. À chaque arrêt de bus, mais aussi à Badami, des familles entières de cochons reniflent le sol à la recherche de nourriture.
Badami était du V. au VIII siècle la capitale des Chalyukas, qui régnaient sur un royaume qui s'étendait un moment jusqu'à Kanchipuram. Les Chalyukas étaient des pionniers de l'architecture de temples, ils on fondé le style dravidien, que l'on trouve dans la plus grande partie de l'Inde du sud. À Badami, Pattadakal et Aihole, on trouve de très nombreux temples car les Chalyukas ont expérimenté l'architecture dans ces trois ville majeures de leur royaume. Badami est également réputé pour ses grottes sculptées datant de la même époque.
Pattadakal
Ma première journée pleine sur place, je pars à la découverte de Aihole et Pattadakal. Je loue un autoriskshaw pour la journée, que je partage jusqu'à Aihole avec une famille de touristes indiens. Ensuite, nous prenons plusieurs fois des passagers en route, car les bus sont rares dans la région.
Dans les deux bourgades, les temples abondent. À Aihole, il y a également quelques petit temples troglodytiques. L'ensemble de temples de Pattadakal est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, il est en effet unique par sa beauté. Au chemin du retour, nous faisons une halte brêve au temple de Mahakutra, encore en activité. Il fourmille de monde, ce qui est sans doute dû en partie à la possibilité de se baigner dans le bassin du temple. Je ne me joint pas à la foule et je m'abstiens de me jeter à l'eau.
Badami
Le lendemain, je me consacre à la découverte de Badami. Il y a ici bien plus à découvrir que les fameuses grottes. En effet, la vielle ville est pratiquement intacte. C'est tout une expérience de se promener dans les ruelles, à travers les petites maisons en briques d'argiles blanchies à la chaux. Je renseigne des centaines d'enfants concernant mon nom et mon origine, j'observe les cochons qui se prélassent dans la boue ou cherchent de quoi manger dans les canalisations ouvertes et je profite tout simplement de l'ambiance particulière qui règne ici. La ville se trouve au bord d'un grand réservoir d'eau, ou toute la journée des femmes font de la lessive. Elle est également entouré sur trois côtés par des falaises, aux extrémités desquelles sont intégrés des forts. En ville, au bord le l'eau et sur les falaises on trouve de nombreux temples. Je fais une agréable balade en haut des falaises, du fort nord au fort sud, loin de l'activité des ruelles. Ça permet de profiter de très beaux points de vues sur Badami et les alentours.
Dancing Shiva
Je termine ma journée par la visite des grottes sculptées, dont les reliefs muraux sont très impressionnants. L'un est particulièrement réputé et sort du lot: un Nataraja (Shiva dansant) à 18 bras qui représente 81 postures de danse. Je passe ici beaucoup de temps à serrer des mains, prendre des photos de et poser avec des groupes de touristes indiens. C'est dimanche, un ballet incessant de cars amène donc des touristes sur place. Aux abords des grottes, les singes abondent et attirent presque autant l'attention des visiteurs que les grottes elles-mêmes.
Comme toujours, j'ai documenté mes journées en photo dans tous les détails.

8 mai 2011

Vagabonder à travers les ruines d'une métropole oubliée – Hampi

Imaginez un instant que Paris ait été envahie et détruite par les anglais au 18ème siècle, à une époque ou la ville était à son apogée. Le royaume français se serait effondré, Paris aurait perdu son importance et aurait finalement été abandonnée par ses habitants. Laissée à l'abandon pendant des siècles, la ville serait tombée en ruines et aurait été lentement oubliée.
C'est à peu près ce qui est arrivé à la ville de Vijayanagar, capitale de l'empire du même nom qui s'étendait lors de son apogée au 15ème et 16ème siècle sur toute l'Inde du sud. Selon des récits contemporains, la ville était l'une des plus belles et les plus modernes du monde, avec un réseau de rues bien organisé et un système d'irrigation très élaboré. Avec ses 500.000 habitants, elle était pour l'époque une énorme métropole. En 1565, la ville fût conquise et entièrement mise à sac par une alliance des sultans du Deccan. L'empire Vijayanagar s'effondra, la ville ne se remit jamais et fût peu à peu abandonnée. Aujourd'hui, la ville est plus connue sous le nom de Hampi et on peut explorer cet immense champ de ruines très impressionnantes qui témoignent de son passé glorieux.
J'ai passé deux journées complètes à explorer les ruines du patrimoine mondial de Hampi, m'y baladant à pied et en vélo. Celle ci sont encadrées par un paysage magnifique, très rocheux mais tout de même assez vert. Si l'on ne se contente pas de visiter les sites les plus populaires (temple Vittala, cité royale, zénana), on passe beaucoup de temps seul dans les ruines, uniquement en compagnie de lézards, oiseaux et singes. En cette saison, il y a assez peu de touristes à Hampi, mais il y fait très chaud. Autant prévoir d'emporter une bonne ration d'eau et être prêt à mouiller son t-shirt. Je ne vais pas détailler tout ce que j'ai vu, les photos le démontrent assez bien.
À ma surprise, Hampi est très rurale. On peut y observer de près la vie des habitants des campagnes de la province karnatakaise. Même à Hampi Bazaar, en dehors du quartier des guesthouses, la population locale vit dans des conditions de pauvreté assez visible. Elle a investi les ruines du bazaar aux environs du temple Viruprashka, y a aménagé de petites habitations et y vit dans des conditions assez sommaires en compagnie de ses animaux, moutons, chèvres et volailles. Lorsqu'on explore Anagondi, de l'autre côté de la rivière Tungabhadra, on traverse des petits villages bien plus isolés où la population vit de l'agriculture et ne semble pas profiter des ressources amenées ici par le tourisme. Le matin, sur les ghats (ces marches qui mènent à la rivière), on peut observer non seulement la population locale, mais aussi les touristes indiens qui ont sans doute logés dans une pension bon marché, faire sa toilette matinale, se laver les dents ou encore faire sa lessive. Le tout se passe dans une ambiance très bon enfant.
Hampi est par ailleurs un lieu très sacré. Dans les environs se seraient déroulés certains épisodes du Ramayana. Cela veut dire que la consommation de viandes et d'alcools est interdite ici. De plus, en soirée, on peut observer de nombreuses petites processions qui se déroulent dans les rues et ruelles du village. Comme ma chambre est en plein centre et donne sur une ruelle pleine d'activité, je peut suivre la vie locale de très près. J'ai bien aimé.

7 mai 2011

Nostalgie coloniale et vieilles églises – Panaji et Old Goa

Panaji
Après les journées de détente à la plage, il était temps de revenir au tourisme culturel. Je déménage donc à Panaji, la capitale de Goa. Ici, je loge dans une belle demeure ancienne dans la vielle ville portugaise. Comme à Pondicherry et à Fort Cochin, on est entouré à Panaji par la nostalgie coloniale. La présence portugaise se fait sentir surtout dans l'achitecture. Souvent, on se croirait presque dans une ville côtière d'Europe méridionale. Cette impression est amplifié par le faite que de nombreux habitants de la ville, surtout les jeunes hommes et les femmes agées passeraient bien pour des portugais. On déambule dans les ruelles de la ville pour découvrir les sites historiques de Panaji, c'est très agréable.
Se Cathedral, Old Goa
Je visite aussi – À vélo – Old Goa, qui se trouve non loin de là. L'ancienne capitale des portugais était jadis une métropole étincelante que l'on appelait aussi la Rome d'Asie à cause du ombre énorme d'églises qui s'y trouve. Il paraît que les prêtres écrivaient au Vatican pour se plaindre que le son des cloches et des chorales des églises se perturbaient entre eux. Des épidémies menèrent au déclin de la ville et en 1843, la capitale a été déplacée à Panaji. De l'ancienne métropole, il ne reste aujourd'hui plus rien à part ses églises. Cela fait un effet un peu surréaliste, car c'est très bizarre de voir ainsi de grandes églises sans aucune construction urbaine aux alentours. Le tout est tout de même très impressionnant, ce n'est pas pour rien qu'Old Goa est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Après cette longue journée fatigante – j'ai mal au derrière et j'ai sué comme un chien – je m'offre, comme d'ailleurs les jours précédents, un bon dîner. À Goa et tout particulièrement à Panaji, on peut très bien manger. À part du poisson, je goûte également les spécialités goanaises: poisson vindalao, poulet xiacuti ou encore port bachalao. Tout cela, c'est très bon, mais il faut aimer la cuisine épicée.

4 mai 2011

Ne rien faire, ça fatigue – à la plage à Palolem et Patnem

Après mon long voyage en bus, je n'ai par traîné pour me rendre à la plage, n'oubliant tout de même pas de pendre un bon petit déjeuné avant. D'après Lonely Planet, Palolem Beach est la plus belle plage de Goa. Le croissant de sable fin, bordé par a mer et des cocotiers ainsi que de formations rocheuses à ses extrémités est en effet très pittoresque. Par contre, l'idylle est un peu troublé par les huttes, bars et restaurants qui bordent la plage sur toute sa longueur. De plus, de nombreux vendeurs itinérants empêchent de paresser tranquillement sur le sable chaud. Malgré tout, Palolem est une plage plutôt calme, ne vous y trompez pas, surtout maintenant, en basse saison.
Je vais quand même explorer les environs le lendemain et découvre Patnem Beach, à deux kilomètres de là. Cette plage correspond plus à mes goûts: peu de huttes et de restos, le village est désert et j'ai la plage presque pour moi tout seul. En effet, nombreux hôtels ont déjà fermés, les huttes seront démontées peu après mon départ. Après avoir choisi de dormir dans une vraie maison à Palolem, j'opte ici pour la hutte de plage (il n'y a pas vraiment le choix). Lors de mes journées passées à Patnem, je ne fais rien à part me baigner, lire, manger, paresser... J'ai tout de même fait quelques photos.