Déjà en arrivant au
nouveau et ultramoderne terminal 3 de l'aéroport de Delhi, je sens
un pincement au cœur: ce sera la dernière étape de mon périple
indien. Dans cinq jours, je quitterai l'Inde. C'est déjà la
cinquième fois dans ma vie que je passe à Delhi et j'ai bien
l'intention de profiter à fond de mes derniers jours sur le
sous-continent indien.
Anette est encore là deux
jours et nous profitons à fond des opportunités de shopping
paradisiaques qu'offre Delhi. Il s'agit non seulement d'acheter des
souvenirs, mais aussi de nombreux vêtements, bijoux et accessoires
(plus ou moins) bon marchés. Nous nous mélangeons aux indiens aisés
dans les boutiques branchées de Connaught Place et aux autres
touristes dans les magasins du quartier de Pahar Ganj. C'est aussi
ici que nous logeons et je commence à m'y sentir un peu chez moi.
C'est tout de même la troisième fois que je suis à l'hôtel Star
Paradise, très recommandable pour son bon rapport qualité prix et
son personnel charmant.
Qutub Minar |
Quand Anette quitte l'Inde
avec regret de ne pas pouvoir rester encore quelque temps, il me
reste toujours trois jours pour faire encore plus de shopping et
visiter les attraits touristiques de Delhi. En effet, bien que je
sois déjà venu ici à plusieurs reprises, il m'en manque encore
quelques-uns, et non des moindres. Grâce à l'excellent réseau de
métro, on peu éviter les négociations ardues avec les chauffeurs
d'autorickshaws pour rejoindre les sites historiques. Je suis fan du
Delhi Métro! Je pars donc à la conquête du complexe de la Qutub
Minar, tour datant du moyen age et classée au patrimoine mondiale de
l'humanité. Ici se trouvent aussi les ruines de la première mosquée
sur le territoire indien. Le parc archéologique couvrant les
alentours abritent de nombreux autres monuments plus ou moins en
ruines cachés dans les buissons. C'est romantique.
Lotus Temple |
Je suis impressionné par
le temple en forme de lotus de la communauté Bahaí, qui se dit
ouverte à tous et très tolérante. Le bâtiment est un chef-d'œuvre
de l'architecture contemporaine. Je passe une nouvelle fois à
Nizamuddin, mon quartier préféré à Delhi où je parviens enfin à
visiter le fameux mausolée soufi. J'y suis surpris par un orage de
la mousson et je fuis en autorickshaw pour me mettre à l'abri au
National Museum. Le trajet est une aventure, il pleut des cordes, le
moteur de ma rickshaw est noyée par l'humidité et je dois changer
de véhicule. Nous traversons l'averse sur des routes à moitié
inondées. Je lis le lendemain dans le journal qu'il est tombé 50 mm
en une heure. C'est beaucoup même en temps de mousson. Jer termine
par la visite de Purana Quila (« vieux fort »), capitale
de l'empereur moghol Humayun et de l'Afghan Sher Shah, désertée
ensuite lorsque Akbar transféra la capitale à Agra.
Couché de soleil au dessus de Pahar Ganj |
Pendant tout ce temps, je
savoure une dernière fois la cuisine indienne. Avec le temps, j'ai
vraiment commencé à apprécier la gastronomie du sous-continent.
Bien que je me réjouis de manger un bon steak ou une grande salade
composée, je sais déjà qu'elle me manquera. Après un dernier
petit déjeuner de masala dosa dans l'une des dhabas près de la gare
de New Delhi, je descend dans le Delhi Metro Airport Express. C'est À
ce moment que je tourne le dos à l'Inde, car on pénètre ici dans
un environnement stérile: c'est propre, climatisé, sans caractère,
comme les aéroports moderne partout dans le monde. C'est la fin du
voyage. Je reviendrai!