Lorsque je me précipitai, comme tous les matins, vers ma station de métro à 5h40, une désagréable surprise m'attendait: La station était fermée! La raison: une grève surprise des employés de la compagnie des transports en commun berlinois BVG. Les allemands font grève rarement, mais quand ils font grève, ils le font bien. Depuis minuit et jusqu'à demain 15 heures, aucun métro, aucun bus et aucun tram ne circulent dans Berlin. Heureusement, il y a la S-Bahn (c'est un peu comaparable au RER), dont l'opérateur n'est pas la BVG, mais la Deutsche Bahn, la société des chemins de fers allemands. Ma tasse de café matinale à la main, je me mis donc en route pour une petite balade d'un quart d'heure pour rejoindre la prochaine station de la S-Bahn. Là, j'emprunta le "Ring", la ligne qui forme un anneau autour de la ville pour rejoindre la station Westhafen. La S-Bahn n'était d'ailleurs pas aprticulièrement pleine, il était sans doute encore trop tôt. De là, encore dix minutes de marche et me voilà au bureau avec 40 minutes de retard. J'ai mis plus du double du temps habituel. La même chose au retour, mais le vendredi après-midi, on est quand même plus détendu...
Malgré tout, je pris cela stoiquement. C'est un fait assez rare, on fait donc avec. De plus, je trouve cette grève, mise en oeuvre par le syndicat Ver.di, tout à fait légitime. En effet, après des années de retenue salariale (et même de baisses en échange d'une garantie d'emploi jusqu'en 2020), Ver.di demande une augmentation des salaire de 12 pourcent. Après une offre inacceptable de l'employeur hier, la grève prévue initialement uniquement pour samedi fût avancée subitement à aujourd'hui. Les 2,5 millions d'utilisateurs quotidiens des transports restèrent cool. En effet, on peut toujours prendre la S-Bahn, le vélo, le taxi, la voiture (pas d'embouteillages particuliers aujourd'hui), ou bien rester dans son quartier jusqu'à demain après-midi...
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