Laura Imbruglia est la petite sœur de Nathalie Imbruglia. Elle ressemble beaucoup à sa grande sœur et est également chanteuse. Pour l’observateur extérieur, les ressemblances s’arrêtent ici. Car Laura n’est pas le petite gentille mignonne qu’est son aînée, mais cultive plutôt une image de ‘mauvaise fille’. Musicalement, elle est bien différente également et fait – vous serais bien surpris de lire cela ici – du rock indépendant à tendance assez folk. Son premier album qui porte son nom est sorte en Australie en 2006, fût un succès, ce qui fait qu’elle est actuellement en tournée pour conquérir l’Europe. C’est ainsi qu’elle était de passage à Berlin ce lundi et je m’y rendis donc pour me laisser convaincre par ses qualités sur scène.
En faite, la tournée n’est pas franchement un succès auprès du public. Ainsi, le concert de Berlin fût transféré du Lido au Aufsturz Klub, trois fois plus petit. Ce n’était quand même pas complet. Au moins, c’était pour moi l’occasion de découvrir une nouvelle localité que j’ai trouvé bien sympa. Plutôt détendu, mais pas un lieu pour des concert déchaînés. Mais parlons de Mademoiselle Imbruglia. Sa musique est joué avec habilité. Elle est uniquement accompagnée par sa propre guitare, un bassiste et un batteur, qui faisait d’ailleurs également du groupe jouant en ouverture, Black Rust. Elle se concentre donc sur l’essentiel, ce qui passe bien avec la musique.
Mais ce qui rend la visite du concert vraiment valable, c’est de vivre la personnalité de l’artiste sur scène. Laura Imbruglia se donne beaucoup de mal de ne pas être trop gentille : « I only smile when I make mistakes ». Ce qu’elle dit entre les chansons est mordant, son regard toujours un peu menaçant. On a l’impression qu’elle essaie de cacher une certaine insécurité et un manque d’assurance, ce qui la rend plutôt sympa. Malheureusement, ce n’est sans doute pas sur cette tournée qu’elle gagnera de l’assurance, ni à ce concert berlinois, bien qu’elle soit très bien accueillie par le public ("You are only here because Frank Black was too expensive, aren't you?"): Avant la dernière chanson, une corde sauta. Le bassiste fût donc poussé a une petite reprise acoustique d’une chanson de Neil Young. Pendant ce temps, Laura alla cherche derrière la scène ce qui ressemblait à une trousse de toilette rose. Elle en sortit une nouvelle corde, remit sa guitare en état et termina bravoureusement le concert.
Black Rust, le groupe qui avait pour devoir de chauffer la salle, n’était d’ailleurs pas mal du tout. Un groupe indé qui fait du rock acoustique fortement influencé par la country et la folk et qui nomment Neil Young comme leur idole. Et le papa du chanteur joue les percussions. Peut être un peu trop gentils, mais musicalement de très bonne qualité. J’ai hâte que l’album annoncé sorte après cet avant-goût bien plaisant.
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