On peut s’indigner de la façon comment cela s’est passé, mais les changements à la tête du grand parti de centre-gauche allemands étaient à mon avis bien nécessaire. Kurt Beck ne pouvait simplement plus rester président du parti. Si le SPD était entré en campagne pour la chancellerie avec M. Beck comme candidat, elle aurait donner les signal qu’elle ne se donnait elle-même aucune chance de remporter les élections. En effet, Beck est un excellent tribun de province et règne en maître sur son Land de Rhénanie-Palatinat, mais personne n’a jamais pu se l’imaginer en chancelier.
En ce sens, c’est une bonne chose que MM. Steinmeier et Müntefering ait pris en main le leadership du parti. Frank-Walter Steinmeier a tout à fait la stature d’un futur chancelier et « Münte » est un figure presque « culte » (bien que je trouve que ce terme est trop souvent utilisé) et le seul qui soit accepté par la quasi totalité du parti pour le diriger. Ainsi, ces deux-là étaient à mon avis la seule option. Aucun autre me viendrait à l’idée : Wowereit, le maire de Berlin, ne peut pas être vraiement pris au sérieux, Gabriel, le ministre de l’environnement est trop oportuniste et on ne sais pas trop où le placer politiquement, et la nouvelle figure montante de la gauche du parti, Andrea Nahles, n’est pas encore prête.
Par contre, au moment ou tous le spectre politique allemand (à l’exception des libéraux du FDP) s’oriente vers la gauche en terme de politique économiqu – un phenomène encore accru par la crise financière – se sont les figure de proue de l’aile sociale-libérale qui se retrouvent à la tête du SPD. Normalement, on croyait l’aire de Schröderiens révolue – l’aile gauche est majoritaire dans le groupe parlementaire et chez les militants à base du parti, le parti Die Linke attire les électeurs à gauche du SPD. Et maintenant, ce sont deux hommes qui représentent le « nouveau centre » de Schröder qui mènent les rênes du parti et qui cherche à predre des voix au CDU. Pourtantl depuis les dernières élections fédérales, les sondages et les scrutins intermédiaires montrent que les camps sont figés. Autant les partis du centre droit que ceux du centre gauche assemblent chacun sur eux environ 48% des voix dans les sondages fédéraux. Qund l’un des grands partis fainblit, ce n’est pas l’autre qui profite mais les petits partis du même camp. Dernièrement, les élections en Bavière l’ont prouvé de nouveau.
C’est pourquoi, àvis, le rôle de Müntefering et Steinmeier est celle de bien diriger le navire du SPD dans les eaux turbulente de la prochaine campagne à l’automne 2009. Si tout se passe bien, le SPD a même des chance de dépasser le CDU pour reprendre la place du premeir parti parlementaire. En tout cas, le duo n’est qu’une solution de transition. En effet, tout laisse à craindre que le résultat de la prochaine élection fédérale sera une nouvelle grande coalition. Ensuite, en vue de 2013, le SPD devra finalement franchir le pas et accepter une possible coalition avec Die Linke, si celle-ci envoie Oskar Lafontaine et les anciens du SED à la retraite et devient en peu plus réaliste concernant ses objectifs politiques. Cela sera le rôle de ceux qui ne sont pas encore prêts aujourd’hui d’être les leaders du SPD.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire