Nous avons laissé passer les performances de groupes prometteur comme Stress (du rap suisse) et the Locos (de la ska latino) pour débuter notre journée musicale avec les Frames sur la Sternenbühne. La scène secondaire. Entre temps, Julia et Lilly nous avaient rejoint. Depuis que mon ami Pierre-Yves m’avait fait découvrir leur album live Set List au Canada, je révait de voir jour les Frames sur scène. Leur pop-rock à connotation irlandaise dominé par le son des guitares font des Frames une espèce d’équivalant irlandais de Coldplay (en un peu plus rock quand même). La performance m’a bien plu, la musique fait appel aux émotions. Ainsi, c’est avec regret que je quittait la Sternenbühne pour la scène principale, mais le groupe qui allait s’y produire ne se manque pas !
Je parle de Bloc Party, donc encore des héros de l’excellent cru musical de 2005, qui on également sorti un excellent deuxième album en cette année 2007. Vu que j’avais manqué le concert berlinois, celui-ci ayant été complet des semaine à l’avance, je trouvais là une bonne consolation. Le son de Bloc Party se prête excellemment à se défouler, le groupe avait donc le public dans la poche immédiatement. Heureusement, l’espace devant la scène n’était pas encore trop rempli, cela laissa de la place pour danser. Surtout les tubes du premier album sont très bien accueillis par le public. Bien que l’album numéro deux, A Weekend in the City, me plait mieux, je dois avouer que ses morceaux ne marchent pas aussi bien en live. J’étais quand même très emballé.
Le temps de profiter de la pause pour prendre des forces et c’était déjà au tour des Beatsteaks de prendre place sur scène. Ce groupe de punkrock allemand est connu pour mettre le public en rage lors de ses concerts. C’était vrai cette fois également, surtout que le chanteur n’ hésitait pas à provoquer le public par ses commentaires entre les morceaux. Non seulement, il se moquait des Suisses, mais encore, il poussait l’audience à se dépenser encore plus. Un exemple : « Toute la salle (sic !) devient folle ». J’était donc content de ne pas avoir choisi un emplacement trop près de la scène, le pogo de combat n’étant pas trop mon truc. Jasmin s’est d’ailleurs blessée à la cheville… Mais c’était quand même excellent.
Pour les Kaiser Chiefs, nous avons repris place plus près de la scène. Ce n’est même pas la peine de remarquer que Rémi était de nouveau tout à fait à l’avant… Nous aurions peut-être dû faire de même, car on était très serré là où nous étions. C’était un peu dommage, car cela ne laissait pas assez d’espace pour bouger comme il se devait quand on assiste à un show pareil. Car malgré mon jugement plutôt décevant du deuxième album des Kaiser Chiefs – par ailleurs encore des héros du crû 2005 – je dois avouer que ces quatre jeunes hommes sont simplement énormes sur scène. Ça déménage, on ne peut pas le dire autrement. Non seulement la musique ne laisse personne immobile, mai Ricky Wilson à également une condition physique impressionnante, il n’arrête pas de courir et de sauter dans tous les sens sur scène.
Après ces quelques heures d’effort physique, il fallait maintenant puiser dans ses dernières ressources pour encore tenir le coup. Mais le groupe que j’attendais le plus depuis des mois allait maintenant prendre place su scène, je n’avais donc pas le choix. À 0.45 heures, c’était en effet au tour de Arcade Fire de jouer, et nous étions de la partie – au premier rang ! J’avais déjà lu que les performances en live de ce groupe sont d’une dimension tout à fait unique. Je suis parfaitement d’accord avec ce jugement. Le groupe se produit avec une telle verve, que tout le monde se laisse emporter. Tous les membres du groupes, même ceux qui n’ont pas de micro devant eux, chantes à plein poumon. Celui qui n’a un moment aucun instrument à jouer prend un tambourin à la main ou danse sur scène comme s’il jouait le rôle le plus important dans le groupe. De toute façon, tous les membres du groupe sont des multi instrumentalistes et presque après chaque morceaux, les instruments et les places sur scène sont échangés. Les chœur sonnaient comme s’il venaient du public – même si pas grand monde ne chantait là. Je ne sais pas comment ils faisaient. Ce qui est sûr, c’est que la musique donne la chair de poule et fait naître des émotions inoubliables. Par moment, j’étais proche des larmes ! Ont été joués la plupart des morceaux de l’album Neon Bible, plus trois du premier album Funeral – « Neighbourhood #1 (Tunnels) », « Power Out » et « Rebellion (Lies) ». Dommage que c’était déjà fini après une heure, cela aurait encore pu durer un moment (de plus, Julia était très déçue que son morceau préféré « Window Still » n’ait pas été joué. En tout cas, par rapport au direct, les albums – toujours excellents – paraissent presque un peu pâle. J’espère qu’ils reviendront bientôt à Berlin, j’y serais de nouveau au premier rang !
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