26 juin 2011

La ville sainte – Varanasi

Il est presque impensable de faire un voyage en Inde sans visiter Varanasi, l'une des plus vielles villes encore habitées du monde et surtout – pour les hindous – la ville la plus sacrée du sous-continent. Je profite donc de la semaine que j'ai entre le départ d'Andrea et l'arrivé de mon deuxième visiteur, mon amie d'enfance Anette pour un petit crocher en direction de sud-est. Mis à part Varanasi, je compte également visiter Khajuraho et Gwalior.
On ne vient pas à Varanasi pour visiter des monuments, mais plutôt pour capturer l'atmosphère qui règne dans la ville. La meilleure façon d'y arriver est de passer beaucoup de temps sur les ghats, ces marches qui bordent les rives du Gange, et dans le lanyrithe de ruelles de la vielle ville. Je prend aussi un chambre dans un hôtel avec vue sur le Gange et les ghats pour ne rien manquer.
Je passe donc mes trois jours sur place à me promener le long du fleuve ou à m'asseoir sur les marches pour observer ce qui e passe. Entre deux, je vais faire une petite balade dans la vieille ville. On ne peut pas faire autrement que de se perdre dans les ruelles, mais ce n'est pas bien grave, car tôt ou tard on tombe de nouveau sur les ghats. Le matin, il faut se lever de bonne heure, car les choses sérieuses commencent avec le lever du soleil. Les pèlerins viellent pour le bain rituel matinal. Cela n'est de loin pas la seule chose intéressante qui se passe au bord de l'eau. Il y a toujours de l'activité. On vient ici faire sa toilette, laver le linge, sont coupés les cheveux et rasées les barbes, on donne aussi leurs bain aux buffles d'eau. On est aussi beaucoup abordé. Bien sûr, comme partout, on essaie de me vendre tout un tas de services, tour en bateau, massages et autres. Nulle part ailleurs en Inde on ne m'a offert autant de drogues. De plus, il y a des groupes de jeunes hommes qui viennent exprès de la campagne environnante pour avoir l'occasion de parler en anglais avec des étrangers. Si on s'y prend au jeu, on peut avoir des conversations intéressantes. Sans surprise, le rêve du jeune étudiant indien est de trouver un bon boulot dans un pays occidental.
Pendant mon séjour à Varanasi, je peux observer les premières conséquences de la mousson. En effet, en trois jours, le niveau du fleuve monte considérablement. Je dirais qu'il a monté de 2 mètres. Le troisième jour, on ne peut plus longer les ghats partout et la plage sur l'autre rive que j'avais rejoint en bateau la vielle est maintenant sous l'eau. La crue a aussi un autre conséquence. En combinaison avec la pollution (je trouve l'idée de se baigner dans cette eau vraiment répugnante), la crue semble causer un grand manque d'oxygène dans le fleuve. En effet, un matin, des milliers de poissons se laissent flotter non loin des berges dans un état assez apathique. Ce jour là, le bain sacré est repoussé au second rôle. Armés de filets improvisés, de draps ou de leurs mains nues, ils sot occupés a cueillir des poissons (on ne peut pas appeler cela autrement). Qui attrape un gros poisson ou une belle anguille est acclamé par les autres.
Bien sûr, ont également lieu ici des crémations. Plus précisément,il y a deux ghats ont sont incinérés les morts sur des buchers. Cela fait assez bizarre d'y passer et d'observer ce qui se passe. Dans l'air flotte une odeur de chaire brulée, on voit les sépultures enveloppées de beaux tissus et les familles en deuil. Sur les berges de ces ghats, des gens passent les cendres au peigne fin a la recherche de bijoux et de métaux précieux qui se laisseraient revendre. Et pas loin de là, d'autres prennent leurs bains dans le fleuve comme si de rien n'était.
Sarnath
Je profite aussi de ma visite à Varanasi pour faire un tour à Sarnath, qui se trouve juste à côté. Le village est un lieu de grande importance pour le bouddhisme. Ici, le bouddha tînt son premier sermon après avoir atteint le nirvana. Il y a des ruines de monastères, des stupas et des temples modernes. Au musée archéologique se trouve le lion d'Ashoka, l'emblème national de l'Inde. La sculpture en grès ornait la pointe d'une colonne érigé au troisième siècle avant notre ère par le roi maurya Ashoka, qui es généralement reconnu comme le premier grand souverain du sous-continent.

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